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Education nationale: Jean Martin Coulibaly et directeurs régionaux se concertent
Publié le mardi 15 mars 2016  |  FasoZine
Présidence
© aOuaga.com par G.S
Présidence du Faso : le nouveau gouvernement prend contact avec le chef de l`Etat
Mercredi 13 janvier 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu sa première prise de contact avec le chef de l`Etat Roch Marc Christian Kaboré. Photo : Jean Martin Coulibaly, ministre de l`Education nationale et de l`Alphabétisation




Le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Jean Martin Coulibaly a rencontré les directeurs régionaux de son département le 11 mars 2016 au sein du ministère. A cette occasion, plusieurs points allant des récentes mesures prises en conseil des ministres à certains problèmes récurrents qui handicapent le bon fonctionnement des lycées et collèges ont été abordés :

Du recrutement des jeunes titulaires d’un BAC + 2 et plus
Le Ministre Coulibaly a précisé à l’endroit de ses collaborateurs que questions des jeunes titulaires d’un BAC + 2 et plus prôné par le gouvernement, concerne surtout le post-primaire car c’est à ce niveau que le besoin est le plus pressant.

A l’adresse des titulaires du Certificat Elémentaire d’Aptitude Pédagogique, le ministre Jean Martin Coulibaly a indiqué que le Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA) aura un besoin de 3000 enseignants au titre de la rentrée scolaire 2016-2017. Il assure donc que ce concours sera bel et bien lancé et qu’il n y a pas d’amalgame possible à faire.

2) De la question de la prise en charge de la vacation et des heures supplémentaires

Les directeurs régionaux ont indiqué que pour cette année académique 2015- 2016, la subvention de l’Etat accordée aux établissements secondaires publics n’est pas encore débloquée et ne couvre pas l’ensemble des besoins. Résultat, les établissements font face à des arriérés de paiement des vacations et des heures supplémentaires. Le ministre a instruit les différents directeurs de faire le point sur non seulement les arriérés mais aussi sur l’état des lieux en 2016 et de les transmettre le plus rapidement possible pour traitement. Il a en outre instruit les directeurs régionaux à exiger un meilleur suivi de la question des heures supplémentaires dans les établissements, afin que ne soit payé que le réel effectué par les enseignants.

3) De la crise des établissements techniques

En ce qui concerne la récente crise qui a secoué les établissements d’enseignement et de formation techniques et professionnels, le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation a indiqué que son département a engagé un préfinancement pour résoudre le problème d’insuffisance de matière d’œuvre dans ces établissements. Toutefois, pour une résolution définitive du problème, il a proposé que l’on revienne à l’ancien système qui est de mettre à la disposition des établissements les moyens nécessaires pour se procurer le matériel au lieu de lancer une commande groupée comme cela a été le cas l’année dernière. Pour ce faire, il compte engager le dialogue avec le ministère en charge des Finances pour rétablir l’ancienne formule dans les plus brefs délais. Il a aussi insisté pour engager la responsabilité de ses collaborateurs dans la bonne gestion de ces matières d’œuvre et dans le suivi effectif de cette gestion.

4) De la rétribution des professeurs principaux

Depuis quelques semaines, une grogne est née dans certains collèges et lycées suite à une requête des professeurs principaux qui est d’augmenter leurs rétributions trimestrielles. Cette somme qui est de 10 000 FCFA par trimestre ou semestre, a été fixée par une lettre circulaire de 2004. Si dans certaines provinces, les professeurs exigent le doublement de cette somme, dans d’autres localités la somme est passée à 27 500 FCFA. Le Ministre Jean Martin Coulibaly a estimé qu’il est urgent de relire, en concertation avec tous les acteurs de l’éducation, un certain nombre de textes réglementant le fonctionnement des établissements, afin de sortir définitivement de ces types de situations, qui nuisent à la qualité et à la crédibilité de notre système éducatif. En attendant, il a instruit ses collaborateurs de s’en tenir aux textes en vigueur afin d’avoir une base légale et règlementaire de l’action de l’Education nationale.

5) Du phénomène des grossesses non désirées et des viols dans les établissements scolaires

Le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Jean Martin Coulibaly en a profité pour évoquer un problème qui lui tient « particulièrement à cœur ». C’est le cas des grossesses non désirées et des viols dans les établissements d’enseignement du Burkina Faso. Il estime qu’il faut hâter le pas dans la « sensibilisation » des élèves, de concert avec les associations locales et ONG qui interviennent dans ce domaine, pour barrer la route à ces phénomènes. Il a demandé à tous les directeurs d’organiser rapidement des séries de sensibilisations sur la sexualité et la santé de la reproduction et de trouver les formules adéquates pour lutter contre ces phénomènes. Le ministre s’est dit disponible à accompagner toute initiative allant dans ce sens et à contribuer à sa visibilité.

6) De la problématique de l’indiscipline grandissante

Les directeurs régionaux ont profité d’une rencontre avec le ministre en charge de l’éducation le vendredi 11 mars 2016 pour poser le problème de l’indiscipline dans les établissements. Ils ont déploré le fait que de plus en plus d’enseignants et/ou d’élèves organisent des manifestations pour exiger le départ des proviseurs et chefs d’établissement. Tout en reconnaissant que la méthode utilisée dans ces mouvements n’est pas acceptable, le ministre en charge de l’éducation a invité les responsables d’établissement à toujours privilégier une gestion participative et transparente de ces structures. Il a rappelé que la gestion des établissements publics ne recèle aucun secret et que par conséquent elle devrait être inclusive. Par ailleurs, il a demandé aux différents acteurs qui viendraient à constater des manquements dans la gestion, de saisir les services compétents (Autorité Supérieure du Contrôle de l’Etat, Inspection technique des Services, Directions Régionales, etc.) afin d’éviter toute action qui viendrait en entraver la bonne marche du système éducatif.

DCPM/MENA
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