Conformément à leur mot d’ordre de marche de protestation, les partis membres de l’opposition dans la province du Houet et autres dans bien d’autres localités ont marché le 29 juin 2013, contre le Sénat et la politique générale du gouvernement en matière de gouvernance sociale.
C’est aux environs de 8 heures 50 minutes, à partir de la place Tiéfo Amoro que la marche a débuté. Les marcheurs ont rallié le Haut-commissariat après une cinquantaine de minutes où les attendaient Madame le Haut-commissaire, le maire de la commune de Bobo, le préfet du département et le directeur régional de la police nationale. Amadou Zerbo, le coordonnateur de la manifestation dans la province, a d’abord pris la parole pour situer l’objet de leur mouvement avant d’autoriser le député Nestor Bassière à livrer le contenu du message du chef de file de l’opposition. De ce message, on peut retenir que la marche du 29 juin a été organisée pour « dire non à un pouvoir qui a oublié les intérêts de son peuple », a dit Bassière. « Nos hôpitaux manquent de médicaments ; des étudiants suivent les cours sous des paillottes ; l’insécurité est un problème pour tous ; la corruption a gagné toutes les sphères de la vie ; les biens mal acquis sont exposés volontairement au peuple qui a faim et la justice dans ça ne fait rien ; notre économie est pillée par un clan d’amis et de familles », a égrené le chef de file dans son message. Avant d’ajouter que « c’est dans ces conditions que le gouvernement met en place un Sénat qui va coûter encore de l’argent ».
En effet, à partir de 8 heures, à la place Tiéfo Amoro, les choses se mettaient petit-à-petit en place. Les marcheurs arrivaient par compte-gouttes. Les organisateurs s’affairaient pour faire de cette marche une réussite quand bien même l’affluence n’était pas encore au rendez-vous. A 8 heures 40 minutes, les députés Bassière Nestor de l’Union pour la renaissance/Part sankariste (UNIR/PS) et de l’Union pour le changement (UPC) arrivent sur les lieux. Le harangueur du jour entonne les slogans anti-pouvoir et anti-Sénat. Tous ces slogans seront repris, de même que l’hymne nationale à plusieurs reprises tout le long du trajet de la marche. Après la remise du message, les manifestants sont repartis, calmement à la place Tiéfo Amoro où ils ont tenu un meeting.
