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Phénomène "Koglwéogo" : le ras-le-bol du Cadre de concertation des OSC
Publié le mercredi 23 mars 2016  |  Autre presse
Les
© Autre presse par DR
Les Koglweogo




Ceci est une déclaration du Cadre de concertation national des organisations de la société civile (CCNOSC) sur le phénomène "Koglwéogo" ou groupes d'auto-défense créés pour lutter contre l'insécurité en milieu rural et qui défraient actuellement la chronique.

Depuis un certains temps, l'on assiste avec désolation et indignation à une situation préoccupante en lien direct avec la sécurité nationale et l'affirmation de l'autorité de l'État. La question des groupes d'autodéfenses koglweogo, objet de débats multiples ici et ailleurs, est en passe de constituer aujourd'hui une problématique assez grave pour la quiétude sociale et la sécurité nationale.
A un moment donné, adulé dans leurs oeuvres d'autodéfenses, les koglwego ont fini par présenter un visage hideux dans une défiance inacceptable vis-a-vis de l'autorité de l'Etat et des règles de la république.
Créer au départ pour prêter main forte en termes de collaboration citoyenne avec notre système de sécurité, essentiellement dans les zones rurales, ce groupe d'autodéfense fonctionne au mépris de la loi et en violation des règles élémentaires des droits de l'homme.
Maintes fois interpellés et recadrés par les autorités étatiques, les koglwego ont plutôt opté pour le défi comme mode d'expression. L'arrestation des leurs dans la zone de Fada suite à des actes répréhensibles punis par la loi a révélé la face cachée de cette organisation. D'ultimatum en ultimatum pour la libération de leurs membres, les kolgweogo procèdent aujourd'hui à la paralysie de certains axes routiers du pays. L'arrogance vis-à-vis de l'autorité publique se matérialise au quotidien au grand dam des paisibles citoyens.
Le Cadre de Concertation Nationale des OSC (CCNOSC), condamne avec fermeté cette situation aux antipodes de l'État de droit. Le gouvernement du peuple burkinabé ne saurait accepter une telle défiance. Force reste à la loi et nul ne saurait être au-dessus de cette loi. Vouloir céder au chantage ignoble des koglwego signifierait la fin de l'État de droit et de l'autorité sacrée de l'État. Aucun peuple, aucun groupe d'hommes et de femmes dans la marche vers la justice, la liberté et la cohésion sociale ne saurait mépriser les règles de la république. Nous avons besoin de bâtir des institutions fortes et crédibles et cela passe nécessairement par le respect des règles républicaines.
L'attitude de cette organisation vient souiller le sang précieux de nos martyrs tombés sur le champ d'honneur pour plus de justice, d'égalité et de paix. Notre gouvernement doit rester ferme dans les principes de l'État de droit, s'il fléchit face au diktat de ce groupe armé, il verra en face de lui des citoyens épris de justice et de liberté se dresser pour réclamer et exiger de l'État d'assumer avec responsabilité son autorité et la fiabilité de ses institutions.
Le réalisme voudrait que ces groupes d'autodéfense soient des facteurs de cohésion en parfaite collaboration avec les forces de défense et de sécurité dans le respect des normes de l'État. Par conséquent, ils ne devraient pas se faire justice, ils devraient plutôt aider notre gouvernement dans sa politique sécuritaire.
Hélas, le constat est tout autre et laisse entrevoir de la manipulation politique ayant pour seul but de déstabiliser la quiétude sociale et de fragiliser davantage la sécurité nationale.
C'est pourquoi, le Cadre de Concertation National des OSC interpelle le gouvernement à observer la vigilance dans la résolution de la problématique des kolgweogo derrière ce phénomène, il peut se cacher un véritable plan de destruction et de remise en cause de nos acquis démocratique.
En tout état de cause, nous réaffirmons notre solidarité à l'action gouvernementale et marquons notre attachement à l'esprit républicain.

Que Dieu guide le Burkina Faso !

Que Dieu protège le Burkina Faso !

Le porte-parole

Guinko Desiré

N.B : la titraille est du site
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