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Affaire Koglweogo de Fada : tir de sommation du colonel-major Yoda (1)
Publié le mardi 15 mars 2016  |  L`Observateur Paalga




Dans notre édition d’hier, nous faisions cas de ce bras de fer qui a opposé, le week-end dernier à Fada N’Gourma, les autorités locales aux Koglweogo, lesquels menaçaient de prendre d’assaut la Maison d’arrêt où sont détenus certains de leurs condisciples. Ce lundi 14 mars 2016, veille de l’expiration de l’ultimatum de 72 heures lancé par ces groupes d’autodéfense pour la libération de leurs camarades, le gouverneur de la région de l’Est, le colonel-major Hyacinthe Yoda, dans un ton ferme, qui tranche avec celui accommodant du gouvernement, est resté droit dans ses bottes : pas question de céder aux diktats de Koglweogo, sommés de libérer illico presto la région.

Le gouverneur de la région de l’Est, le colonel-major Hyacinthe Yoda, a intimé lundi aux Koglweogo, de «libérer dans un bref délai, la région de l’Est», alors que ces groupes d’autodéfense exigent depuis trois jours, la libération de dix de leurs camarades, déférés pour des actes de torture et de séquestration.

«L’Etat en tolérant les Koglweogo a défini leur feuille de route, car en tant qu'initiative locale de sécurité, ces derniers doivent s’inscrire dans les règles de jeux établies par la République. Nous attendons de voir l’application effective de ces mesures. On ne peut pas tolérer que des Kolgweogo arrêtent des gens, les violentent, les enferment et les verbalisent. On ne peut pas non plus tolérer qu’ils traversent le pays dans les sens qu’ils veulent. Il leur est demandé de libérer dans un bref délai, la région de l’Est», a indiqué lundi le colonel-major Hyacinthe Yoda, à l’issue d’une rencontre avec des responsables Koglweogo.

Le point focal des Koglweogo, Moussa Thiombiano a déclaré qu’il transmettra «le message» des autorités, sans pourtant pouvoir donner l’assurance que des membres Koglweogo ne reviendraient pas à Fada N’Gourma.

«Nous continuons les négociation avec les autorités. Mais je ne peux pas donner de garantie que des Koglweogo ne viendront pas avec ou sans arme parce qu’il y a leurs camarades en prison ici. Nous souhaitons une sensibilisation pour que les gens comprennent», a poursuivi le point focal.

Une source sécuritaire qui a requis l’anonymat ne cache pas son inquiétude, vue la spécificité de la région.

«On flirte avec le danger. Ce sont des gens qui ne se connaissent même pas. Les djihadistes peuvent profiter et nous tomber dessus. Par exemple, on nous dit que des Koglweogo sont en train de venir du côté de la frontière du Niger vers Kantchari. Alors que nous savons que dans aucun village, il n’y a ce groupe d’autodéfense», s’inquiète l’homme de loi.

En rappel, samedi, des centaines de Koglweogo, arrivés la veille à Fada, avaient exigé des autorités locales, la libération de dix de leurs compagnons, déférés jeudi pour avoir séquestré et torturé un présumé voleur de bœuf et son frère.

Face à l’intransigeance des autorités, ces comités locaux d’autodéfense ont prorogé leur ultimatum de 12 à 72 heures, promettant de revenir en plus grand nombre.

La question de la reconnaissance des comités d’autodéfense Koglweogo, créés par des populations rurales pour contrer le banditisme, continue de diviser les Burkinabè au regard de la multiplication de leurs exactions.

En mi-février, des Koglweogo de Sapouy dans la région du Centre-Ouest avaient opposé une ferme résistance aux forces de sécurité qui voulaient les entendre sur le lynchage d’un présumé voleur de bœufs.



Agence d’Information du Burkina
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