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Burkina: Les Koglweogo insistent sur le caractère «d’entraide» de leur mouvement
Publié le jeudi 31 mars 2016  |  AIB
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© Autre presse par DR
Les Koglweogo




Ouagadougou - «le Koglweogo n’est tout simplement qu’une manière de s’entraider au sein de la communauté», a expliqué dans une interview parue mercredi dans le quotidien d’Etat «Sidwaya», le Rasankan Naaba Sooré, présenté comme le président national des groupes d’auto-défense«Koglweogo», dont les actions divisent l’opinion publique burkinabè.

«En ce qui nous concerne, nous n’avons pour d’autres ambitions que de protéger nos maigres ressources. Ici, si tu es aveugle et que tu as de la volaille, tu sauras que ceux qui ont la faculté de voir surveillent ton bien. Si tu es un éleveur handicapé et que tes bêtes sortent pour aller au marigot et ensuite rejoindre au grand complet leur enclos, tu sauras que le Koglweogo n’est tout simplement qu’une manière de s’entraider au sein de la communauté. (…) Nous n’avons d’autres ambitions que de protéger nos maigres ressources», a expliqué le Rasankan Naaba Sooré, dans une longue interview accordée à Sidwaya.

«Ceux qui pensent que nous posons des actes arbitraires doivent savoir que nous sommes uniquement mus par le besoin d’un vivre-ensemble harmonieux», a-t-il ajouté précisant que «nous ne sommes pas là pour faire l’apologie des armes à feu ou des gris-gris. Mais de parvenir à une entente mutuelle guidée par la volonté commune de garder nos biens».

Face à l'insécurité grandissante, des populations rurales ont mis en place des comités de veille dénommées «Koglweogo» pour traquer les présumés voleurs,en usant souvent de méthodes extra-judiciaires.

«Chez nous, explique le Rasankan Naaba Sooré, c’est le fruit des récoltes ou de l’élevage qui nous permet de scolariser nos enfants ou de nous soigner». (Et) «Se voir voler ses bêtes ou le produit de ses récoltes constitue en soi un drame indicible dans nos villages», a-t-il soutenu.

Adulés notamment en milieu rural, les combattants Koglweogo font l’objet d’une avalanche de critiques des défenseurs des droits de l’Homme, alors que les autorités jouent la carte de la prudence.

On rappelle qu’en mi-février, les mêmes combattants avaient opposé une ferme résistance aux forces de sécurité qui voulaient les entendre sur le lynchage d’un présumé voleur de bœufs.

Ils avaient également opposé un bras de fer avec les forces de défense et de sécurité à Fada N’gourma (Est) pour exiger la libération de neuf de leurs qui avaient été arrêtés, puis conduits à Ouagadougou.

Le Rasankan Naaba Sooré a expliqué que les Koglweogo s’appuient sur le travail des forces de défense et de sécurité pour appréhender les présumés délinquants.

«Nous nous appuyons sur la gendarmerie ou la police dans notre travail de tous les jours. Comme vous le savez, nous ne disposons pas de prisons, encore moins de fichiers nous permettant d’identifier formellement un récidiviste. Lorsque nous prenons un voleur, peu importe que nous lui infligeons des amendes ou pas, nous sommes obligés de le conduire à la police ou à la gendarmerie», a-t-il dit.

Cependant, «nous demandons donc au gouvernement d’appréhender le bien-fondé de notre action et ne pas écouter les propos de personnes dont l’intention est de jeter uniquement le discrédit sur les Kogl-weogo», a dit le Rasankan Naaba Sooré.

Selon lui, les détracteurs des groupes d’auto-défense ont pour objectif de ternir l’image de leur mouvement. «Leur intention est de tenir des propos malveillants et après changer de pays», a-t-il lancé.

Agence d’Information du Burkina

ndt/taa
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