« Nuit du coton » première édition: la SOFITEX magnifie le rôle de l’or blanc dans l’économie nationale #aOuaga

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« Nuit du coton » première édition: la SOFITEX magnifie le rôle de l’or blanc dans l’économie nationale

Publié le lundi 24 juin 2013 | L’Hebdomadaire

© Sidwaya par DR
1re édition de la Nuit du coton: Des lauriers aux meilleurs producteurs de l’or blanc
La Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) a organisé, le samedi 15 juin 2013 à Bobo-Dioulasso, la 1re édition de la Nuit du coton.

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Placée sous le haut patronage du Premier ministre, Luc Adolphe TIAO, la première édition de la « Nuit du Coton » s’est déroulée le samedi 15 juin 2013 à la Maison de la Culture de Bobo-Dioulasso, sous le thème : « Amélioration de la productivité et de la profitabilité de la culture du coton ». La direction générale de la SOFITEX a initié cette “Nuit du Coton ” dans le but de créer une saine émulation des producteurs de coton de la zone SOFITEX.

Cette nuit, qui adule l’excellence au sein des acteurs coton, les producteurs, a eu plusieurs activités dont une conférence suivie de débats à la Chambre de Commerce de Bobo-Dioulasso. A l’occasion, la salle a refusé du monde car les producteurs sont venus de toutes les unités de production cotonnière de la Sofitex.

La conférence a été animée conjointement par le secrétaire général de la Sofitex, Jonas BAYOULOU, le président de l’Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina Faso (UNPCB) Karim TRAORE et le directeur général de Filsa M.NABOLE.

La conférence dont le thème principal a été « La culture du coton au Burkina enjeux et perspectives », a été traité en deux sous-thèmes suivants : « La place du coton dans l’économie nationale », « La transformation locale du coton au Burkina Faso ».

L’objectif principal de la conférence a été de permettre au public de mieux connaître la Sofitex, les différentes contributions de la filière coton dans l’économie nationale et les possibilités de transformation locale et artisanale du coton et de ses produits en vue d’une meilleure valorisation.

Le modérateur de cette conférence-débats, le secrétaire permanent de la filière coton au ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, M.Wilfried YAMEOGO a laissé entendre : « Les vaillants producteurs doivent être fiers, parce qu’ils ont une contribution économique et sociale indéniable.

Autre élément, la culture du coton en association avec d’autres spéculations, contribue énormément à la sécurité alimentaire. Il faut également noter que le coton a un effet d’entraînement sur de nombreux secteurs ...

Les pouvoirs publics et le secteur privé sont fortement interpellés. Les uns pour aménager un climat d’affaires attractif pour les investissements privés et investir directement pour mettre en route les plateformes industrielles de transformation. Et les autres soit pour financer ces instigations, soit pour organiser et créer des unités de transformations ».

A la fin de cette conférence-débats, la question de savoir quels sont les défis majeurs auxquels fait face le secteur coton à l’heure actuelle a été posé au secrétaire général de la Sofitex, Jonas BAYOULOU « les défis sont multiples, d’abord c’est le défi de productivité et de compétitivité au niveau de la filière coton mais aussi les défis de diversification compte tenu du fait que la filière cotonnière est confrontée à l’instabilité des cours mondiaux du coton et du dollar.

Donc elle doit constamment s’adapter et se mettre effectivement en bonne ligne pour permettre d’assurer sa pérennité. Et les autres défis, ce sont les défis de la transformatio,n c’est-à-dire d’une plus grande valorisation de la production réalisée au niveau national. Je pense que ce sont ces filières qui permettront de participer à la croissance de l’économie nationale. »

Cérémonie solennelle à la Maison de la culture

La nuit du Coton a connu une participation massive non seulement des producteurs, mais aussi des autorités politiques, administratives, coutumières et religieuses.

Dans son intervention à l’ouverture des cérémonies marquant la « nuit du coton », le Premier Ministre Luc Adolphe TIAO a souligné que le coton bien initialement considéré comme une culture de la « colonisation » dans le but d’approvisionner la métropole, s’est imposé aujourd’hui à l’économie nationale à travers sa contribution remarquable au Produit intérieur brut à la distribution de revenus monétaires en milieu rural à sa contribution par l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et la lutte contre la pauvreté.

Luc Adolphe TIAO a encore reconnu que le coton est l’or blanc du pays, principal socle de l’économie agricole du Burkina et le deuxième pilier après l’or en terme de contribution au produit intérieur brut du pays.

