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M37 :« Appel à une forte mobilisation pour barrer la voie à toute tentative de révision de l’Article 37 »
Publié le samedi 29 juin 2013   |  Le Stratege




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« Le forcing en vue de la modification de l’article 37 par d’autres moyens ou via le SENAT voté le 21 mai 2013, loi la plus impopulaire de la quatrième république du BURKINA nous recommande une lutte républicaine et pacifique d’où cet appel citoyen du M37. »



Franz Fanon a dit "Chaque génération doit dans une relative opacité découvrir sa mission, la remplir ou la trahir". Pour nous, il n’est de mauvais citoyen que celui qui sombre dans l’inaction face à une situation qui l’interpelle. La jeunesse est donc fortement interpelée. Il faut donner du sens à nos actions et de l’action à nos réflexions ! Soit ce que tu veux être et l’avenir jugera de ta démarche Ferenc Santa renchérit en ajoutant « révolter, protester, contester - voilà ce dont ne sont capables que ceux qui s’estiment eux-mêmes. »


Le forcing en vue de la modification de l’article 37 par d’autres moyens ou via le SENAT voté le 21 mai 2013, loi la plus impopulaire de la quatrième république du BURKINA nous recommande une lutte républicaine et pacifique d’où cet appel citoyen !

Les uns et les autres du Burkina réel ont démontré l’inopportunité de cette loi au regard de la vie chère et autres raisons. Le caractère représentatif et consensuel de toutes les couches socio politiques de ce sénat ne résistent pas à une analyse critique. Les 39 sénateurs des collectivités territoriales seront choisis par un collège électoral de 3 conseillers par commune à un scrutin à liste.

Au niveau de la région, ils élisent les 3 Sénateurs selon le même mode d’élection, conséquence, à l’image des Président des Conseils Régionaux, tous les 39 sénateurs seront issus du parti au pouvoir car ce parti contrôle 95 %des mairies d’où sortiront les 3 conseillers du collège électoral sénatorial.

Parmi les 29 sénateurs nommés par le Président du Faso, l’opposition sera absente au vue de leur déclaration ! Il ne reste que les 4 des autorités coutumières, les 4 du patronat burkinabè, les 4 des religieux, les 4 des syndicats, et les 5 de la diaspora burkinabè.

Connaissant la connexion politico- affairiste- coutumière, de même que certains syndicats, certains religieux voir même la diaspora burkinabè, ce sénat sera à 95% une institution acquise à l’image du conseil constitutionnel, de l’assemblée nationale.

Cet sénat apparaitrait comme un bureau politique bis du parti au pouvoir favorisant une forte concentration du pouvoir par un seul parti, dénoncée par le collège des sages et le MAEP (Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs ) auquel le Burkina a adhéré librement et dont le Secrétariat Permanent est directement rattaché à la Présidence du FASO et ses rapports sont cités comme exemples dans les autres pays !

Il y a aussi l’exclusion de la jeunesse comme si la fonction de sénateur est plus prestigieuse que celle du PRESIDENT DU FASO où il faut 35 ans et 45 ans pour être sénateur. La composante (droits humains) de la société civile a été ignorée malgré sa participation au CCRP et l’existence d’un ministère plein pour sa promotion. En un mot où se trouve la représentativité de ce sénat ?

Pour ce qui est de son aspect consensuel tant vanté, laissez nous dire que cela fut un marché de dupes. Si au CCRP, le consensus s’est dégagé pour le principe du sénat, sa mise en œuvre a été faite de façon cavalière et solitaire ; ce qui a engendré l’exclusion de la société civile composante droits humains pourtant membre de ce même CCRP avec deux représentants. Il en est de même de certains partis qui, membres du CCRP à l’époque, rejettent ce sénat dans sa forme actuelle.

A notre connaissance l’esprit de consensus doit se ressentir en amont et en aval. L’avantage, du sénat dans sa forme actuelle, est d’avoir permis aux Burkinabè de connaître véritablement certains politiciens vendeurs d’illusions qui ne pèsent même pas un conseiller municipal dans le landerneau politique de notre pays. Les quelques rares sympathisants sont déçus de leur sortie médiatique inopportune et incongrue. Quand un "responsable" de parti politique se pavane dans des milieux politiques pour crier sa disponibilité à occuper un poste de sénateur si on le lui proposait, cela frise la mendicité larmoyante et une irresponsabilité ambiante qui jette la honte et l’opprobre sur sa formation politique disait un ami.

Il serait un refuge d’anciens camarades politique impopulaires fatigués à la recherche des récompenses et avantages pour jouir de leur retraite dorée.

C’est au vu de toutes ces raisons que nous appelons nos membres et sympathisants dans les villages, dans les quartiers et secteurs, dans les communes, dans les provinces, dans les régions à sortir massivement le 29 juin 2013 pour dire non !


- à la mise œuvre du sénat


- à la modification de l’article 37


- à la vie chère


- à l’impunité


- à la corruption


- au chômage des jeunes


- au blanchiment technique de l’année universitaire.

Si quelqu’un ne se retrouve pas dans les sept points évoqués et refuse de marcher, nous respectons son choix de résignation et nous disons qu’un homme couché est un homme mort, en rendant un vibrant hommage au grand professeur KI ZERBO pour sa vision !

Le M 37, mouvement de conscientisation, d’éveil de conscience et d’alerte précoce des dangers qui guettent notre pays, vous appelle à un examen de conscience approfondie ! Et de décider en toute connaissance de cause. Nos enfants nous observent et nous suivent et l’histoire jugera tout un chacun à travers ses actes !

Nous lançons ici un appel à une mobilisation de tous les patriotes et démocrates convaincus pour barrer la voie à toute tentative de révision de l’Article 37 de la Constitution du Burkina.

Cette protestation du 29 juin 2013 en attendant les autres à venir, est pour nous une marche patriotique et citoyenne, celle d’un sursaut national pour l’enracinement de la démocratie apaisée burkinabè !

Pour notre part, au M37, malgré les menaces avérées et accentuées, nous sommes sereins et notre devise est « La victoire ou la mort, les survivants continueront ».

NON à la révision de l’Article 37

Le coordonnateur du MOUVEMENT M37 :70 25 81 43

TASSERE SAVADOGO

Coordonnateur des OSC du NORD

Chevalier de l’Ordre de Mérite burkinabé

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