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L’Observateur N° 8401 du 24/6/2013

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Sécurité routière : Marin ne veut plus de ses volontaires
Publié le mardi 25 juin 2013   |  L’Observateur




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Le maire de la commune de Ouagadougou est en colère contre les éléments de la Brigade des jeunes volontaires pour la sécurité routière (BJVRS). La raison, un «grave incident» survenu le 22 juin dernier lors de la rencontre entre le gouvernement et les forces vives de la région du Centre : les jeunes volontaires ayant quitté la salle au moment où l’édile s’adressait à l’assistance, après que ceux-ci ont déclaré que le gouvernement ne fait rien pour eux. Une situation qui a conduit à leur licenciement prononcé par leur employeur hier 24 juin 2013 sur le plateau omnisports de la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou.

Le samedi 22 juin 2013, lors de la rencontre du gouvernement avec les forces vives de la région du Centre, les membres de la Brigade des jeunes volontaires pour la sécurité routière, qui est une composante du projet Haute intensité de main-d’œuvre (HIMO) financé par l’Etat au profit des jeunes et des femmes de la commune de Ouagadougou, ont été invités à participer à ce jamboree afin de poser les problèmes qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur fonction.

Le porte-parole de ces jeunes a donc énuméré les difficultés auxquelles ils sont confrontés : entre autres, à en croire le récit de Marin Casimir Ilboudo, le maire de la capitale, l’insuffisance du salaire (37 000 F CFA par mois), son irrégularité, le manque d’équipement, les invectives parfois des usagers. Et soudain dans la salle surgit un certain Abdoulaye Compaoré, qui s’est dit président de l’Association des ouvriers du Faso. Celui-ci demanda au porte-parole des jeunes volontaires ce que le gouvernement fait pour eux. Au grand étonnement de tous, poursuit l’édile, le jeune homme répond : «Rien !» Et s’est ensuivi un tonnerre d’applaudissements de la part de ses camarades.

Il fallait donc, au dire toujours de M. Ilboudo, que la vérité soit rétablie. C’est alors que l’édile prit la parole pour dire qu’il serait ingrat de la part des volontaires de tenir de tels propos. Et de rappeler que le gouvernement alloue 111 millions de F CFA par mois (1.5 milliard par an) au titre du financement du programme (en paiement des salaires), sans oublier que c’est un programme qui permet à près de 3000 jeunes d’avoir un boulot payé à 37 000 F CFA le mois. Et pendant qu’il s’adressait à l’assistance, les éléments de la brigade, dans un mouvement général, quittèrent la salle.

Hier 24 juin à la Maison des jeunes et de la culture de la capitale, précisément sur le plateau omnisports, débout face au bourgmestre et ses collaborateurs, les jeunes volontaires pour la sécurité routière ont subi le courroux du remplaçant de Simon Compaoré. L’objet de cette rencontre était de faire part de sa colère à ceux qui sont considérés comme des auxiliaires de la police municipale. Selon Marin, l’attitude qu’ont eue les jeunes est un affront grave à l’encontre des membres du gouvernement et de leur employeur qu’est la municipalité. Chose qu’il a condamnée avec véhémence avant de rappeler aux jeunes que l’adhésion au programme est libre et que les conditions de travail y sont connues. Par conséquent, «on ne force personne à y rester». C’est pourquoi d’ailleurs il a décidé de mettre fin, sur-le-champ, à la collaboration. Et pour être reconduit, chacun doit adresser une lettre d’excuses dans laquelle il manifeste son désir de poursuivre le volontariat dans un esprit de discipline.

«Nous venons de prendre le relais dans la gestion de la cité ; et si nous allons être rigoureux, il y en a parmi vous qui ne seraient pas là ce soir. On sait à quel moment vous êtes sur la route, vous ne respectez pas totalement les clauses du contrat, car vous n’êtes pas toujours là quand il faut. Jusque-là on n’en fait pas un problème. Mais quand il s’agit de venir toucher l’argent que vous dites peu, vous êtes tous au rendez-vous. L’Etat consent 111 millions par mois pour qu’on vous paie. Et vous trouvez qu’il ne fait rien pour vous. Ce programme a débuté avec les femmes de la brigade verte qui, jusque-là, n’ont que 12 500 F CFA par mois. Je pense que même si ce n’est pas assez, il faut avoir l’honnêteté de reconnaître les efforts que l’on fait pour vous. Ceux qui veulent poursuivre avec nous écriront des lettres individuelles d’excuses dans lesquelles ils préciseront leur volonté de poursuivre selon les règles. Un comité sera mis en place pour étudier lesdits dossiers», a conclu Marin Ilboudo.

M. Arnaud Ouédraogo

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