Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Situation nationale: le CED invite le président Kaboré à «prendre ses responsabilités»
Publié le samedi 19 mars 2016  |  FasoZine
Pascal
© Autre presse par DR
Pascal ZAIDA,secrétaire exécutif national du MPJ




Pour sa deuxième sortie médiatique après sa création en février 2016, le Cadre d’expression démocratique (CED) a invité ce vendredi 18 mars 2016 à Ouagadougou, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré à prendre ses responsabilités.

Pour les deux leaders du mouvement, Pascal Zaida et Abraham Badolo, le chef de l’Etat doit impérativement se pencher sur l’affaire des récents «deals de parcelles» dans la zone de Ouaga 2 000, le blanchiment d’argent de plus de 86 milliards de F CFA et les autres abus de la Transitions liés aux bonus de plusieurs millions qu’auraient touché les ministres de l’époque à la fin de leur exercice. «Le président Kaboré à l’occasion historique de montrer au peuple du Burkina Faso, qu’il a une parole», a indiqué Pascal Zaida.

Les deux leaders ont abordé sans langue de bois les récentes situations qui alimentent les colonnes des journaux et les débats dans les différents cercles. Concernant la question de «deals de parcelles» accablant une haute autorité de la transition -qui serait l’ancien Premier ministre Yacouba Isaac Zida- et des ministres, Pascal Zaida exige que toute la lumière soit faite sur la question et que le gouvernement annule purement et simplement ces acquisitions de domaines. Cela, selon lui, conformément à l’article 73 de la Constitution qui stipule en substance que les membres du gouvernement durant leurs fonctions ne peuvent directement ou indirectement acheter ou prendre part à bail tout ce qui appartient à l’Etat.

Sanctions vigoureuses
«Nous exigeons sans délai la publication de la liste des 18 bénéficiaires, l’annulation pure et simple de l’attribution des parcelles, et que les responsabilités soient situés sur cette violation de disposition constitutionnelle en vue d’une poursuite judiciaire», a dit M. Zaida.

Quant au blanchiment de capitaux de plus de 86 milliards de FCFA révélé par le conseil des ministres du 9 mars dernier, les deux orateurs du jour ont réclamé la publication de la liste de toutes les personnes impliquées, le relevé des comptes du cabinet militaire qui aurait été mis en place durant la transition afin que l’on sache quelles sont les associations de la société civile qui ont reçu de l’argent.

Aussi, le duo Zaida/Badolo, a demandé énergiquement que des moyens soient mis à la disposition de l’Autorité supérieur du contrôle de l’Etat et la justice pour qu’elles puissent poursuivre tous ceux qui « ont indument pris un centime de franc ou un mètre de domaine public burkinabè ».

« René Bagoro doit quitter le ministère de la Justice»
Pour un traitement diligent des différentes situations à polémique liées à la transition, Abraham Badolo estime que le ministre en charge de la Justice, René Bagoro, doit être limogé du gouvernement car ce dernier, en tant qu’ancien acteur de la Transition (il était ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Ndlr) ne favorisera pas une justice indépendante sur lesdits dossiers. La CED a affirmé ne plus avoir aussi confiance au contrôleur d’Etat, Luc Marius Ibriga, car il n’a pas «joué son rôle comme il se devait».

Pascal Zaida et son compagnon de lutte n’ont pas manqué de lancer des pics à certaines associations qui défendaient la Transition et «leur mentor» Isaac Zida. «Nous, on a rien à se reprocher et à cacher. C’est pourquoi nous avons le courage de sortir parler. Il y a d’autres OSC qui ne peuvent plus sortir parler et vous les connaissez. Qu’ils sortent parler… », défie Abraham Badolo.

Malgré tous les mauvais points recensés par les conférenciers, ils ont donné de bon point au nouveau pouvoir.
«Nous avons a des motifs de satisfaction à travers le traitement réservé à ce décret fantôme de nomination du général Zida comme ambassadeur et du limogeage du directeur général de la Sonatur qui, manifestement, est soupçonné de complicité dans le bradage du bien public», a laissé entendre M. Zaida pour qui le cap doit être maintenu ainsi tant au niveau gouvernemental que judiciaire.

Dimitri Kaboré
Commentaires

Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment