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Sidwaya N° 7449 du 1/7/2013

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Semaine culturelle des Universités : les étudiants boycottent la cérémonie de clôture
Publié le mardi 2 juillet 2013   |  Sidwaya




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La première édition de la Semaine nationale des arts et de la culture (SENAC) des universités publiques et privées du Burkina Faso, s’est déroulée du mercredi 26 au samedi 29 juin 2013 à la Maison de la culture de Bobo-Dioulasso. La cérémonie de clôture a été transformée par les étudiants en une tribune de revendications.

Pendant deux jours, les 27 et 28 juin 2013, 350 étudiants environ, représentant 14 universités et instituts publics et privés du Burkina Faso, ont rivalisé de talent à la Maison de la culture de Bobo-Dioulasso dans plusieurs disciplines:théâtre, musique moderne (catégorie orchestre et vedette de la chanson), chant en chorale, jeux de société (scrabble, pétanque, awalé, damier), contes, nouvelles et art culinaire. A l’issue des compétitions, la soirée du samedi 29 juin devait marquer la remise des prix, en présence des autorités dont le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Moussa Ouattara et le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Nébilma Joseph Bakouan, représentant le parrain Soungalo Ouattara. Il n’en sera rien parce que les étudiants en ont décidé autrement. Dès 20h, au moment du démarrage de la cérémonie, ils ont investi la tribune officielle. Puis, par la voix de leur porte-parole, Aziz Diabaté, ils ont annoncé leur décision de boycotter la cérémonie de remise des prix, à moins que leurs préoccupations ne soient résolues sur-le-champ. Ils ont donc exigé la prise en charge d’un des leurs qui s’est fracturé le bras pendant les préparatifs des compétitions. « Rien n’a été fait pour le soigner, et quand ses parents sont venus pour le prendre en charge, le Centre national des œuvres universitaires (CENOU) a également refusé. Nous ne comprenons pas cette attitude ». Ils souhaitent aussi la prise en charge de leur participation et leurs frais de route par le CENOU. D’autre part, ils ont dénoncé la mauvaise organisation de la SENAC à laquelle, selon eux, ils n’ont pas été associés. Les étudiants ont également critiqué l’attribution des prix qu’ils trouvent discriminatoire. « Il y a des disciplines où nous avons beaucoup de compétiteurs, et des disciplines où il n’y en a pas assez, alors que toutes les disciplines ne comprennent que trois prix. Cette situation oblige des compétiteurs à rentrer bredouilles », ont-ils laissé entendre. Le directeur général du CENOU, André Batiana, a dit avoir pris bonne note des préoccupations, mais a précisé qu’elles ne pouvaient pas être résolues sur place. « Dans le règlement intérieur, il est précisé que ce sont les universités qui prennent en charge leurs étudiants et non le CENOU », a-t-il déclaré. M. Batiana a demandé la compréhension des étudiants afin que cette édition se clôture avec ses imperfections, promettant qu’après, il va réunir les acteurs de l’enseignement, notamment les présidents d’universités et les étudiants pour statuer sur l’amélioration des prochaines éditions. Mais ses propos n’ont rien changé à la situation et un dialogue de sourd s’est installé. La cérémonie a donc pris fin en queue de poisson.

Ibrahima SANOU

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