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Art et Culture

Bazem’se: le «kɔkɔ» pour habiller les «Hommes et femmes actuels»
Publié le mardi 5 avril 2016  |  FasoZine




Le souci de la valorisation des produits locaux, option en vogue dans les politiques nationales actuelles, a inspiré au styliste Bazem’se l’idée de mettre devant les grands projecteurs le «kɔkɔ», un pagne local généralement marginalisé. Sa nouvelle collection, le couturier l’a présentée le 3 mars 2016 à Ouagadougou lors d’un défilé privé.

Mettre en valeur ce que l’on a l’habitude de mettre à côté de la garde-robe, ou loin du fond de la valise parce que réservé aux couches sociales démunies, ce n’est sûrement pas une mince affaire. Ce pari, le styliste modéliste burkinabè, Bazem’se, l’a gagné le 3 mars 2016 lors d’un défilé de mode aussi glamour que ses créations. Sébastien Bazémo a en effet présenté avec succès sa nouvelle collection originale appréciée positivement par ses fans, ses partenaires, clients et potentiels clients dans une des somptueuses salles de Palace Hôtel à Ouagadougou.

Le défi était grand, car il consistait à remettre au goût de la mode et de la tendance vestimentaire, un pagne railleusement appelé « kɔkɔ donda », « kɔkɔ » étant le nom d’un quartier populaire de Bobo Dioulasso, chef-lieu de la région des Hauts-Bassins, où le pagne est bien connu. « On ne classera plus le kɔkɔ parmi les pagnes marginalisés mais parmi les pagnes de valeur. Car c’est un pagne de valeur pour moi, pour tous les mannequins qui l’ont porté ce soir, et pour tous les Burkinabè. Parce que ce n’est pas un produit importé, c’est un produit local », a déclaré le styliste, sûr et fier d’avoir réussi son coup.

Dénommée « Femmes et hommes actuels », la nouvelle collection de Bazem’se a été déroulée en quatre tableaux qui ont vu le passage d’une quinzaine de mannequins hommes et femmes en tenue de ville, de soirée, pour hommes et femmes. Les enfants n’ont cependant pas été oubliés dans la revalorisation du « kɔkɔ donda », le showroom que les invités ont pu visiter à la fin du défilé placé sous le parrainage de Rokya Roumba, députée burkinabè, et le patronage de Tahirou Barry, ministre burkinabè de la Culture, des Arts et du Tourisme, ayant offert à emporter des habits d’enfants aussi.

Juste Samba
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