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Le Président du Faso échange avec des chefs d’entreprises françaises sur les opportunités d’affaires au Burkina
Publié le jeudi 7 avril 2016  |  Présidence
Echange
© Présidence par DR
Echange du Président du Faso avec des chefs d’entreprises françaises sur les opportunités d’affaires au Burkina
Le Président du Faso, S.E.M. Roch Marc Christian KABORE, a eu une séance de travail avec des représentants du MEDEF international, le Mouvement des Entreprises de France le mercredi 6 avril 2016 à Paris




Le Président du Faso, S.E.M. Roch Marc Christian KABORE, a eu une séance de travail avec des représentants du MEDEF international, le Mouvement des Entreprises de France le mercredi 6 avril 2016 à Paris. Michel ROUSSIN, vice-président du MEDEF international et Chargé de missions auprès de la Direction générale et de la présidence de BOLLORE a exprimé au Président du Faso la volonté des entreprises françaises d’investir au Burkina Faso dans un partenariat gagnant-gagnant.

L’intérêt porté par les entreprises françaises pour s’introduire dans le monde des affaires burkinabè est manifeste car une cinquantaine de chefs d’entreprises ont participé à cette rencontre.

Le Président du Faso a fait une adresse sur la situation et les orientations stratégiques du Burkina Faso aux dirigeants des entreprises françaises.

Selon Monsieur Roch Marc Christian KABORE, sa présence en ce jour au MEDEF, créateur de richesses et d’emplois est un autre temps fort de sa visite dans l’hexagone. Il a tout de suite rassuré les investisseurs qu’après les attentats du 15 janvier 2016, la sécurité s’est renforcée grâce au professionnalisme des Forces de Défense et de Sécurité. Le Président du Faso a aussi fait comprendre aux hommes d’affaires présents à cette rencontre que malgré la situation économique difficile de l’Afrique de l’Ouest due à la crise provoquée par Ebola, l’économie burkinabè grâce à sa résilience a pu faire face au choc.

C’est ainsi que pour consolider les acquis, le gouvernement va mettre l’accent sur la valorisation du capital humain, le renforcement de la gouvernance par la lutte contre la corruption et le renforcement du pouvoir judiciaire. Le Président KABORE n’a pas manqué d’expliquer au patronat français, les facilités d’affaires au Burkina et sa volonté de rentre le code minier burkinabè plus attrayant.

Tous les secteurs de l’économie burkinabè ont été passés en revue et le Président du Faso a annoncé aux participants présents à la rencontre que le gouvernement travaille à l’élaboration du Plan national de développement économique et social 2016-2020.

Des hommes d’affaires burkinabè ont aussi pris part à cette rencontre d’échanges dans la perspective de nouer des partenariats avec des entreprises françaises. Monsieur Oumar YUGO, président d’honneur du club des hommes d’affaires franco-burkinabè a expliqué que le Président du Faso a abordé tous les sujets relatifs au développement du pays. « Ce sont des sujets qui intéressent les entreprises françaises qui ont décidé de venir au Burkina entre le 11 et le 14 juillet 2016. Ce qui est très intéressant pour nous, car jusque là certaines entreprises françaises trainaient les pieds », a-t-il indiqué.

Signe que la rencontre a atteint ses objectifs qui visaient à briser le mur de peur et d’inquiétudes qui commençaient à gagner les investisseurs français, Monsieur Michel ROUSSIN leur a fait savoir que « jamais il n’y a eu un échange aussi direct, aussi précis, aussi franc de Chef d’Etat ici au MEDEF ».

La rencontre s’est terminé dans une ambiance optimiste et le Président Roch Marc Christian KABORE a lancé un appel aux investisseurs: « La destination Burkina Faso est ouverte et je vous y invite ».

La Direction de la Communication de la Présidence du Faso

06/04/2016

PRESIDENCE DU FASO

DISCOURS DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PRESIDENT DU FASO DEVANT LE MEDEF

La présente rencontre avec l’institution représentative du patronat Français, dans le cadre de ma visite officielle à l’Elysée, constitue un autre temps fort de mon séjour dans l’hexagone.

Je voudrais de prime abord adresser mes remerciements au patronat, aux Chefs d’entreprises et bien évidement à vous-même, Monsieur le Président, pour cette opportunité que vous me donner de parler à des hommes et des femmes, créateurs de richesses et d’emplois, et qui connaissent pour la plus part l’excellence des liens qui unissent le Burkina Faso et son peuple à la France et aux Français.

