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Sidwaya N° 7449 du 1/7/2013

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Journée nationale de protestation citoyenne : aperçu sur le contenu du message de l’opposition
Publié le mardi 2 juillet 2013   |  Sidwaya


Mise
© aOuaga.com par A.O
Mise en place du Sénat: l`opposition dans la rue pour une grande journée de contestation
Samedi 29 juin 2013. Ouagadougou. Des dizaines de centaines de marcheurs à la place de la Nation pour protester contre la mise en place du Sénat et contre la vie chère sur toute l`étendue du territoire national


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L’opposition politique du Burkina Faso a organisé, le 29 juin 2013 à Ouagadougou, une Journée nationale de protestation contre la politique du gouvernement. Même si la lettre de protestation n’est pas parvenue à son destinataire comme prévu, les organisateurs espèrent qu’elle le sera par le biais de la presse ou des autorités régionales.

Rendez-vous manqué entre l’opposition politique et le représentant du Premier ministre, le 29 juin 2013 au rond-point des Nations unies, à Ouagadougou. Et pourtant, les deux parties avaient convenu de s’y retrouver pour la transmission de la lettre de protestation citoyenne adressée au chef de l’Etat. Ce qui était prévu pour être une formalité empreinte de civilités s’est terminé en queue de poisson.
Les manifestants ayant franchi le rubicond (les barrières policières), les forces de l’ordre ont usé de gaz lacrymogènes pour les contraindre à rebrousser chemin. La faute, selon ceux qui ont choisi de battre le pavé pour se faire entendre, est imputable aux forces de l’ordre et aux « infiltrés ». A la place de la Nation, point de départ où les protestataires se sont retrouvés à nouveau pour un meeting, le chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré, a voulu savoir pourquoi ses instructions n’ont pas été respectées. « Ce sont les infiltrés », lui ont répondu, en chœur, les mécontents. Pour M. Diabré, la faute incombe aux forces de l’ordre. « Lorsque le cortège s’est ébranlé, nous avons informé les services du Premier ministère que nous étions sur la route. A notre grande surprise, lorsque nous sommes arrivés à la barrière qui était fixée à cet effet, la personne qui était supposée recevoir le courrier n’était pas là. Or, la foule était composée de beaucoup de jeunes qui ont une certaine impatience. Ils ont donc bousculé le cordon de sécurité et les forces de l’ordre ont chargé », raconte le chef de file de l’opposition.
Qu’à cela ne tienne, Zéphirin Diabré estime que cette manifestation est un succès. Il a laissé entendre que le message sera transmis par voie de presse. En tous les cas, a-t-il précisé, la même lettre a été remise aux préfets, aux hauts-commissaires dans les différentes communes du territoire national. Pour l’essentiel de cette lettre adressée au chef de l’Etat, l’on retiendra que les partis de l’opposition politique au Burkina Faso ont décidé d’organiser, une « Journée nationale de protestation citoyenne contre la politique du gouvernement » pour signifier leur mécontentement au regard des différents maux qui minent la société burkinabè et handicapent le fonctionnement des pouvoirs publics. Parmi les récriminations faites au gouvernement, l’opposition pointe du doigt, la persistance de la pauvreté des populations confrontées à l’augmentation constante des prix des produits de grande consommation, le déficit chronique en infrastructures et en personnel d’éducation, le chômage, le dénuement des centres de santé, la corruption dans les sphères administratives et économiques et bien d’autres.

Un appel aux syndicats…

« Les Burkinabè sont conscients que leur pays est pauvre et que l’Etat dispose de ressources très limitées. Mais ils veulent que ces maigres ressources soient mieux gérées, que la lutte contre la pauvreté devienne la vraie priorité du gouvernement, et que les fruits du développement de notre pays soient mieux partagés », la déclaration. Pour l’opposition, les actes d’incivisme constatés au Burkina traduisent un ras-le-bol des populations.
La mise en place du Sénat n’est pas du goût de l’opposition. La déclaration mentionne que cette nouvelle institution est « inutile » et n’apportera aucune valeur ajoutée à l’appareil législatif burkinabè. L’opposition politique a attiré également l’attention du président du Faso sur la dégradation du climat social. De plus, elle a réaffirmé son attachement républicain à la limitation du mandat présidentiel.
En tous les cas, a-t-il dit, l’opposition est en marche au Burkina Faso.
M. Diabré a terminé son discours par un appel aux organisations de la société civile et syndicales à rejoindre le combat pour le changement.

Kossaomanè Anselme KAMBIRE

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