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Burkina: «J’ai intérêt, si je veux faire un deuxième mandat, à respecter (mes) engagements» (Kaboré)
Publié le mardi 5 avril 2016  |  AIB
Conférence
© RTB par DR
Conférence de presse du Président du Faso, Roch Marc Christian KABORE sur 100 jours de sa prise de pouvoir
Le Président du Faso, Roch Marc Christian KABORE a animé une conférence de presse ce dimanche 3 avril 2016 à Bobo-Dioulasso. Cette conférence s’est tenue dans le cadre des 100 jours de sa prise de pouvoir Roch Marc Christian KABORE.




Ouagadougou-Roch Marc Christian Kaboré élu en novembre dernier à la tête du Burkina Faso, après une année de transition, a réaffirmé dimanche à Bobo-Dioulasso (Ouest) son intention d’impulser une nouvelle dynamique de développement économique pour son pays.

-D’accord pour l’évaluation régulière de ses actions-

«Concernant cette question (de Rochmètre) de la CODEL et Diakonia, j’ai donné mon accord de principe pour participer à cette évaluation régulière des actions; que ce soient du gouvernement, du chef de l’Etat, parce que je pense que cela participe aussi à la transparence, participe également aux critiques objectives qui peuvent être faites également sur le fonctionnement générale du gouvernement afin de nous permettre de remettre les choses sur les bons rails. Je crois que j’ai accepté cet exercice et nous devrions avoir d’ailleurs dans les jours à venir vers la fin du mois, le 29 avril, un dialogue direct entre le chef de l’Etat et un certain nombre de personnes qu’ils auront sélectionnées, malheureusement cette date, il faudra qu’on la revoie puisqu’elle tombe sur les journées du paysan qui doivent se tenir à Tenkodogo.

-Bobo doit reprendre sa place de capitale économique-

La question relative à la relance économique de Bobo-Dioulasso, c’est une des préoccupations. Ce n’est pas simplement des promesses et nous avons tenu lorsque nous sommes arrivés à Bobo, à rencontrer l’ensemble des secteurs d’activités pour dire que nous sommes toujours sur cet engagement. Et comme je l’ai dit, Bobo était réputée être la ville industrielle du Burkina Faso, malheureusement pour des questions d’organisation, les industries se sont déplacées pratiquement tout à Ouagadougou. Je crois que le Premier ministre a déjà annoncé la construction d’un certains nombre d’usines que ce soient des cimenteries et des instructions également ont été données au niveau du ministère du commerce pour que véritablement, on fasse en sorte que Bobo retrouve son droit, qui était donc, celui d’être la ville économique du Burkina Faso. Et ce, pour qu’il y ait des emplois en faveur de la jeunesse de Bobo. Egalement, des instructions ont été données au ministre en charge des Infrastructures qui était là hier d’ailleurs, qui est venu faire le point de l’état également des voies sur Bobo pour procéder non seulement à leur réhabilitation ainsi que le tronçon qui va de Bobo jusqu’à la frontière de la Côte d’Ivoire afin que nous puissions réhabiliter et permettre effectivement qu’il y ait une bonne circulation dans la zone. C’est pour dire que cette réorganisation en cours, aussi bien au plan industriel qu’au plan administratif, et je crois que dans les prochains jours, nous déclinerons les mesures que nous prendrons en faveur d’une revitalisation de Bobo-Dioulasso.

-Des études d’impact avant l’installation de toute industrie-

Lorsqu’une industrie s’installe, il est important que le ministère de l’Environnement fasse une étude pour voir, un peu, quelles sont les conséquences sur la population riveraine. Et je puis vous assurer que nous avons pris bonne note parce que, si c’est le cas que ça va entacher la nappe phréatique de manière importante et créer des problèmes aux populations de Bobo, vous pouvez être sûr que cette cimenterie ne sera pas installée. Je peux vous donner cette assurance.

-Audit: les personnes concernées ont un mois pour répondre-

Concernant les audits, je voudrais d’abord dire qu’ils ont été lancés. L’ASCE a fini son travail, je crois qu’il est bon de comprendre un peu comment se passe ce travail, parce que de temps en temps, on voit dans la presse que toujours les dossiers sont dans les tiroirs. Je crois qu’il faut comprendre la procédure qui est que nous avons commandé des audits. Au niveau de la présidence du Faso, le président sortant avait commandé un audit de l’institution et qui est déjà fin prêt.

