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Contrôler les fluides frigorigènes pour limiter le réchauffement
Publié le mardi 5 avril 2016  |  Sidwaya




Les Hydrochlorofluocarbures (HCFC) sont des gaz fluorés synthétiques utilisés dans les systèmes de réfrigération, des aérosols et la fabrication des mousses isolantes. Ils sont contenus dans les équipements de froid que sont les réfrigérateurs, les climatiseurs et les chambres froides. En plus d’attaquer indirectement la couche d’ozone, leur contribution au réchauffement climatique est très importante, car ils sont 14 000 fois plus puissants que le gaz carbonique. Ils constituent donc un puissant gaz à effet de serre. La lutte contre la propagation des HCFC est certes consignée dans le Protocole de Kyoto (accord international entré en vigueur le 16 février 2005 pour réduire d’au moins 5% les émissions des gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990) mais, elle n’est obligatoire que pour les pays développés. Ce qui est un paradoxe car l'usage des HCFC augmente surtout dans les pays tropicaux en développement pour les besoins de réfrigération et de climatisation. Au Burkina Faso, on constate un foisonnement d’objets de seconde main dont des climatiseurs et réfrigérateurs communément appelés « France au revoir », qui, au regard de leur vieillesse, rejettent beaucoup de chaleur. Si ces objets sont interdits et jetés en Europe à cause de leur capacité de nuisance, ils traversent cependant les frontières du Burkina Faso sans un contrôle du Bureau national ozone comme recommandé. Pour contrôler l’importation de ces objets vétustes, le ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique (MEEVCC) a informé, dans un communiqué (du 9 mars 2016), les importateurs des fluides frigorigènes ou de matériels contenant ces gaz (Hydrochlorofluocarbures) que la quantité maximale autorisée au niveau internationale pour le Burkina Faso en 2016 est de 472 tonnes métriques. Par conséquent, tous ceux qui importent ces fluides ou les équipements de froid (réfrigérateurs, climatiseurs et chambres froides) qui les contiennent ne peuvent le faire que sur autorisation spéciale délivrée par le Bureau national ozone (BNO). Tout contrevenant s’expose aux sanctions en la matière, précise la note. Cette mesure entre dans le cadre de l’application du protocole de Montréal sur la réduction des gaz appauvrissant la couche d’ozone dont les Hydrochlorofluocarbures (HCFC). Cette décision prise par le MEEVCC est salutaire. Il reste maintenant à tout mettre en œuvre pour son application effective. Car si la contribution des HCFC dans le réchauffement climatique est certaine, nul ne saurait nier l’élévation des températures d’année en année au « pays des Hommes intègres ». En témoigne d’ailleurs la forte chaleur en cours. Il sied donc de se pencher sérieusement sur les causes du fléau et d’y trouver des palliatifs afin d’éviter d’atteindre des températures incompatibles avec la vie.

Eliane SOME
(some.ella@yahoo.fr)
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