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Sécurité foncière : des entrepreneurs agricoles de l’Ouest s’approprient la loi
Publié le jeudi 24 mars 2016  |  Sidwaya




Le Burkina Faso dispose d’une nouvelle loi sur le foncier rural. Le Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales (PAFASP) a présenté le texte aux entrepreneurs agricoles de l’Ouest, le vendredi 18 mars 2016 à Bobo-Dioulasso.

Le Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales (PAFASP) a sensibilisé, le vendredi 18 mars 2016 à Bobo-Dioulasso, les promoteurs agricoles de l’Ouest sur la loi portant sur la sécurité foncière en milieu rural. Des opérateurs de microprojets d’irrigation, des acteurs d’infrastructures structurantes sur le foncier rural, ont ainsi pris part à cette rencontre. Selon le chef d’antenne de l’Ouest du PAFASP, André Sama, les microprojets et les infrastructures structurantes connaissent une avancée significative. «De 2007 à nos jours, le PAFASP a financé 3 mille microprojets dont 1 100 à l’Ouest. Certains ont été bien menés par les promoteurs», a indiqué M. Sama. Ce faisant, dans le cadre du financement additionnel du PAFASP qui s’élève à 25 milliards de F CFA, l’objectif est de transformer des microprojets en micro-entreprises, en partenariat avec la Maison de l’entreprise du Burkina Faso, a-t-il expliqué. Pour se faire, la sécurisation des investissements des promoteurs devient une priorité, d’où la tenue de la rencontre sur la loi et la sécurité foncière.
«Nous avons prévu de réaliser 600 hectares de vergers irrigués, et chaque promoteur doit avoir un verger de 5 hectares. Si vous investissez sur cette superficie et que vous n’avez pas de sécurité, ça pose problème», a déclaré André Sama. Pour lui, l’objectif de la rencontre, est de permettre aux promoteurs de connaitre la loi et se mettre en règle afin de sécuriser leurs investissements. Pour le directeur de la législation, de la règlementation et de la sécurisation foncière, Blaise Yoda, la loi est partie d’un constat. «Au Burkina Faso, il y a vraiment des conflits fonciers et les terres rurales ne sont pas sécurisées. Il n’y a pas d’actes qui attestent de la propriété des coutumiers», a-t-il dit. Et d’expliquer que la mise en œuvre de la loi s’appuie sur la décentralisation, et que les communautés de la base y sont impliquées. Sur le terrain, des institutions de sécurisation foncières vont être mises dans toutes les communes. Il s’agit de services fonciers ruraux et des commissions foncières villageoises qui vont délivrer des actes pour permettre aux producteurs d’être sécurisés sur leurs terrains, a fait savoir Blaise Yoda. Moussa Zan Ouattara, un promoteur de petite irrigation à Toussiana, a apprécié la tenue de la rencontre. «C’est une bonne initiative. L’un des problèmes majeurs pour nous, c’est la sécurisation de nos domaines», a-t-il signifié. Pour lui, la sécurisation et la production sont liées. «Pour produire, il faut des aménagements et des équipements. Si vous n’êtes pas assurés, vous ne pouvez pas faire tous les investissements nécessaires et être compétitifs», a-t-il renchéri. Moussa Zan Ouattara dit produire du maïs, de la banane, des oignons et de la tomate. Le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou qui a présidé la rencontre, a insisté que les domaines sécurisés constituent une garantie pour avoir des crédits auprès des banques.


Rabalyan Paul OUEDRAOGO
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