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Le Pays N° 5387 du 26/6/2013

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Tournée régionale du CDP : Les vérités des militants de la Comoé
Publié le mercredi 26 juin 2013   |  Le Pays


Assimi
© Autre presse par DR
Assimi Kouanda, secrétaire exécutif national et président du bureau politique national du CDP


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Les militants du CDP de la Comoé, réunis à Banfora le 23 juin 2013, étaient face à une mission du parti conduite par Achille Tapsoba. Les échanges que les deux parties ont eus dans la salle de rencontres de l’association Munyu, ont permis de mettre à nu ce qu’il convient d’appeler les causes de l’échec du parti dans cette partie du Burkina.

Faire le bilan des élections couplées de décembre 2012, donner aux militants des informations relatives à la mise en place du Sénat et des directives pour le renouvellement des structures du parti, tels étaient les objectifs de la mission du Secrétariat exécutif national du Congrès pour la démocratie et le progrès que l’ex-ministre de la Jeunesse, Achille Tapsoba, a conduite à Banfora le 23 juin 2013. A l’occasion, la salle de rencontres de l’association Munyu a refusé du monde. Pour une première depuis plus d’une année, on a pu voir, comme l’a laissé entendre quelqu’un, les militants du parti « au grand complet ». Même les frondeurs n’ont pas voulu se faire conter l’événement. Tous, sans exception, étaient là.

Une tache noire sur le ruban blanc du CDP

Selon la mission, la moisson du parti a été bonne lors des élections couplées du 2 décembre 2012 puisqu’il compte 70 députés sur 127 à l’Assemblée nationale et dirige 317 communes sur 379 que compte le Burkina. De plus, le parti a conquis 12 conseils régionaux sur les 13. Mais à voir de près, a indiqué l’ancien gouverneur des Cascades, Youssoufou Rouamba qui était également de la mission, la région des Cascades passe pour être la seule tache noire sur le ruban du CDP puisque c’est la seule région où le parti ne contrôle pas le Conseil régional et cela malgré sa majorité. Et la commune de Banfora, qui en est le chef-lieu, est dirigée par une formation politique autre que le CDP. Youssoufou Rouamba n’est pas passé par quatre chemins pour faire savoir aux militants de la Comoé qu’ils sont eux-mêmes à l’origine de cette contre-performance. « Des camarades ont eu des comportements « antiparti ». Par leurs faits, la liste du parti a été invalidée pour les élections municipales à Banfora. Ce sont des esprits que nous condamnons », a-t-il lancé avant de prévenir que des sanctions seront prises à l’encontre de ces fautifs.

Les bonzes du parti indexés

L’ensemble des 17 intervenants au cours de ces échanges ont unanimement fustigé le manque de cohésion entre les leaders de la province. Dans des propos souvent sincères et parfois déplacés, les militants ont laissé entendre que le problème du CDP/ Comoé est profond. Il résulte, selon eux, du manque d’union entre des bonzes tels Léonce Koné, Bissiri Sirima, Benoit Ouattara et bien d’autres. Toute chose qui fait qu’à Banfora et dans les huit départements de la province, des clans subsistent et se combattent sans trêve au sein du parti. Pour eux, le nœud du problème du CDP/ Comoé se trouve entre les fils et les filles qui sont basés à Ouagadougou. Mais ils ne seront pas suivis par le chef de la mission. Pour Achille Tapsoba qui n’a pas manqué de le leur faire savoir, la bonne marche du parti dépend en premier des militants à la base. « Si ici à Banfora vous êtes unis, aucun des leaders ne peut venir de Ouagadougou et s’imposer à vous », leur a-t-il dit tout en ajoutant que, désormais, ils ont le dos au mur et il est impératif, pour eux, de réparer la situation en mettant tout en œuvre pour réinstaurer la suprématie du CDP dans la Comoé. Selon lui, la compétition de clans existe dans toutes les localités du Burkina. Mais seulement dans la Comoé, les militants oublient qu’il y a un temps pour cela et un autre temps où on doit se ranger derrière les vainqueurs pour le développement. Avant de prendre congé, la mission a expliqué aux militants que la question du Sénat qui défraie la chronique ces derniers temps et contre laquelle l’opposition entend organiser une marche, a été consacrée par la Constitution le 11 juin 2012. Une loi organique qui prend en compte sa composition et son fonctionnement dans le cadre du parlement bicaméraliste dans notre pays a été votée dans ce cadre et par conséquent, a expliqué Achille Tapsoba, le Sénat ne peut plus être remis en cause. « Ce qui est écrit dans la Constitution n’est révocable autrement que par une révision de la Constitution » a-t-il dit avant d’inviter les militants de la Comoé à resserrer les rangs et à faire en sorte que, lors de la désignation des candidats pour la mise en place de cette institution, les mêmes problèmes constatés en décembre 2012 ne surgissent plus.

Mamoudou TRAORE

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