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Conseil extraordinaire des ministres : 302 milliards de francs CFA en complément budgétaire
Publié le mardi 22 mars 2016  |  Sidwaya
Gouvernement
© Autre presse par Gabriel Kambou
Gouvernement : les ministres tiennent leur premier conseil d`après-putsch
Vendredi 25 septembre 2015. Ouagadougou. Le gouvernement a tenu son premier Conseil des ministres d`après-putsch au Premier ministère et non au palais présidentiel comme c`est de coutume




Le gouvernement a tenu, lundi 21 mars 2016, un Conseil extraordinaire des ministres à l’issue duquel un projet de loi de finances rectificative a été adopté.

Dans l’élaboration de la loi de finances, le gouvernement de la transition avait omis des éléments importants. En réalité, selon le nouveau gouvernement, les besoins en ressources au titre de l’année 2016 s’élèvent à 1617 milliards de francs CFA contre 1583 milliards de francs CFA mentionnés dans la loi de finances initiale. Concernant les charges, elles sont de l’ordre de 1919 milliards de francs CFA contre 1823 milliards francs CFA initialement. Pour ce faire un déficit budgétaire de 302 milliards de francs CFA est à combler. C’est ce qui ressort du conseil extraordinaire des ministres tenu le lundi 21 mars 2016 et consacré essentiellement à l’adoption d’un projet de loi de finances rectificative. Pour le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Alizatou Rosine Coulibaly/Sory, ce gap financier est dû à un certain nombre de dépenses importantes omises sous la Transition telles que les incidences de la relecture de la loi 081 relative à l’alignement du statut des agents fonctionnaires sur celui des contractuels. « Il y avait une incidence financière de 40 milliards qui n’avait pas été budgétisée. Nous avons dû budgétiser pour cette année 15 milliards, le temps de pouvoir absorber les arriérés», a-t-elle déclaré. Des engagements avaient été pris pour maintenir le prix du coton, a poursuivi Mme Coulibaly. A ce niveau, 20 milliards n’ont également pas été budgétisés. A cela s’ajoutent les sommes dues à des entreprises ayant réalisé des travaux pour le compte de l’Etat, et les questions de factures impayées dans le cadre du Programme spécial d’urgence de la transition (PSUT) de l’ordre de 9 milliards de francs CFA, a précisé la ministre. « Pour la formulation du Plan national de développement économique et social (PNDES), nous avons aussi ouvert une ligne budgétaire d’urgence de 2 milliards pour les fonds d’étude en vue d’évaluer les projets à mettre en place », a-t-elle signifié. Comment faire pour combler ce déficit budgétaire ? À cette question, la ministre en charge des finances dit avoir pris des engagements au niveau de son département, avec les régies financières pour accroître les ressources propres de l’Etat. Revenant sur les préoccupations sociales du moment, tout en reconnaissant que tous les problèmes ne pourront pas trouver de solution, elle a reconnu que des efforts devraient être faits en vue d’améliorer la performance de l’Etat en matière de recettes. « Plus de 45% de ressources intérieures sont utilisées pour financer les salaires des fonctionnaires et par conséquent nous devons rationaliser la masse salariale et réduire le train de vie de l’Etat », a-t-elle insisté et d’ajouter qu’ : « une batterie de mesures seront présentées bientôt à l’Assemblée nationale ».

Abdoulaye BALBONE
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