Au niveau des autres ministères, l’ASCE a fini son travail, a déposé les rapports. La procédure de l’ASCE est simple, tous ceux qui sont incriminés dans un rapport, puisque c’est un projet de rapport, doivent recevoir un exemplaire du rapport, et doivent répondre par écrit dans un délai d’un mois à l’ASCE pour se justifier sur ce qu’on leur a reproché. Ces réponses sont transmises par le ministre et par le président du Faso à l’ASCE qui va maintenant, sur la base de ces réponses, confectionner le rapport définitif. A l’ASCE d’accepter ou non les arguments qui ont été avancés par la personne concernée et transmettre le dossier s’il y a suite judiciaire au procureur. Donc, notre rôle à nous en tant que gouvernement, c’est de demander les audits, c’est de retransmette à ceux qui sont concernés dans nos services ces audits, de reprendre les réponses, de les envoyer à l’ASCE qui par la suite, va s’occuper de toute la procédure qui concerne les poursuites, etc. C’est pour dire que, en ce qui concerne la présidence du Faso, je pense que comme le rapport a été déposé chez nous depuis, en arrivant, on a écrit à tout le monde qui a répondu, on a transféré tout le dossier à l’ASCE. Mais pour les ministères, je pense que ces dossiers étant déposés il y a pas très longtemps, les personnes concernées ont un mois pour répondre.

-La culture comme ciment de la cohésion nationale-

La diversité culturelle que nous avons au Burkina Faso, doit être le ciment de notre cohésion et de notre unité nationale. Ça veut dire que dans cette culture que nous avons, qui est diverse, nous devons tirer les valeurs positives que nous avons et éviter d’être influencé comme le ministre de la Culture l’a souligné hier (samedi), la vision globalisante de la culture. C’est pourquoi, j’ai insisté hier pour dire que nous devons cultiver justement les qualités de travail, d’humilité, de solidarité entre les Burkinabè et également d’intégrité. Ce sont des qualités que nous devons mettre en valeur, que nous devons inculquer à nos enfants et que nous devons en tant que presse nationale, autorités, éducateurs et parents, imputer à nos enfants, pour que nous méritions toujours de nous appeler des Burkinabè, je crois que c’est important.

-Conflits intercommunautaires: mise en place des structures d’alerte-

Le problème entre éleveurs et agriculteurs est très important. Il faut que tout le monde se sente concerné par le Burkina Faso. Que ce soient les éleveurs, que ce soient les agriculteurs. Comme je le disais l’autre jour à une communauté que j’ai rencontrée, je disais que c’est la même chose que la langue et la dent. Elles sont toutes dans le même endroit, mais on mord de temps en temps la langue, mais on ne peut pas la déplacer. Il faut que nous apprenions à travailler ensemble, et que soit mises en place des structures d’alertes qui partent depuis les villages, les communes, à la région, pour permettre effectivement de ne pas en arriver justement à ces affrontements communautaires. Ce sont des problèmes qui existent un peu partout et nous allons mettre cette stratégie en place pour plus favoriser le dialogue entre les agriculteurs et les éleveurs et là également, l’Etat a un rôle à jouer, et doit assumer ses missions. Une fois que nous avons défini des pistes pour les éleveurs, nous devons veiller à ce qu’aucun agriculteur ne se mette sur ce chemin. Cela est important et c’est un rôle que nous devons jouer, et nous allons insister pour que là également l’Etat joue sa partition pour éviter que les conflits ne soient récurrents. A Bouna, (en Côte d’Ivoire), il y a eu ce même type de conflit intercommunautaire où nous avons perdu près de 18 Burkinabè et où nous avons près du millier de têtes que certains ont pu rapatrier. D’autre part, cela constitue des pertes sèches pour nos compatriotes qui vivaient également dans cette circonscription. C’est un problème qui est important et nous devons également mettre le doigt dessus et trouver des solutions adéquates et qui correspondent également à la mentalité et à notre culture.

