L’hebdomadaire point de presse du gouvernement a réuni exceptionnellement quatre membres du gouvernement : Moussa Ouattara des Enseignements secondaire et supérieur, Koumba Boly de l’Education nationale, Jean-Bertin Ouédraogo des Infrastructures et Alain Edouard Traoré de la Communication et porte- parole du gouvernement. Ils ont échangé avec la presse sur les sujets de la rentrée scolaire et académique et sur les questions liées à nos routes.
La rentrée scolaire et académique était au centre des échanges. Si certains ont déjà repris la route de l’école, le gros du lot attend le 1er octobre pour retrouver les classes. C’est d’ailleurs cette date du 1er octobre que les deux ministres en charge de l’Education nationale et des Enseignements secondaire et supérieur ont retenue pour le lancement de la rentrée scolaire. C’est Tenkodogo qui accueillera l’événement. En attendant, le ministre Koumba Boly/Barry de l’Education nationale a tenu à faire noter que les résultats du CEP de cette année sont en progression par rapport à l’année dernière, avec 65% de succès. Elle a été reconnaissante vis-à-vis des enseignants dont certains, avoue-t-elle, ont fait 100% de réussite au CEP et qui travaillent dans des conditions difficiles. Elle a rassuré que toutes les affectations sont faites. Sur 945 enseignants qui ont demandé des affectations, 600 remplissaient les conditions. La mise à disposition des manuels est aussi un cas réglé et plus de 3 millions de livres seront distribués. Les cantines scolaires seront effectives à l’ouverture des classes dans le privé comme dans le public. 200 000 tables-bancs seront confectionnés par les artisans au niveau décentralisé et livrés aux écoles. Il y a à noter que pour cette rentrée 2012-2013, 497 000 élèves sont inscrits au CP1, 4000 écoles toujours sous paillotes. En termes de perspectives, 200 forages, 200 latrines, 200 logements pour enseignants, 200 motos pour les circonscriptions d’éducation de base aux fins du suivi sont à mettre dans le lot des acquis. Chaque année, 1300 classes seront construites. Le gouvernement, selon Koumba Boly, vient d’autoriser le recrutement de 3000 enseignants. Ce sont là, de l’avis du ministre Boly, des gages d’une bonne rentrée. Le même optimisme a été affiché du côté de Professeur Moussa Ouattara qui a rappelé que le taux de réussite au BEPC est passé de 30 ,63% en 2011 à 52 ,16% en 2012. Ce n’est pas le cas au CAP et au BAC qui ont connu des résultats en digression. Ce sont respectivement de 42,34% à 38,11% pour le CAP et de 40,89% à 37,11% pour le BAC. Afin de permettre aux enseignements de mieux se sentir, le ministre Moussa Ouattara a annoncé que suite à la crise de Bobo Dioulasso liée au taux horaire de vacation, ce taux passe de 1800 F l’heure à un minimum de 2300 F l’heure. Par rapport au chevauchement des années académiques, des mesures sont prises pour atténuer cette situation. C’est pourquoi il a été décidé que dans toutes les 4 universités du pays les enseignants soient autorisés à faire un mois supplémentaire. Pour ce faire, l’Etat aura à débourser 1 ,5 milliard de F CFA. Aussi a-t-il donné des dates fermes pour le démarrage des cours dans toutes les universités. Ainsi, tous les nouveaux bacheliers pourront commencer les cours le 4 janvier 2013 dans les universités de Ouaga et de Ouaga II. Ceux de Bobo Dioulasso ont entre le 8 et le 12 octobre pour commencer les cours. Toutes les UFR de l’université de Koudougou devront débuter au plus tard le 20 janvier 2013. A l’IDS, ils devront commencer le 5 novembre 2012. Il faut noter que Koudougou fait partie des universités qui ne connaissent pas de chevauchement. Pour les étudiants qui ne veulent pas de ces cours de rattrapage, le ministre a été on ne peut plus ferme : le rattrapage se fera. A ces efforts, le gouvernement livrera 7 pavillons pour l’ensemble des 4 universités d’ici à Janvier –Février 2013. Et Moussa Ouattara d’espérer que cette année académique sera la dernière que les étudiants de Ouaga II prennent des cours au SIAO. Jean Bertin Ouédraogo a fait un tour d’horizon sur l’état de nos routes en saison de pluie. Il a affirmé qu’il y a eu une forte dégradation du réseau routier à cause de la saison des pluies. Il y a eu 25% de routes dégradées en zone rurale et 15% de routes bitumées dégradées. Ainsi, les actions à court terme restent la réhabilitation de tous les tronçons coupés. A moyen terme, le gouvernement reverra la configuration du réseau routier. Alain Edouard Traoré, en répondant aux questions d’actualité, s’est dit surpris que des Burkinabè annoncent qu’ils y a des hélicoptères en pièces détachées qui sont arrivés au Burkina. Au confrère qui a posé cette interrogation, il sera des plus humoristiques : « Je croyais que les hélicoptères volent pour arriver. S’ils sont venus en pièces détachées, qui va les monter ici ? », conclut-il.
