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Mortalité maternelle et infantile: les premières prises en charge gratuites prévues pour mai
Publié le samedi 2 avril 2016  |  FasoZine
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© aOuaga.com par A.O
Les ministres de la Santé, Smaïla Ouédraogo; de l`Education nationale et de l`Alphabétisation, Jean Martin Coulibaly, et celui en charge de la communication, Rémis Dandjinou, étaient face aux journalistes en début d`après-midi du 17 mars 2016 à Ouagadougou dans le cadre du point de presse du gouvernement. Photo : Smaïla Ouédraogo




Annoncées par le gouvernement le 2 mars 2016, les mesures de renforcement de l’assise communautaire du système de santé burkinabè et de facilitation de l’accessibilité financière des soins au profit des enfants de moins de 5 ans et de la femme ont vu leur chronogramme et modalités de mise en œuvre adoptés le 16 mars dernier. Le ministre de la Santé était devant la presse le 31 mars 2016 pour en parler.



La mise en œuvre des mesures visant à renforcer et à rendre plus accessibles les soins de santé à une certaine catégorie plus vulnérable d’enfants et de femmes se fera de façon progressive jusqu’à couvrir l’ensemble du territoire national, à en croire Smaïla Ouédraogo, ministre burkinabè de la Santé. « Dans un premier temps, il s’agira de démarrer les mesures dans 3 régions du Burkina Faso (Centre, Hauts-Bassins, Sahel) pendant deux mois (avril, mai) », a indiqué le ministre de la Santé dans sa déclaration liminaire.

Toujours selon Dr Smaïla Ouédraogo, ces régions ont été choisies selon des critères bien précis, parmi lesquels la présence d’au moins un centre de santé ayant la capacité de réaliser la chirurgie d’urgence chez l’enfant de moins de 5 ans, un mauvais niveau des indicateurs comme l’indice de pauvreté, les mortalités maternelle et néonatale. Cette mise en œuvre progressive sera également graduelle en deux phases permettant de couvrir d’abord, en avril, les Centres de santé et de promotion sociale (CSPS), les Centres médicaux (CM) et les Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA), puis, en mai 2016, d’inclure les Centres hospitaliers universitaires (CHU) de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso.

Une telle démarche souple vise, selon le chef du département de la Santé, à permettre à la logistique d’intervention de l’Etat de revoir beaucoup de procédures tels que les textes, les compétences des acteurs, le système de suivi et de contrôle, en vue de pouvoir couvrir les plus de 2000 centres de santé éligibles à ces mesures de gratuité.

L’objectif est de couvrir toutes les régions du pays à partir de juin prochain, et la mise en œuvre de ces mesures a un coût estimatif de 20 milliards de F CFA pour le reste de l’année 2016. Le renforcement de la santé communautaire « se fera à travers le recrutement de 16 mille Agents de santé à base communautaire (ASBC) qui œuvreront en collaboration avec les agents de santé pour contribuer à la résolution des problèmes de santé des populations », a précisé le ministre.

Chaque ASBC percevra mensuellement une prime de 20 mille F CFA, montant pourvu par l’Etat, le Fonds mondial et les communes. Cela donne un montant total de 19 milliards 200 millions de F CFA pour les 5 ans. Dans le volet amélioration de la santé maternelle et infantile, il y a la mise en place effective des mesures de gratuité des soins chez les enfants de moins de 5 ans et la femme. Les bénéficiaires de ces mesures sont précisément les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes, les femmes vivant avec une fistule obstétricale et les femmes âgées d’au moins 20 ans.

Entre autres maladies et prestations éligibles à ces mesures de gratuité, il y a le paludisme, les diarrhées, les infections respiratoires aigües, la malnutrition aigüe, les affections néonatales, la crise d’asthme, la crise de drépanocytose, les principales urgences chirurgicales chez l’enfant de moins de 5 ans. Sont offerts gratuitement chez la femme, le fer, l’acide folique, les tests urinaires, la prévention du paludisme, le traitement des infections urinaires et de la pneumonie, les accouchements, les césariennes, les laparotomies pour grossesse extra utérines et rupture utérine, les fistules obstétricales.

La femme de plus de 20 ans bénéficie sans frais de la prévention et du traitement in situ des lésions précancéreuses du col de l’utérus, de l’auto examen des seins et l’examen systématique des seins de toute patiente consentante. Toutefois, aux kits pas toujours complets ou adaptés se substitueront les ordonnances pour la prise en charge gratuite.

Juste Samba
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