Mesdames et Messieurs

Comme vous le savez, la France et le Burkina ont des liens économiques, politiques et culturels tissés par l’histoire et qui ne cessent de se renforcer depuis l’accession de mon pays à l’indépendance en 1960.

C’est donc spontanément et avec plaisir que j’ai favorablement répondu à votre invitation, car elle m’offre l’opportunité de m’adresser directement, à vous, Chefs d’entreprise et aux entrepreneurs français, à un moment où le Burkina Faso entame une nouvelle étape de son évolution, à la suite des élections législatives et présidentielles du 29 novembre 2015 qui ont consacré le rétablissement de la liberté et de la démocratie. Monsieur le Président

Mesdames et Messieurs

les Chefs d’entreprise

Comme vous l’avez suivi, immédiatement après la formation du Gouvernement, le pays a été confronté à des attaques terroristes et à une série de tentatives de déstabilisation auxquelles notre peuple a su résister héroïquement.

A ce jour, la situation sécuritaire se consolide, grâce au professionnalisme des Forces de Défense et de Sécurité, à la coopération régionale et à l’aide des partenaires internationaux.

Toutefois, la vigilance demeure de rigueur compte tenu du caractère régional, voire mondial de la menace.

Monsieur le Président

Mesdames et Messieurs les Chefs d’entreprise

Mesdames et Messieurs

Permettez-moi maintenant d’évoquer l’état de l’économie nationale et ses perspectives d’évolution, au regard du programme économique et social de mon Gouvernement.

L’environnement économique monétaire et financier récent a été globalement défavorable. En effet, la croissance mondiale a subi l’impact du ralentissement de la croissance en Chine et en Europe notamment, et subséquemment, le repli des matières premières exportées par le Burkina Faso.

Par ailleurs, l’Afrique de l’Ouest a subi les effets négatifs de l’épidémie, due au virus Ebola. En dépit de ces chocs, l’économie burkinabè a fait preuve de résilience. Aussi, la croissance du PIB nominal est-elle revenue de 6,6% en 2013 à 4% en 2014. Elle ressortirait à 4,5% en 2015.

Les perspectives sont favorables, pour 2016, car les prévisions situent la croissance à 5,7%. Cette performance serait obtenue grâce à la mise en œuvre de la politique économique et sociale du Gouvernement dont les priorités sont :

- La valorisation du capital humain par les investissements à réaliser au profit de l’éducation nationale, de la formation professionnelle et technique, et de la santé ;

- Le renforcement de la gouvernance par la lutte contre la fraude, la corruption et le renforcement du pouvoir judiciaire ;

- Le développement des infrastructures, notamment l’énergie et les routes. En ce qui concerne l’énergie, nous avons fait l’option d’une transition vers les énergies renouvelables, singulièrement l’énergie solaire, en vue de résorber le déficit de l’offre et de réduire le coût moyen de l’électricité.

S’agissant des routes, la politique en la matière a pour objectif de réaliser le désenclavement intérieur et extérieur pour améliorer la mobilité humaine et les échanges des biens et des services ;

- Au niveau des finances publiques, le cadre budgétaire de l’Etat est globalement stable, le déficit budgétaire, y compris les dons est projeté à 3,45% dans l’avant-projet de loi de finances rectificatives pour 2016, contre 2,5% en 2015. Ainsi, le ratio d’endettement ressortirait à moins de 33% du PIB.

La dégradation projetée du déficit budgétaire s’explique essentiellement par la prise en charge d’importants engagements du précédent Gouvernement et qui n’avaient pas été prévus dans la loi de finances initiale. Elle s’explique également par les dépenses relatives à la sécurité nationale, dans le contexte régional que nous connaissons. Enfin, l’évolution défavorable du déficit budgétaire s’explique par la mise en œuvre partielle des investissements prioritaires, éducation, santé, eau, énergie, routes, prévus dans le cadre du programme présidentiel et l’apurement des arriérés de la dette intérieure.

Mesdames et Messieurs

Le Gouvernement travaille à l’élaboration du Plan National de Développement Economique et Social 2016-2020 (PNDES) qui traduira au niveau global et sectoriel les priorités nationales.

