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Art et Culture

Jacob Salem, "le roi du rock mossi".
Publié le lundi 21 mars 2016  |  Sidwaya




L’artiste musicien burkinabè, Jacob Salem a présenté, à la presse nationale, un avant-goût de son tout premier opus, «Nanluli» le samedi 19 mars 2016 à Ouagadougou.

Après deux années de travail acharné, Jacob Salem (Compaoré Kuilbila, à l’état-civil, ndlr) va inscrire dans quelques jours sa toute première œuvre musicale dans l’univers discographique du «pays des hommes intègres». Baptisé «Nanluli», le nouveau-né du «roi du rock mossi», fort de 10 titres, sortira, en effet, officiellement le 26 mars prochain à l’occasion de la 9e édition du festival «Rock à Ouaga».

L’information a été livrée à la presse nationale au cours d’un point de presse animé par le chanteur et son staff le samedi 19 mars 2016 à Ouagadougou. «Cet album est né de ma rencontre avec le guitariste suisse André «Somkieta» Courbat. Nanluli, c’est le résultat magique de deux cultures qui communiquent et se complètent parfaitement», a confié Jacob Salem. Mon genre musical, a-t-il précisé, est le «warwarba» ou «rock mossi», une musique énergique bâtie sur une fusion du Warba et du Rock n’ roll.

Chantée en langue mooré, la musique du «roi du rock mossi» est largement inspirée de l’environnement musical de la Cour royale de l’empereur des Mossé, dans laquelle le chanteur dit avoir baigné depuis l’âge de 8 ans. Le titre «Nigerage» raconte sur un ton satirique le destin tragique de deux violeurs castrés et devenus eunuques de Sa majesté, le Mogho Naaba. «C’est aussi une interpellation à la gent féminine contemporaine encline parfois à céder aux sirènes du gain facile. Les femmes doivent éviter de tomber dans le piège d’hommes peu recommandables», a-t-il expliqué au terme de l’audition dudit morceau musical.

L’hommage à Lady Diana

En dépit du recours à la médecine moderne, traditionnelle et aux sciences occultes, Compaoré Kuilbila (Jacob Salem), après une mystérieuse longue maladie, est à l’article de la mort. Il ne devra son salut qu’à la prière, du moins selon son propre témoignage : «Dans le titre Barka, je rends infiniment grâce au Seigneur Jésus qui m’a relevé de mon lit de malade. J’étais à deux doigts de la tombe quand j’ai été guéri au cours d’une séance de prière». Les relations conflictuelles au sein de la cellule familiale, l’égoïsme, la fourberie, etc., des maux actuels de la société, sont dénoncées à travers les titres «Paganesida» et «Zamana».

Dans «Diana», Jacob Salem rend un vibrant hommage à la princesse Lady Diana (ex-épouse de Charles, prince de Galles, ndlr) décédée à la suite d’un accident de voiture le 31 août 1997 à Paris. Figure emblématique mondiale de la charité, celle-ci créa, en effet, de nombreuses associations pour lutter contre la faim, le Sida ou encore les effets néfastes des mines antipersonnelles. «J’ai été touché par la compassion de cette femme au grand cœur et sa proximité avec les personnes vulnérables. Elle n’hésitait pas à prendre dans ses bras des enfants chancelants et faméliques», a-t-il commenté.

Titre éponyme de l’album, «Nanluli» (Je vais me pendre, en langue mooré, ndlr) raconte avec humour la détresse d’un chef coutumier de l’époque coloniale en proie aux dures exigences de la capitation ou l’impôt par tête. Plusieurs fois lauréat du Grand prix National de la Chanson à la Semaine nationale de la Culture (SNC) avec le groupe Yumba, Jacob Salem a collaboré avec Yapa (groupe), Thierry Obadja, Bruno Milonace (arrangeur de Michel Sardou et Vanessa Paradis). Une délégation du Mogho Naaba Baongho assistera, à l’en croire, à son concert-dédicace qui aura lieu le 26 mars prochain lors du festival «Rock à Ouaga» à l’Institut français de Ouagadougou.

Aubin W. NANAnanaubin@yahoo.fr
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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