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Kadré Désiré Ouédraogo : «Mon futur après la Cedeao? On en reparlera…»
Publié le mardi 5 avril 2016  |  FasoZine
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© aOuaga.com par A.O
Suivi de la transition : le Groupe international tient sa première réunion
Mardi 13 janvier 2015. Ouagadougou. Hôtel Laico. Le Groupe international de suivi et d`accompagnement de la transition pour le Burkina Faso (GISAT-BF) a ouvert les travaux de sa première réunion inaugurale en présence du président du Faso par intérim Michel Kafando. Photo : Kadré Désiré Ouédraogo, président de la Commission de la CEDEAO




Elu en février 2012 à la tête de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le Burkinabè Kadré Désiré Ouédraogo est en fin de mandat. Présent à Ouagadougou le vendredi 1er avril dernier dans le cadre de la 5e réunion du Groupe international de soutien et d’accompagnement de la Transition, il a accordé un bref entretien à la presse nationale. Il a notamment dressé le bilan de ses quatre années passées à la tête de l’institution communautaire et sa vision pour la région Ouest africaine. Concernant son avenir personnel, l’ancien Premier ministre du Faso (1996-2000) que certains voyaient déjà comme candidat à la dernière présidentielle a botté en touche…

Fasozine: En tant que Burkinabè et premier responsable de la Commission de la Cedeao, comment avait vécu la crise au Burkina Faso suite à l’insurrection populaire et au putsch manqué ?

Kadré Désiré Ouédraogo : Permettez-moi d’abord de redire tout le privilège que cela été pour moi de servir notre région à ce haut niveau de responsabilité. Comme vous le savez, notre région a malheureusement beaucoup été éprouvée par de nombreux défis au cours de ces quatre dernières années. La commission de la Cedeao et toutes ses instances se sont fortement mobilisées pour apporter sa contribution à la résolution de ces crises. Ce qui s’est passé au Burkina Faso a été géré par la Cedeao de la même manière que ce qui s’est passé en Guinée Bissau, au Mali, en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays. C’est pour nous une fierté d’avoir apportez notre modeste contribution à la résolution des crises de notre région et tout en avançant sur ce qui est l’objet principal de la Cedeao : le développement économique et social. Raison pour laquelle nous avons fait des efforts pour boucler l’adoption du tarif extérieur commun de la Cedeao qui fait de notre communauté une union douanière. Nous avons pu boucler les négociations sur les Accords de partenariat économique (APE) qui duraient depuis 12 ans. Nous avons pu enfin avancer en matière de libre circulation avec la mise en vigueur de la carte d’identité biométrique de la Cedeao qui remplacera la carte de séjour dans tous les Etats membres de la Cedeao concrétisant ainsi le citoyen de la Cedeao. Je crois que ce sont des avancées dont nous pouvons être fiers. Nous savons en même temps que beaucoup de défis restent à relever notamment la lutte contre le terrorisme, l’insécurité, les crimes transnationaux organisés et pour cela la Cedeao, à travers sa force en attente, son mécanisme de gestion et de résolution des conflits mais aussi des promotions de la bonne gouvernance et des principes démocratiques, apporte sa modeste contribution à l’œuvre de développement de nos Etats membres.

Comment voyez-vous le futur ?

C’est d’abord appeler à un renforcement encore plus accentué de l’intégration des peuples de l’Afrique de l’Ouest. Je crois que l’accélération de l’intégration est devenue une nécessité. Cela d’ailleurs a été souligné par les Chef d’Etats et de gouvernement qui l’ont démontré en se mobilisant à chaque fois que la région était interpellée. Je dois dire que durant mon mandat, j’ai assisté à pas moins de 20 sommets de chef d’Etats et de gouvernements. C’est vous dire la mobilisation et la volonté politique qui existent. Je souhaite que cette volonté politique perdure pour que la Cedeao des peuples soit chaque jour une réalité.

Et votre futur en tant Kadré Désiré Ouédraogo ?

Quand j’aurai passé service, on en reparlera…

Dimitri Kaboré
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