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Filière anacarde au Burkina Faso : Les acteurs plaident pour le prix plancher annuel
Publié le jeudi 31 mars 2016  |  Sidwaya
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© Sidwaya par DR
Le Comité interprofessionnel de l’anacarde du Burkina (CIA-B)




Le Comité interprofessionnel de l’anacarde du Burkina (CIA-B) a organisé, le jeudi 24 mars 2016 à Ouagadougou, un atelier de plaidoyer. L’objectif est de mettre en place un mécanisme de détermination d’un prix plancher national annuel et de prélèvement systématique d’une somme forfaitaire sur les exportations de la noix brute et des amandes de cajou pour alimenter un fonds
d’appui à la filière.


Pour protéger les acteurs (producteurs, transformateurs, commerçants, instituts de recherche, partenaires techniques et financiers qui appuient la filière, structures nationales de promotion des exportations, etc.) de la filière anacarde, leur permettre de parler d’une seule voix et de négocier de bons contrats avec le moins de risques, la nécessité d’un prix plancher national annuel s’impose. C’est qui est ressorti du message de plaidoyer du Comité interprofessionnel de l’anacarde du Burkina (CIA-B) lors de l’atelier qui s’est tenu le jeudi 24 mars 2016 à Ouagadougou. Etaient présents aux côtés des acteurs de la filière, les décideurs politiques pour les échanges sur le principe de la mise en place d’un mécanisme de régulation du marché et de prélèvement d’une somme forfaitaire à l’exportation pour soutenir la filière.

Dans sa présentation de l’argumentaire de plaidoyer, le vice-président du CIA-B, Eloi Nombré, s’est attardé sur les avantages de l’anacarde. L’anacarde, a-t-il signifié, est une filière porteuse à fort potentiel de création d’emploi, de création de richesses et de valeur ajoutée. La filière est également stratégique pour le Burkina Faso à travers la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD). Malgré ces multiples avantages, la filière anacarde au Burkina Faso est minée par de nombreux problèmes qui limitent sa contribution à l’amélioration de l’économie nationale. Pour Eloi Nombré, parmi ces problèmes, figure en bonne place le dérèglement du marché consécutif à l’absence d’un mécanisme national (institution) de régulation du marché de la noix de cajou.

Cette situation engendre, entre autres, des conséquences telles que la perte de devises pour l’Etat et les acteurs de la filière, la faiblesse des revenus des commerçants locaux et la faiblesse des marges bénéficiaires des industries et des semi industries et les sorties frauduleuses de la noix hors du pays entraînant des biais dans la constitution des statistiques de production et de l’exportation. C’est au regard de ses conséquences que les acteurs ont jugé bon que l’on mette en place un mécanisme de détermination d’un prix plancher national annuel et de prélèvement systématique d’une somme forfaitaire sur les exportations de la noix brute et des amandes de cajou pour alimenter un fonds d’appui à la filière. Selon le vice-président du CIA-B, le prix plancher annuel existe dans presque tous les pays pour des filières identifiées comme stratégiques ou supposées comme telles.

C’est le cas, d’après lui, de la Côte d’Ivoire et du Bénin, où un prix plancher d’achat de l’anacarde est fixé en début de chaque campagne commerciale. « Quant au mécanisme de prélèvement systématique sur les exportations des produits anacardiers, il permettra à notre pays de disposer de statistiques fiables, d’améliorer les recettes fiscales et de limiter les pertes en devises, de mobiliser des ressources pour financer des projets de développement de la filière et de valoriser une redistribution au profil de la recherche et des acteurs », a-t-il ajouté. Et de conclure : « L’Etat devrait donc instituer des textes pour ce prélèvement à l’instar des textes en vigueur pour l’exportation du bétail».


Ollo Aimé Césaire HIEN
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