A cet égard, les entreprises ont vocation à jouer un rôle déterminant dans la réussite de la politique économique de mon pays, car ce sont elles qui innovent, investissent, créent la richesse et l’emploi et qui, par le canal de la fiscalité, apportent à l’Etat les ressources propres dont il a besoin pour financer les investissements publics et assurer une répartition équitable des fruits de la croissance.

Le Burkina Faso dispose d’importants atouts liés à sa position géographique au cœur de l’Afrique de l’ouest et regorge de potentialités naturelles importantes.

Parmi celles-ci figure le secteur minier dont le potentiel de croissance demeure élevé au regard des réserves identifiées. L’agriculture et l’élevage offrent des possibilités considérables pour la transformation structurelle de l’économie.

Et il suffit pour cela de lever les contraintes actuelles qui pèsent sur ces deux secteurs par la modernisation des moyens de production et l’amélioration des rendements.

Au niveau des infrastructures de soutien à la production, l’énergie offre des opportunités d’investissement en rapport avec le déficit structurel (110 MW) de l’offre par rapport à la demande et du coût élevé de l’électricité. C’est pourquoi, en vue d’encourager le secteur privé à investir dans la production de l’électricité, le cadre règlementaire y affèrent sera amélioré notamment dans le but de favoriser les Partenariats-Publics-Privés.

Le potentiel de développement des infrastructures de télécommunication est également considérable, au regard des progrès notés dans l’utilisation par la population, du téléphone mobile et de l’internet.

Sur ce secteur particulier, l’objectif stratégique de mon Gouvernement vise à développer l’industrie des Technologies de l’Information et de la Communication, dans le but d’accroître la compétitivité globale de l’économie, d’augmenter la valeur ajoutée du secteur et de créer des emplois.

Monsieur le Président

Mesdames et Messieurs les chefs d’entreprise

Mesdames et Messieurs

Concernant le climat des affaires, d’importantes réformes en cours permettront d’abaisser les coûts et les délais de création des entreprises, de simplifier les formalités de création des entreprises, de réduire les délais et les coûts relatifs aux transferts de propriété et de renforcer la justice économique par la création de pôles spécialisés pour les crimes économiques.

Par ailleurs, le projet de loi portant règlementation des bureaux d’information sur le crédit est inscrit à l’ordre du jour de la session en cours de l’Assemblée nationale, pour une adoption prévue pour le 03 mai. La création de ces bureaux devrait favoriser le financement de l’économie, en réduisant l’asymétrie d’information entre les établissements de crédit et leurs clients.

Enfin, le premier ministre coordonne directement un comité interministériel de suivi des normes « doing business » dans le but d’améliorer sensiblement le classement du Burkina.

Monsieur le Président

Mesdames et Messieurs les chefs d’entreprise

Mesdames et Messieurs

Parmi les engagements que j’ai pris avec le peuple burkinabè, figurent la garantie de la liberté d’entreprise, la création des conditions légales et institutionnelles favorables à l’émergence des PME/PMI compétitives pour créer davantage de la valeur, de la richesse et des emplois, tout en permettant l’innovation porteuse de progrès.

Mais les actions seront de faible effet, en l’absence d’une réponse cohérente et structurelle aux problèmes liés notamment à la qualité du capital humain et aux infrastructures que j’ai évoqués plus haut.

Pour ce faire, le Gouvernement jouera sa partition en accompagnant le secteur privé, dans une démarche gagnant-gagnant, pour la relance de l’économie nationale.

La vision est qu’il faut lever aux plus vite les obstacles structurels qui contraignent la pleine réalisation du formidable potentiel de croissance du pays. Pour cela, d’importants investissements seront nécessaires, avec la participation du secteur privé, afin de combler le déficit d’offre en électricité et d’en réduire les coûts d’accès.

Il en sera de même pour les infrastructures de désenclavement ferroviaire, terrestre et aérien notamment.

Mesdames et Messieurs

Le Burkina Faso, dois-je le rappeler, qui a renoué avec la démocratie reste donc un pays ouvert aux investisseurs avec des possibilités de partenariats crédibles.

En matière économique et commerciale, la France a toujours été son partenaire de premier plan.

C’est pourquoi, je voudrais conclure par un appel aux entreprises françaises, afin qu’elles viennent saisir les multiples opportunités d’affaires dans un environnement démocratique, de liberté et de droit.

Je vous remercie.
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