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Filière coton: le Burkina abandonne le coton génétiquement modifié
Publié le jeudi 7 avril 2016  |  FasoZine
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© Autre presse par DR
Le coton




L’Association interprofessionnelle du coton du Burkina (AICB) a décidé d’abandonner la culture du coton génétiquement modifié (CGM). Pour Wilfried Yaméogo, le directeur de la Société des fibres textiles, (Sofitex), qui s’exprimait lors d’une rencontre ce mardi, «il va falloir se rendre à l’évidence que l’OGM n’est pas dans notre approche semencière».

En clair, les trois sociétés cotonnières du pays (Sofitex, Socoma et Fasocoton, Ndlr) ne cultiveront plus du coton génétiquement modifié car «il a déteint sur la qualité de la fibre qui ne représente plus une spéculation intéressante».

«L’Association interprofessionnelle du coton du Burkina (AICB), qui regroupe les trois sociétés cotonnières du pays, a décidé d’aller vers le 100% conventionnel», a indiqué le premier responsable de la nationale des fibres textiles.

Depuis que le Burkina Faso s’est lancé dans la culture du coton transgénique, son coton qui était apprécié sur les marchés internationaux pour sa « pureté » et « la longueur de sa fibre » a perdu sa spécificité et sa valeur. Ce qui aurait occasionné plusieurs pertes financières pour les sociétés cotonnières. « Nous sommes passés de 39 à 48 milliards de F CFA de perte en l’espace d’une campagne et si on continue (…) on va encore creuser le gouffre », a déclaré le DG de la Sofitex.

Pour les sociétés cotonnières, c’est à cause du CGM que le pays a perdu « son label coton burkinabè ». Pour le préjudice subi, le pays exige de la firme américaine, Monsanto, un dédommagement.

Ce que ne compte pas faire la firme américaine car, pour elle, sa responsabilité n’est pas engagée quant à la qualité de la fibre. « Cette mauvaise qualité » du coton serait due, selon Monsanto, à une « coresponsabilité des acteurs de la filière et de la recherche ».

Notons que c’est en 2003 que le Burkina Faso s’était lancé dans la production du coton génétiquement modifié en collaboration avec Monsanto. La culture du coton était jusqu’en 2009 la première source de devise. Sa première place a été ravie en 2009 par l’exportation de l’or.
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