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Sanction contre l’Evénement: les organisations des médias dénoncent un «acharnement incompréhensible» du CSC
Publié le vendredi 25 mars 2016  |  FasoZine
Régulation
© aOuaga.com par Séni Dabo
Régulation des médias au Burkina : les organisations professionnelles pour une refonte des missions du CSC
Jeudi 24 mars 2016. Ouagadougou. Centre national de presse Norbert Zongo. Les organisations professionnelles des médias ont animé une conférence de presse sur la suspension du bimensuel L`Evénement par le Conseil supérieur de la communication (CSC) dont elles ont demandé la refonte des missions




Les journalistes et les médias burkinabè, par le biais de leur organisations, ont dénoncé ce jeudi 24 mars 2016 à Ouagadougou « l’acharnement incompréhensible » du Conseil supérieur de la communication (CSC) contre le bimensuel L’Evénement, suites à l’affaire de l’article sur les poudrières du Burkina Faso. Elles ont aussi indiqué qu’il sera opportun, dans le cadre de la rédaction de la nouvelle Constitution, de revoir les missions de l’organe de régulation qui, actuellement, outrepasserait son rôle.

« Nous sommes convaincus de la nécessité de repenser cette institution afin de lui donner toute la légitimité et la crédibilité indispensables à une régulation rigoureuse de l’information, sans passion, ni partialité encore moins sous influence extérieure », a laissé entendre Boureima Ouédraogo, président du comité de pilotage du Centre nationale de presse Norbert Zongo.

Sanction grave et exagérée
Les 12 associations et organisations professionnelles qui ont animé ce point de presse ne comprennent pas le fait que le CSC puisse sanctionner le bimensuel sans l’avoir entendu sur les faits à lui reprochés. Pour Boureima Ouédraogo, ce qui importe ici c’est la forme et la nature de la sanction et non le fond, qui quant à lui, pose un autre problème.

D’abord, en ce qui concerne la sanction portant suspension d’un mois du journal, M. Ouédraogo trouve qu’elle est grave et exagérée surtout que les entreprises de presse sont fragiles sur le plan économique. C’est donc pour éviter ces conséquences que les organisations professionnelles ont entrepris des médiations en vue d’obtenir la levée de la sanction.

Après avoir rencontré le CSC, ladite structure a demandé à la délégation du Centre de presse de rencontrer la partie plaignante qui est l’Etat-major général des armées afin de recueillir son point de vue. Ce qui a été fait ce mercredi 23 mars 2016. « Au terme d’échanges constructifs cordiaux mais fermes sur les principes de part et d’autres, il a été retenu que la haute hiérarchie de l’armée prenne l’initiative de faire adopter rapidement des textes d’applications de la loi N°051-2015/CNT portant sur l’accès à l’information publique et aux documents administratifs afin de permettre une claire définition des informations classées secret-défense», ont révélé les organisations professionnelles des médias dans leur déclaration liminaire.

Démarche de médiation
De l’avis de Boureima Ouédraogo, le problème n’est donc plus relatif à la plainte de l’armée. C’est surtout son traitement par l’organe de régulation. Les conférenciers du jour disent ne pas comprendre le fait que le CSC ait fait appel de la décision de sursis à exécution de sa décision par le tribunal administratif de Ouagadougou.

Aussi, il y a le fait que le CSC par le biais d’une déclaration publique, a dit que l’appel suspend le sursis et maintient la sanction en l’état, dans l’attente d’une décision du Conseil d’Etat. Pour eux, cela ressemble à «un acharnement incompréhensible», d’autant plus que la démarche de médiation était en cours.

Par ailleurs, les organisations professionnelles ont estimé que la présente situation relance le débat sur les missions du CSC que dirige Nathalie Somé, surtout après l’interdiction des émissions interactives en 2015 et les différentes mises en demeure d’organes de presses pour avoir couvert la période dite de précampagne.

Par conséquent pour Boureima Ouédraogo et ses pairs, il est plus qu’opportun d’ouvrir les débats sur le CSC, son organisation, ses attributions et son fonctionnement car « il revient de façon constante que les décisions de l’organe portent plus la marque d’influences extérieures et non du collège des conseillers ».

Avant de conclure, les organisations des médias ont souhaité que la question du CSC soit discutée de manière constructive aux cours des travaux de la commission constitutionnelle créée par le gouvernement afin de proposer la Constitution de la 5e République.

Dimitri Kaboré


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