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Actu vert - Maraîchage à Ouagadougou : haro sur l’utilisation des eaux usées !
Publié le mardi 29 mars 2016  |  Sidwaya
Office
© Autre presse par DR
Office national de l’eau et de l’assainissement(ONEA)




La ville de Ouagadougou abrite de nombreux sites de maraîchage qui approvisionnent la population en légumes et fruits frais. La production et la consommation de ces produits offrent quelques avantages mais présentent d’énormes risques liés à la qualité de l’eau utilisée pour l’arrosage.

Cette activité participe certes à la réduction du chômage et à la lutte contre la pauvreté dans les ménages aux ressources limitées. Cependant, pour leurs activités, certains maraîchers utilisent les eaux usées collectées sur le réseau d’égout et traitées dans les centrales d’épuration. Et même traitées, ces eaux présentent de gros risques, si bien que l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) interdit de les utiliser pour produire les légumes que l’on a l’habitude de consommer crus (carotte, concombre, salade, tomate…). Actuellement, le canal de Bangré-wéogo est occupé par des maraîchers. Ces producteurs utilisent même des eaux puantes provenant des usines de Kossodo. Impossible de s’arrêter 5 minutes sur le pont ‘’Anayélé’’ situé entre Bendogo et Kossodo. Respirer y est difficile. Pourtant, des femmes sont là, s’affairant à la production de leurs légumes.
De façon générale, les sources d’eau utilisées à Ouagadougou par la majorité des maraîchers proviennent des barrages, souvent de latrines, d’usines et même de centres de santé.

Dans un document intitulé «Directives OMS pour l’utilisation sans risques des eaux usées, des excréta et des eaux ménagères», il est ressorti que l’accroissement de la population, de même qu’elle augmente la demande en eau douce, produit de grandes quantités de déchets rejetés dans l’environnement, d’où une plus forte pollution des sources d’eau propre. Selon cette source, les consommateurs des légumes et fruits cultivés à partir des eaux usées, surtout non traitées, s’exposent au choléra, à la fièvre typhoïde, et autres maladies diarrhéiques. Les exploitants qui en plus d’être des consommateurs, sont aussi en contact direct avec les eaux, courent les mêmes risques.

Selon les experts de la santé, l’usage de ces eaux à des fins agricoles peut engendrer, à travers la consommation des produits, de troubles gastro-intestinaux d’origine virale et bactérienne mais aussi d’hépatite A. Vivement que les autorités se penchent sur la question afin de préserver la santé des populations.

Kowoma Marc DOH
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