Avant-première du film « Chere maman » : Histoire d’une mère très attachantante pour son fils

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Publié le jeudi 17 mars 2016 | Le Pays

Pour faire un clin d’œil aux femmes, Canal+ a souhaité marquer le « 8-Mars » par la projection du film « chère maman » à leur honneur, à l’institut français. Du réalisateur Benon Ameye, ce film parle d’une histoire d’amour entre une mère et son fils.

La scène se passe à Port Harcourt au Nigeria. Une mère très attachantante qui ne dort presque pas pour son seul fils qui travaille à Lagos, la capitale du Nigeria, dans une grande entreprise. Elle appelle sans cesse son fils pour avoir de ses nouvelles. Au boulot, en réunion ou à la maison, tard dans la nuit, le fils reçoit les appels téléphoniques d’une mère possessive. Le fils a la trentaine révolue. Agacé par ce qu’il vit comme une exagération amoureuse de la part de sa maman, il décide de ne pas décrocher souvent ses appels. Parfois même, il éteint son téléphone portable pour échapper aux assauts téléphoniques de cette dernière. Lorsque celle-ci n’arrive pas à joindre son fils au téléphone, elle appelle systématiquement ses filles qui, elles sont toutes mariées pour leur faire part de sa préoccupation de ne pouvoir joindre leur frère au téléphone. Elle leur demande très souvent de prendre pour elle les nouvelles de leur frère à Lagos. Même les filles trouvent leur maman très excessive dans son attachement à un fils qui a atteint la majorité. Un jour, à la maison, pendant qu’il s’apprêtait à aller au travail, le fils reçoit l’appel de sa mère. Les échanges avec sa mère au téléphone lui font oublier un dossier important, en plus, il arrive en retard au boulot. La patronne lui donne un avertissement à cet effet, l’invitant à s’appliquer au travail.

Un séjour bénéfique auprès de maman

Le fils demande un congé mensuel qu’il va passer auprès de sa mère à Port Harcourt. Espérant des moments de repos, il découvre une mère chrétienne assidue à la prière et qui le tire de son sommeil chaque jour à 5h du matin pour des séances à la gloire du Seigneur. Le fils vit mal cela durant son congé, mais fait l’effort chaque jour de prier avec sa mère pour lui faire plaisir. La maman veille tant sur son fils au point qu’il ne peut durer longtemps avec ses amis quand il quitte la maison. Ses fréquentations sont scrupuleusement surveillées par elle, ainsi que ses rendez-vous galants. Maman s’interpose constamment entre l’intimité de son fils et son amie d’enfance pour laquelle il s’est épris d’amour. Le but est d’inscrire ce lien amoureux dans une expression religieuse qui aidera à préparer les tourtereaux à la vie de couple, avec une sexualité d’attente. A Lagos, l’obsession de la mère pour son fils lui vaut un bon moment de cauchemars qui la réveillent soudainement du sommeil, parfois très tard dans la nuit. A chaque rupture de sommeil, elle appelle le fils, à défaut, ses filles pour s’assurer que le fils est hors de danger. L’attachement excessif de la mère à son fils va rythmer un mois de congé jusqu’au jour où le fils regagne Lagos. Dès la reprise, le fils devient un modèle au travail. Ponctualité, application au travail et il est toujours le premier au service. En somme, cet amour maternel si fort a été méthodiquement servi par la mère qui visait, à terme, une transformation positive de son enfant. Un succès ! Puisqu’à la fin du film, le fils devient un modèle à tout point de vue. Le film « Chère maman » sera bientôt projeté sur la Chaîne Nollywood.

Lonsani SANOGO

Légende

1- Le DG de Canal+, Clément Kwamé

2- Les cinéphiles, les yeux rivés sur l’écran

ENCADRE

Quelques réactions de cinéphiles à la fin de la projection

Béatrice Damiba

« J’ai trouvé le film très bien à propos, puisque Canal+ l’a fait projeté à l’occasion de la journée internationale de la Femme. Le film est très émouvant, avec un message qui est que les relations entre une mère et ses enfants sont constantes, qu’il s’agisse d’un nouveau-né, d’un adolescent ou d’un homme ou d’une femme même mariée. L’autre leçon, c’est de montrer aux enfants qu’une maman est toujours là pour eux. Ils ne doivent pas voir dans certains propos ou actes de la mère une malveillance ou de l’exagération. C’est toujours pour le bien des enfants qu’elle agit. Ce qui est positif, c’est que le garçon a compris tôt que sa maman n’était pas « emmerdeuse » comme il le croyait. Après avoir passé un mois de vacance auprès de sa mère, il est complètement transformé et positivement, même au niveau de son travail. La mère a appris à bien connaître son fils et tout le monde s’en tire avec bonheur. Je souhaiterais que l’exemple de ce film soit vécu souvent entre mères et fils dans le concret ».

San Traoré

« C’est un film très intéressant. La mère agace beaucoup ses enfants avec ses appels téléphoniques au point que le fils n’arrive même pas à travailler. Les gens n’arrivent pas à conjuguer vie professionnelle et vie familiale, puisque les vieilles mères dérangent beaucoup leurs fils. C’est un film qui nous donne beaucoup de leçons. Beaucoup de nos sœurs doivent suivre ce film pour mieux réussir leur vie de couple ».

Honorine Ouédraogo

« Le film que nous venons de suivre est très intéressant et montre l’importance de la femme dans la société, dans la famille et dans la vie de chaque individu. Il faut que les femmes prennent conscience de ce qu’elles sont. Le « 8-Mars » n’est pas une journée de fête pendant laquelle il faut sortir et abandonner la maison. Les femmes doivent prendre conscience de leur valeur réelle dans la société pour pouvoir jouer pleinement leur rôle. La femme est au cœur de tout ce qui se passe dans cette société. Les femmes doivent pouvoir donner les vraies valeurs aux enfants pour qu’ils grandissent bien et que les générations à venir soient comme on le veut. Quand une mère sait parler à son enfant, on ne s’étonne pas de ce que devient cet enfant ».