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Le Quotidien N° 805 du 1/7/2013

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Violente répression de la marche de l’opposition : « Nous n’avons pas fui, nous avons reculé », Zéphirin Diabré
Publié le lundi 1 juillet 2013   |  Le Quotidien


Conférence
© aOuaga.com par A.O
Conférence de presse après la marche de l`opposition contre le sénat
Samedi 29 juin 2013. Ouagadougou. Conférence de presse après la marche de protestation contre la mise en place du Sénat et contre la vie chère sur toute l`étendue du territoire national.


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L’opposition politique burkinabè avait prévu une marche le 29 juin dernier. Elle voulait protester contre le Sénat, la vie chère et la gouvernance actuelle. Cette marche a eu lieu effectivement. Mais, elle a connu une fin peu reluisante. La police a finalement eu recours à la répression. Et, le message destiné au Premier ministre ne lui est pas parvenu. Hier, au siège du CFOP à Ouagadougou, une conférence de presse a été organisée. Objectif, revenir sur cette journée qui en effet était lourde de conséquences.
C’est pour tirer les premiers enseignements sur la journée de protestation organisée par l’opposition politique, le samedi 29 juin dernier, contre le Sénat et la politique du gouvernement que cette conférence de presse a été organisée. A la table de séance se trouvaient Me Bénéwendé Sankara de l’UNIR/PS, Hama Arba Diallo du PDS/ METBA et Zéphirin Diabré de l’UPC. D’entrée de jeu, l’opposition politique s’est réjouie de la forte mobilisation du samedi dernier. « L’opposition politique se félicite de cette mobilisation sans pareil qui atteste non seulement que les Burkinabè ne veulent pas du Sénat, mais qu’ils désapprouvent fortement la politique du gouvernement », a déclaré Zéphirin Diabré le chef de file de cette opposition. Toujours selon le CFOP, « la marche s’est déroulée dans le calme, sans incident majeure, sans casse ni violence, c’est-à-dire de manière responsable ». Et de poursuivre pour féliciter les collectifs provinciaux pour leur mobilisation lors de cette dernière marche. Après quoi, ce qui s’est passé sur le terrain le samedi dernier a été relaté par le CFOP. En réalité, la lettre de contestation n’a pas pu être remise au Premier ministre comme cela était prévu. Selon les explications du CFOP, du fait que l’avenue de l’indépendance soit zone rouge, l’opposition s’était engagée à ne pas y manifester. Dans la progression, le directeur de cabinet du CFOP est rentré en contact avec celui du Premier ministre pour donner leur position géographique. Toujours si l’on s’en tient au témoignage de Zéphirin Diabré, ce dernier aurait précisé qu’il connaissait la position des marcheurs. Mais, une fois au lieu prévu, c’est-à-dire à l’entrée de la zone dite rouge, pour la remise du message, il n’y avait pas de représentant du Premier ministre. En lieu et place des autorités il y avait des éléments de police de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS). Les responsables des policiers demandent donc au CFOP de franchir cette zone pour aller remettre la lettre. Chose que Zéphirin Diabré a refusée. Pendant les échanges avec les policiers, une barrière de sécurité, sous le poids de la pression des milliers de manifestants, tombe et crée une ouverture. Ceux-ci en profitent pour avancer. Erreur. La situation de sérenité fait alors place à une répression de la police. Laquelle a été qualifiée de barbare par Zéphirin Diabré. Des gaz lacrymogènes fusent de partout. C’est la débandade totale. Dans la foulée, certains se blessent. L’opposition parle d’une vingtaine de personnes. Parmi elles, il y aurait un manifestant qui s’en est tiré avec une jambe fracturée. Personne n’a été épargnée par cette répression. « Après 50 ans, j’ai eu la malchance de me faire gazéifier hier », a confié Hama Arba Diallo. « Ils ont déchiré mon pantalon », a relaté timidement Me Bénéwendé Sankara. « Nous nous sommes retrouvés vers la station pour chercher de l’eau, afin de pourvoir nous laver le visage pour nettoyer le gaz lacrymogène », selon le CFOP himself. Mais, apparemment les policiers aussi ont laissé certaines choses trainer sur le terrain. Des douilles de lacrymogène et un talky walky appartenant à la police ont été ramassés. Et, comme pour donner une touche d’humour à la rencontre Me Bénéwendé Sankara s’est confié : « le talky walky nous a permis d’écouter les conversations des policiers ». Pour démontrer sa ferme assurance de poursuivre ce combat, Zéphirin Diabré affirmera ceci : « On n’a pas fui, on a juste reculé ». Au sujet de l’itinéraire, l’opposition politique a affirmé qu’à aucun moment les manifestants ne se seraient dérobés de la loi. Abordant le point relatif au Sénat, pour le CFOP c’est clair. Sur 44 partis, 35 auraient signé leur désaccord pour sa mise en place. « Si un responsable de l’UPC accepte de siéger au Sénat, il sera exclu du parti », a même menacé Zéphirin Diabré. Et de poursuivre pour donner des précisions. « Cette marche n’a pas pour objectif d’arriver à un soulèvement populaire. C’est plutôt une pression populaire qu’on veut exercer sur le pouvoir », dira-t-il. Quant au message qui pas pu être remis au Premier ministre, le CFOP a jugé qu’il n y avait pas lieu de s’inquiéter. « C’est vrai que vu les conditions dans lesquelles la marche s’est achevée, on n’a pas pu remettre notre message. Mais dans les provinces cela a été possible. Comme c’est le même contenu, Blaise Compaoré va le recevoir. Nous on attend sa réponse, c’est tout », tranchera-t-il. Toujours, si l’on s’en tient aux propos du CFOP, au moins 50 000 Burkinabè étaient à cette marche .

Par Serge EKRA DELAFAURCE et Yaya Issouf MIDJA



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