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PITJ : Rentrée politique sur fond de dénonciation
Publié le jeudi 31 mars 2016  |  Sidwaya
Amirou
© Sidwaya par DR
Amirou Thiombiano : Fondateur du Parti de l’indépendance, du travail et de la justice (PITJ)




Le Parti de l’indépendance, du travail et de la justice (PITJ) a animé, le mercredi 30 mars 2016, une conférence de presse marquant sa rentrée politique. Occasion à laquelle un hommage a été rendu au fondateur du parti, Amirou Thiombiano.

Le débat sur l’opportunité de passer à une Ve République qui semblait être clos a refait surface à l’occasion de la rentrée politique du Parti de l’indépendance, du travail et de la justice (PITJ), effectué le mercredi 30 mars 2016. Les responsables du parti, avec à leur tête, Soumane Touré, ont appelé les Burkinabè à faire barrage à ce projet qui porterait, selon eux, les germes d’une grave crise au Burkina Faso. «A défaut, dans trois mois, le pays risque de basculer dans l’instabilité et l’insécurité lors de la campagne pour l’adoption de la nouvelle constitution», a déclaré Soumane Touré. Pour le PITJ, le président du Faso doit plutôt préserver l’actuelle Constitution, conformément à l’engagement pris lors de sa prestation de serment devant le Conseil constitutionnel le 29 décembre 2015. La tentative de passer à une nouvelle république, selon lui, n’est pas une question prioritaire dans le Burkina Faso actuel et peut créer un sentiment de suspicion.

« Les auteurs des atteintes à la Constitution sont très souvent, aussi, les auteurs de crimes économiques et de sang dans nos pays », a-t-il expliqué. Le PITJ a également fustigé le régime de la Transition dont le parcours a été marqué par de «graves dérives», du fait des «tares congénitales» de ce régime politique. Un régime dont Soumane Touré et ses camarades disent avoir dénoncé vainement l’illégalité. Pour les conférenciers, après avoir poussé l’ancien président Blaise Compaoré à la démission, le président de l’Assemblée nationale d’alors, Soungalo Appolinaire Ouattara, devrait être désigné pour assumer les responsabilités de chef de l’Etat conformément aux prescriptions de la loi fondamentale. Malheureusement, a regretté le principal animateur de la conférence, les Forces de défense et de sécurité ont préféré usurper le pouvoir à leur profit, violant ainsi la loi relative aux forces armées nationales et certains instruments internationaux ratifiés par le Burkina Faso.

Cette rentrée politique du PITJ a donné l’occasion aux membres du parti, de rendre hommage à deux «militants émérites» de leur formation politique : Amirou Thiombiano, fondateur du Parti africain de l’indépendance (PAI) dont la dissidence a donné naissance au PITJ, et le secrétaire général, Zémouma Sanou, décédé l’année dernière. Saluant l’engagement, le militantisme dont ils ont fait preuve, M. Touré a promis de poursuivre leur œuvre. «Nous nous efforcerons de faire avancer le projet de patriotisme, de démocratie et de progrès que vous avez conçu pour le Burkina Faso», a-t-il déclaré s’inclinant devant la mémoire des disparus. Réitérant son attachement à la stabilité politique et à la paix sociale, le Parti de l’indépendance, du travail et de la justice invite le parti au pouvoir à s’inscrire dans la logique d’un dialogue politique. Aussi, a-t-il fait savoir, une mission du PITJ sera dépêchée en Côte d’Ivoire pour échanger avec l’ex-président du Faso, Blaise Compaoré et les éléments de l’ex-RSP, sur leur retour pacifique au Burkina Faso.


Beyon Romain NEBIE
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