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Projet intégré d’aquaculture-agriculture
Publié le vendredi 1 avril 2016  |  Sidwaya
La
© Autre presse par DR
La femme africaine et l`agriculture




L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation (FAO) en collaboration avec les partenaires techniques et financiers et le gouvernement du Burkina Faso organise, du 31 mars au 1er avril 2016 à Ouagadougou, un atelier d’échange d’expériences des acteurs du projet TCP/BKF/3501.

Estimée à 80 mille tonnes par an, la consommation en produits halieutiques du Burkina Faso est au-delà de la production nationale annuelle qui se situe autour de 20 mille tonnes. Pour pallier le déficit, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation (FAO) a lancé en février 2015, le projet intitulé : «Validation et dissémination du système intégré d’aquaculture-agriculture à travers l’approche champs-écoles des producteurs». C’est pour d’une part, échanger sur les acquis et les contraintes enregistrées sur les neuf sites d’expérimentation et d’autre part, valider les enseignements en vue d’améliorer les performances des systèmes testés et de l’exécution du projet que les acteurs se réunissent du 31 mars au 1er avril 2016. Ainsi pendant deux jours, ils vont présenter et analyser de façon participative les expériences des promoteurs après une année d’exécution, valider et partager les meilleures pratiques, analyser les problèmes récurrents et y apporter des solutions pragmatiques, faire des propositions d’amélioration des techniques et enfin, définir une plateforme minimale sur le projet et sur la pisciculture. Pour le directeur général des ressources halieutiques, Henri Zerbo, les enjeux de cette rencontre ne sont plus à démontrer car dit-il, «on assiste à un déficit grandissant entre l’offre issue essentiellement de la pêche de capture et la demande sans cesse croissante». Selon M. Zerbo, les ressources halieutiques naturelles, malgré leur élasticité du fait de leur capacité de renouvellement, restent confrontées à une limite, imposée par la surexploitation et la dégradation des biotopes et écosystèmes aquatiques. Il a aussi relevé qu’en plus du déficit commercial (environ 12 milliards F CFA), l’importation massive de poisson conservé pose le problème d’incertitude sur la sécurité sanitaire et la qualité nutritionnelle des produits. Face à cette problématique, il pense que l’aquaculture s’impose comme une alternative nécessaire et une solution d’avenir pour satisfaire la demande et sauvegarder les ressources naturelles. «Et en matière d’aquaculture, le Burkina Faso renferme actuellement d’atouts non négligeables», a-t-il précisé. Et d’ajouter que la principale condition pour assurer le développement de cette aquaculture est la validation et la vulgarisation des systèmes de production bien adaptés aux contextes environnementaux et socio-économiques.

Des motifs de satisfaction

Le coordonnateur du projet, Idrissa Zampaligré, a souligné que le TCP/BKF/3501 est un projet démonstratif qui va permettre de prouver la validité économique et technique du système de production aquacole afin de sa vulgarisation sur toute l’étendue du territoire. Avec 971 kg de récolte partielle dans une petite parcelle par l’un des producteurs des champs-écoles, le coordonnateur se dit optimiste quant à l’atteinte des objectifs. «Avec cette récolte, nous avons la preuve que le système marche et qu’il est prometteur», a soutenu M. Zampaligré. Il dit attendre des participants, une pleine participation aux échanges afin de déceler les failles du système constaté sur le terrain en termes de difficultés, de techniques en vue de leur meilleure prise en compte dans la deuxième phase du processus. C’est fort de l’expérience acquise auprès des expatriés taïwanais que Moumouni Diéné, producteur à Bagaré, avoue accorder une importance à l’activité piscicole. «Je pratiquais la riziculture pour nourrir ma famille et grâce à la FAO, j’ai pu avoir un bassin de 400 m2 où j’ai mis les poissons le 4 janvier 2016. Jusque-là, je n’ai rencontré aucune difficulté parce que toutes les conditions sont réunies», a-t-il rassuré. Financé à hauteur de 163 MILLIONS de F CFA, ce projet démonstratif a une durée de deux ans et va concerner dans sa deuxième phase 17 sites d’expérimentation.


Donald Wendpouiré NIKIEMA
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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