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Journée internationale de la Francophonie : Le français, vecteur de paix, de tolérance et de dialogue
Publié le jeudi 31 mars 2016  |  Sidwaya
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© Sidwaya par DR
Journée internationale de la Francophonie (JIF)




Le Burkina Faso a célébré en différé la Journée internationale de la Francophonie, le mardi 29 mars 2016, à Ouagadougou. Le thème national de cette année est : «La langue française, langue de paix, de tolérance et de dialogue».


La Journée internationale de la Francophonie (JIF) est commémorée chaque année le 20 mars, et ce depuis 1970, dans les Etats et gouvernements-membres. Le Burkina Faso a, cette année, célébré cette journée en différé, le 29 mars 2016, à Ouagadougou. Pour être en phase avec le contexte actuel où le pays amorce une réconciliation nationale, le thème retenu pour la célébration est : «La langue française, langue de paix, de tolérance et de dialogue». Diplomates, ministres, élèves et amoureux de la langue française se sont donné rendez-vous dans les locaux du ministère en charge des affaires étrangères pour exprimer leur solidarité et leur désir de vivre ensemble au-delà de leurs différences dans l’espace francophone. Pour la secrétaire générale de la Commission nationale de la Francophonie (CNF), Stella Eldine Kabré, la JIF est toujours une opportunité pour célébrer les liens et les valeurs que les pays francophones ont en partage. Selon elle, le thème choisi par le « pays des Hommes intègres » en marge de celui central, « Le pouvoir des mots », cadre avec les événements qui ont « douloureusement marqué le pays dans sa quête d’une société plus démocratique ».

« Il importe de rappeler que les notions de paix, de tolérance et de dialogue sont des valeurs fondamentales prônées par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et communément partagées par toutes et tous (…) parce qu’elles forgent en nous un humanisme plus agissant, nous permettent d’être les bâtisseurs d’une société plus juste, équitable... », a soutenu Mme Kabré. Le ministre en charge des affaires étrangères, Alpha Barry, a indiqué que la commémoration de la JIf, « est un évènement plein de symbolisme et constitue un moment privilégié de rencontre et de partage, de questionnement et d’espoir dans la grande famille francophone ». Pour lui, les pays francophones sont confrontés à de graves crises aussi environnementales que sociales. Toutefois, il a précisé que le français reste une chance pour l’espace francophone, d’autant plus que par la force et la puissance de ses mots, il manifeste « l’universalité et le triomphe du droit naturel de l’homme… » « Des millions de francophones célèbrent quotidiennement donc la victoire de la liberté sur la barbarie, le fanatisme, l’intolérance en même temps qu’ils glorifient la solidarité, la paix et la diversité », a ajouté Alpha Barry.

Cette journée commémorative a été également un moment d’hommages et de récompenses. Dans son intervention, la vice-présidente du groupe des ambassadeurs francophones, l’ambassadrice du Sénégal au Burkina Faso, Anta Coulibaly Diallo, a rendu un hommage aux Africains qui ont porté haut le flambeau de la Francophonie. Entre autres, elle a cité les Sénégalais Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, le Nigérien Hamani Diori, le Tunisien Habib Bourguiba, l’Egyptien Boutros Boutros Ghali. S’inspirant de la secrétaire générale de l’OIF, Michaelle Jean, la diplomate sénégalaise a déclaré que la célébration de la Francophonie doit aussi traduire la volonté de relancer et d’élargir la coopération au plus près des besoins de la population, car, a-t-elle dit, tout est dans tout. « Il ne peut y avoir de démocratie et de paix durables, sans un système éducatif et de formation performant, sans un accès facile des jeunes et des femmes à l’emploi, sans un appui solidaire au développement humain, économique et culturel durable », a soutenu la vice-présidente du groupe des ambassadeurs francophones.

La cérémonie a été par ailleurs l’occasion de récompenser les lauréats du concours dénommé Promotion de la langue française (PROLAF 2016) et de celui littéraire dénonçant le travail dans les mines artisanales, soutenu par l’ambassade du Canada, la Chambre des mines du Burkina et l’UNICEF. Pour ce qui est du PROLAF, ce sont 20 élèves des lycées et collèges de la 6e à la Tle du Burkina Faso qui ont reçu des kits composés de dictionnaires, de bourses d’études, de fournitures et de gadgets. Le second concours a récompensé dix élèves âgés de dix à 14 ans qui ont reçu également les mêmes kits. Un prix spécial d’une valeur de 500 000 F CFA converti en livres a été décerné au Collège de la Salle de Ouagadougou, pour avoir présenté le plus grand nombre de candidats au PROLAF. Bien avant la date du 29 mars 2016, la CNF avait initié d’autres activités entrant en ligne de compte dans le mois de la Francophonie.


Karim BADOLO
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