-Le Trésor public en difficulté-

Le Trésor public était toujours en difficulté. C’est vrai que nous sommes arrivés et nous avons continué le fonctionnement de l’Etat et jusqu’à preuve du contraire, nous avons tenu à peu près nos engagements dont le premier est de faire en sorte que les Burkinabè puissent toucher leurs salaires déjà par mois et cela est déjà fait. Je pense que comme vous l’avez constaté, nous avons et je vous l’ai dit tantôt, au-delà de l’aspect du budget et de ce que nous avons trouvé, vous avez toute cette somme d’engagements qui ont également été pris. Je prends un exemple simplement, le plan d’urgence de la transition qui a été prévu pour près de 20 milliards n’avait que 10 milliards au niveau du budget 2015, pour être exécuté. Si vous commencez à construire des amphithéâtres alors que vous n’avez pas pu mobiliser toute la somme, ou si vous commencez à construire des logements pour les étudiants ou des écoles, il va de soi qu’aujourd’hui, si nous ne prenons pas l’engagement de boucler le financement sur 2016, vous auriez des chantiers inachevés. Donc, que la question qui est posée, est la suivante: c’est que nous considérons que l’argent est un véritable problème au Burkina Faso. Parce que d’une part, nous avons la pression fiscale la plus faible dans la zone de l’UEMOA, c’est pourquoi le ministère des Finances s’est engagé à mener très bientôt une réflexion sur la fiscalité générale au Burkina Faso pour que nous voyions dans quelle mesure nous allions améliorer nos fonds propres. Nous devions compter sur nous-mêmes avant de compter sur les autres parce que si finalement nous ne faisons que compter sur les autres, c’est comme on dit que si vous dormez sur la natte du voisin, vous dormez par terre. Nous devons travailler à une meilleure autonomisation de notre économie et à une meilleure performance en termes d’investissement et de renforcement des secteurs structurants qui permettent de développer l’économie en moyen et long terme.

-Je suis satisfait du fonctionnement du gouvernement-

Je voudrais dire qu’à cent jours, je suis satisfait du fonctionnement du gouvernement. Car comme vous le constatez, ce gouvernement est composé par de personnes qui n’ont jamais, dans leur grande majorité, eu à assurer des fonctions ministérielles et ce n’est pas toujours évident en arrivant au pouvoir, savoir également maitriser l’outil et de pouvoir faire avancer les choses. Je veux dire que durant ces cent jours que chacun et chacune membre du gouvernement a donné le meilleur de soi-même pour que nous puissions remettre le Burkina Faso sur des bons rails. Des rails de l’avenir que nous avons promis à tous, un avenir radieux, avenir en tout cas de développement, avenir d’amélioration des conditions de vie des Burkinabè sur l’ensemble du territoire et je crois qu’il mérite en tout cas au niveau du gouvernement d’être félicité.

En ce qui concerne le citoyen Roch Kaboré, par rapport à lui-même, je pense que je serais mégalomane si je me permettais de m’apprécier moi-même, je pense qu’il appartient au peuple burkinabè d’apprécier ce que nous posons comme acte, ce que nous faisons. Il ne m’appartient pas de le faire, et je crois que le peuple burkinabè m’a fait confiance en me donnant ce mandat, j’ai intérêt, si je veux faire un deuxième mandat, de respecter les engagements que j’ai pris avec le peuple burkinabè.

-Le projet Samandéni doit avancer-

Concernant le point relatif à Samandéni, je voudrais rassurer que le prochain conseil aura à discuter justement de ce dossier pour permettre d’aplanir l’ensemble des difficultés. Samandéni a été lancé, mais les populations riveraines n’ont pas été désintéressées et ça cause toujours le problème de la fin du projet. Il nous faut absolument trouver les solutions pour intéresser les populations riveraines et permettre au projet d’être une réalité. Parce que ce projet, c’est un projet hydro-agricole qui doit développer l’agro-business, et qui va permettre de renforcer la capacité d’adduction d’eau sur la ville de Bobo. Je crois que nous avons intérêt à faire en sorte que ce projet qui en a que trop tardé voit rapidement le jour.

-Aucun membre du gouvernement n’a touché un franc de salaire depuis janvier-

Concernant le crédit de communication du président du Faso, je voudrais déjà rassurer que jusqu’à nouvel ordre, ce sont mes propres téléphones que j’utilise et que je coûte zéro franc de cette matière. Je voudrais également dire que les mesures que nous avons édictées, au-delà du symbolisme, signifient que partout, l’Etat doit faire des efforts pour pouvoir réduire son train de vie. Nous devons le faire. Parce que nous considérons que les efforts, ce ne sont pas pour les autres, c’est pour tout le monde. Le gouvernement, bien que nous soyons à la tête du pays, nous ne devons pas nous donner une sinécure où nous sommes là-bas tranquilles en demandant aux autres de faire des efforts. C’est pourquoi je pense qu’il est important que l’instruction que nous avons donnée au ministère des Finances, que ce soit sur les baux, que ce soit sur l’utilisation des véhicules, que ce soit sur tous les domaines, là où nous pouvons faire des efforts, il faut que le gouvernement le fasse. C’est un signal de bonne gouvernance qu’il nous faut également donner. Je crois que cela me semble important au-delà de tout. C’est un sacerdoce, parce que je peux vous dire que depuis que nous avons commencé à travailler depuis le 12 janvier, les ministres sont tous là, personne n’a touché un franc de salaire jusqu’au moment où je vous parle.



fo/ndt/ss
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