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Ecoutes téléphoniques: le Président Kaboré entend ‘‘privilégier la voie diplomatique’’
Publié le mardi 5 avril 2016  |  Fraternité Matin
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© présidence CI par DR
26 ème Sommet de l`Union Africaine : entretien du président ivoirien avec son homologue Roch Christian Marc KABORE
Vendredi 29 Janvier 2016. Addis-Abeba (Éthiopie). S.E.M. Alassane OUATTARA, président de la Côte d’Ivoire s’entretient avec S.E.M. Roch Christian Marc KABORE, Président du Faso




« Même si nous devons faire la bagarre avec la Côte d’Ivoire, nous serons tous les deux perdants (…). Nous devons privilégier la voie diplomatique », a déclaré, ce dimanche 03 avril, le Président Roch Marc Christian Kaboré, à Bobo-Dioulasso. C'était à l'occasion du bilan des 100 jours de son arrivée à la magistrature suprême.

A propos du mandat d’arrêt émis par le tribunal militaire du Burkina Faso contre le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire Guillaume Soro, suite à des écoutes téléphoniques entre ce dernier et Djibrill Bassolé, impliquant les personnalités dans le coup d’Etat du Général Dienderé, le Président Kaboré a révélé qu’il n’en était pas informé.

« En tant que Président du Faso, je n’ai pas été saisi de ce mandat d’arrêt (…) J’ai appris comme tout citoyen qu’il y avait un mandat d’arrêt contre le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. (…) Il aurait été bon dans le cadre de la coopération entre les institutions que nous soyons au moins informés avant que ces actes ne puissent être posés ».

Abordant la gestion de la transition, il a souhaité que l’ex-premier ministre, Issac Zida regagne le Burkina Faso. « Quelqu’un qui assume de hautes responsabilités de l’Etat doit s’assumer et faire face à ses responsabilités (…) Il doit voir la nécessité lui-même de rentrer d’ici avril pour pouvoir lever le voile de nuages qui plane sur sa gestion et sur les différents points qui ont été évoqués», a-t-il soutenu.

Poursuivant, il a indiqué que la permission de l’ex-premier ministre de la transition, le Général Isaac Zida a expiré depuis le 19 mars dernier. « Il n’est pas encore rentré. En tout état de cause, il n’a pas de choix que de rentrer. (…) Nous n’avons pas besoin de lui donner des injonctions pour cela », a affirmé le Président du Faso.

A propos de la nomination du Général Isaac Zida, il a souligné avoir abrogé le décret, car « à aucun moment, (…) le conseil des ministres n’a nommé le Premier ministre comme ambassadeur aux Etats-Unis ». Pour ce qui est de la régularité du grade de l’ex-premier ministre, il a dit « prendre acte ». Et d’ajouter : « Il ne nous appartient pas de venir savoir si c’était justifié ou pas ».

Abordant le train de vie de l’Etat, il a révélé que depuis le 12 janvier, début de la prise de fonctions du gouvernement, « personne n’a touché un franc de salaire » jusqu’à ce jour. « Même si vous voyez de temps en temps que nous sommes en cravate, on est en cravate malgré nous. Mais on est là pour le travail », a-t-il dit.

CHEICKNA D. Salif
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