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Economie burkinabè : vers un assainissement du cadastre minier
Publié le jeudi 31 mars 2016  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par A.O
Un atelier technique de lancement du projet d’électrification rurale décentralisée par système photovoltaïque se tient du 17 au 18 mars 2016 à Ouagadougou. Photo : Alpha Oumar Dissa, ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières




L’hebdomadaire Conseil des ministres s’est tenu le mercredi 30 mars 2016 au palais de Kosyam, sous la présidence de Roch Marc Christian Kaboré. Il a examiné 16 dossiers parmi lesquels des mesures de réduction du train de vie de l’Etat, le recrutement de 9 300 jeunes et femmes dans le cadre de l’entretien routier et l’assainissement du cadastre minier au Burkina Faso.


Le Burkina Faso veut mettre de l’ordre dans son cadastre minier. Le Conseil des ministres du 30 mars 2016 a adopté un rapport sur la situation des permis de recherche et d’exploitation miniers en vue de moderniser le secteur. Selon le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Alpha Omar Dissa, pour moderniser le cadastre minier, l’élément de base est d’abord son assainissement. « Au Burkina Faso, nous avons actuellement 731 permis de recherche dont 316 sont périmés. Pour les permis d’exploitation artisanale, nous avons 51 permis valides sur 368. Donc plus de 300 permis sont invalides. Pour pouvoir moderniser le cadastre, il est important qu’on ait un cadastre assaini au départ avec des permis de recherche et d’exploitation valides », a indiqué le ministre Dissa. Pour lui, la règlementation en la matière indique que lorsqu’une personne détient un permis, il doit déposer une demande de renouvellement trois mois avant l’expiration de celui-ci.

Mais il se trouve que son département enregistre des permis périmés depuis 2011 et 2012 qui n’ont pas encore été renouvelés et surcharge le cadastre minier qui n’est plus attractif. C’est pourquoi il a promis que la liste des permis en exploitation et ceux en recherche sera publiée dans les jours à venir pour permettre aux investisseurs étrangers qui ne sont pas sur place d’avoir les informations nécessaires en vue de déposer des demandes de permis. Le Conseil des ministres a pris en outre, selon le porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou, des mesures pour la réduction du train de vie de l’Etat. Il s’agit, entre autres, de la limitation des frais de communication du Président du Faso et des membres du gouvernement, de la réduction du carburant de fonctionnement de l’Etat sur le budget 2016 à hauteur d’environ 2 milliards de F CFA, de la relecture du décret sur les baux administratifs, de la prise en charge de l’électricité et du téléphone.


9300 jeunes et femmes à recruter


Au niveau du ministère des Infrastructures, les membres du gouvernement ont examiné et adopté un dossier sur le recrutement de jeunes et femmes en vue d’assurer l’entretien du réseau routier national. « Vous savez que le gouvernement a adopté il y a quelques semaines, un programme d’entretien du réseau routier national avec un budget de plus de 18 milliards de F CFA. A l’appui de ce programme, il a été adopté un décret qui a concerné la mutation du Fonds d’entretien routier qui est devenu un Fonds spécial routier au Burkina », a affirmé le ministre des Infrastructures, Eric Wendmanegda Bougouma. C’est pour soutenir ce programme que le Conseil des ministres du jour a adopté un programme de recrutement de 9 300 jeunes et femmes dans 49 communes urbaines. « Il s’agit de recruter 100 jeunes et femmes par commune urbaine à l’exception de certaines communes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso où il sera recruté respectivement 1200 et 1000 personnes.

Ce recrutement va concerner des jeunes et des femmes qui n’ont pas de diplôme. Leur contribution à l’entretien du réseau routier va consister au bouchage des nids de poules et à l’entretien des accotements de routes bitumées », a soutenu le ministre Bougouma. Dans ce recrutement, à entendre le ministre des Infrastructures, le gouvernement a décidé de mettre en œuvre un plan de formation qui va permettre à ces jeunes et femmes à la fin de ce programme, dont la durée est de six mois avec possibilité de renouvellement, d’apprendre des métiers liés à l’entretien des routes et de créer leurs propres entreprises dans ce domaine. « Il est prévu également un minimum d’équipement pour leur permettre d’accomplir leur mission. C’est un programme qui va permettre de renforcer les actions que nous avons initiées pour l’entretien du réseau routier national.

Le gouvernement a adopté également dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président, un vaste projet d’ouverture de nouvelles pistes rurales et la construction de nouvelles routes bitumées », a indiqué le ministre Bougouma. Le Conseil a aussi adopté au niveau du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, un avant-projet de loi sur la santé, la protection sociale et l’accès d’un certain nombre de service aux personnes âgées.


Lassané Osée OUEDRAOGO
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