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Art et Culture

Coopération culturelle et artistique :Elise Dintchen Coucke, une « pasionaria » de la culture africaine à la SNC 2016
Publié le samedi 2 avril 2016  |  AIB




Française par alliance, Canadienne d’adoption (elle a vécu 15 ans au Canada), originaire de Douala au Cameroun, Elise Dintchen Coucke vit actuellement au Maroc. Invitée d’honneur de la SNC 2016, la citoyenne du monde a fait de la culture, sa raison de vivre.



Rien que par ses origines multiculturelles, la princesse de Douala, cette citoyenne du monde symbolise à elle seule l’idée du métissage culturel dont Senghor a fait l’éloge dans la négritude. C’est-à-dire l’idée de « moitié-moitié », dans le sens de mélanger, mêler, unir, allier à travers le combat initial en faveur de l’affirmation de la spécificité de la culture négro-africaine. Née à Douala, la capitale économique du Cameroun d’un père fonctionnaire, Elise Dintchen Coucke perpétue ce combat depuis l’âge de 10 ans, lorsqu’elle découvrait le village pour la première fois. « J’ai senti du doigt cette nature, toute la sagesse qu’ont les gens qu’on pense pauvres, villageois », se plait-elle à raconter. Depuis lors, la culture, l’ancienne cadre de Cameroon Airline la porte en elle, comme l’expérience de la maternité dont le récit est réservé aux seules mères. En tant que journaliste radio, elle a su entretenir sa passion pour la culture à travers ses multiples voyages, au contact d’autres cultures du monde et, voir « que nous avons des trésors, des richesses inestimables que la nature n’a pas donné à d’autres ». Pour compléter le tableau d’une vie de passionnée de cultures africaines, Elise Dintchen Coucke a épousé un africaniste, sans aucune surprise pour celle pour qui « la culture, les arts, le monde, la nature est la vie ». Elle s’est même finalement reconvertie entièrement à sa passion : la culture et la promotion culturelle. C’est en « pasionaria » de la culture africaine que la Marocaine, comme l’appellent affectueusement les Bobolais, participe à sa première Semaine nationale de la culture dont elle ne rate aucun acte majeur depuis l’ouverture officielle de la biennale culturelle. «Je suis heureuse et impressionnée de participer à la SNC.

Je félicite le peuple burkinabè pour cet engagement, pour cet amour pour la culture avec cette belle Semaine où l’on voit des prestations, des artistes dans diverses formes d’expression corporelle, la danse, les instruments, tout en valorisant la jeunesse à travers cette plateforme de compétition », apprécie-t-elle. Comme dopée par la panoplie des expressions artistiques qui s’offrent à elle, Elise Dinchen Coucke ne s’accorde aucun répit. Il n’est pas rare de l’apercevoir, en mode photographe, au vernissage d’une exposition, à la dédicace d’un ouvrage, à un spectacle pour enfant ou encore à une conférence publique sur des thématiques culturelles. Avec l’autorité d’une spécialiste de la culture africaine, la Marocaine, n’hésite pas à intervenir pour donner son point de vue sur la conduite de la manifestation. « On peut améliorer. Mais de grâce, n’enlevez pas l’aspect compétition, car l’être humain ne donne le meilleur de lui-même que lorsqu’il a des défis à relever », supplie-t-elle. La promotrice culturelle suggère aussi une communication tous azimuts à l’avant événement, pour informer le public par exemple, sur la présence des Trésors humains vivants (THV). La Marocaine est aussi à la SNC pour la promotion du festival international des musiques du monde et des arts d’Afrique (WOMAAF en anglais), et dont la première édition est prévue pour se tenir en octobre prochain à Tanger au Maroc. Le Burkina Faso, a indiqué sa fondatrice Elise Dintchen Coucke, sera l’invité d’honneur à ce prestigieux gala des artistes et musiciens issus des quatre coins du monde.

Mahamadi TIEGNA

(Collaborateur)
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