Le chef du gouvernement burkinabè a indiqué que le pays s’impose en leader dans la production cotonnière en Afrique. Ainsi, le Burkina Faso vient d’enregistrer une production record de 630 mille tonnes de coton graine pour la campagne 2012 -2013 soit une hausse de 51 % par rapport à la campagne 2011 – 2012. Selon Luc Adolphe TIAO, c’est une réelle leçon de réussite que donne le Burkina à toute l’Afrique en matière de production cotonnière.

Le pays se place d’emblée au premier rang des producteurs de coton en Afrique. Pour M.TIAO, ces résultats ont été obtenus grâce aux efforts et au soutien du Gouvernement, mais aussi surtout grâce à l’ardeur au travail de tous les acteurs de la filière et aux conditions socio économiques favorables de la campagne 2012-2013.

En termes de recettes, c’est un montant de 160 milliards dont 100 milliards qui ont été reversés aux producteurs après déduction des crédits de campagne.

A cet effet, M.TIAO a exhorté les producteurs à développer toutes les bonnes initiatives qui vont permettre une croissance durable de la production cotonnière à travers cette « nuit du coton » qui a regroupé les meilleurs producteurs individuels et les meilleurs groupements de producteurs de coton (GPC) qui ont été récompensés pour leurs efforts fournis dans la production cotonnière.

Des récompenses sûrement qui vont les inciter à produire plus pour cette campagne 2013- 2014 qui est déjà lancée. Le Premier Ministre, Luc Adolphe TIAO, a rassuré les producteurs du soutien de son gouvernement à œuvrer en vue d’améliorer la productivité aux champs qui va contribuer à la rentabilité de la culture et par ricochet à la durabilité de la culture du coton.

Le gouvernement va s’atteler à soutenir toutes les initiatives tendant à promouvoir la filière coton et se tient prêt à accompagner les sociétés cotonnières en général et la SOFITEX en particulier dans un plaidoyer aussi bien au niveau des politiques qu’auprès des partenaires techniques et financiers.

Parlant de soutien aux producteurs, il faut relever que lors de la16ème édition de la Journée nationale du Paysan tenue à Banfora, l’UNPCB à travers son président Karim TRAORE a sollicité au Chef de l’Etat, trois cents tracteurs pour la filière et M. Blaise COMPAORE s’est engagé à autoriser l’importation de huit cents tracteurs, soit cinq cents tracteurs de plus pour une mécanisation en vue d’une intensification de la production.

Le Premier Ministre, à la maison de la Culture de Bobo-Dioulasso a réaffirmé aux producteurs présents, l’attachement du premier magistrat de ce pays, en l’occurrence le Président du Faso, Blaise COMPAORE à la dynamisation de cette production pour accroître les revenus des populations, insuffler à l’économie du Burkina Faso une croissance soutenue et lutter contre la pauvreté.

Les producteurs encouragés à l’utilisation de bonnes pratiques agricoles

Cette édition qui vient de se dérouler est la première du genre dans la zone Sofitex. Cela témoigne de la détermination de la Sofitex à œuvrer pour l’excellence dans ces zones cotonnières.

Raison pour laquelle, le Premier Ministre a saisi l’occasion pour féliciter le directeur général de la SOFITEX Jean Paul SAVADOGO qui est arrivé à un moment de crise traversée par la Sofitex et où la même filière était entre la vie et la mort.

A travers cette tempête, Jean Paul SAVADOGO a pu relever le défi. Avant la remise des prix, le Premier Ministre Luc Adolphe TIAO a fait savoir aux producteurs que dans un contexte de compétitivité où la qualité est le facteur déterminant, il les invite à adopter et renforcer les bonnes pratiques de production, de transport, de traitement, de récolte depuis le champ jusqu’à la fibre de coton industrielle.

Pour les prix, « A semer trop peu, on récolte trop peu, à semer largement, on récolte largement ». Les producteurs qui ont semé largement, ils ont récolté largement et en qualité.

Ainsi pour les uns, productrices et producteurs ont reçu des certificats d’encouragement et d’autres des intrants, des trophées, des charrues, des magasins de trente tôles, des bascules, des appareils pour mesurer les superficies appelés GPS. Des agents de la SOFITEX ont également reçu des prix.

Le plus gros est revenu à un producteur Karafa TEMBOE de SOLENZO, province du Mouhoun qui a reçu le tracteur, un trophée et bien d’autres prix des mains du Premier Ministre Luc Adolphe TIAO.

Les premiers directeurs généraux de la filière à savoir Fulgence TOE, Guy SOME et l’ancien secrétaire général de la Sofitex, Hamadine BÄ, ont été récompensés. La « Nuit du Coton » a été belle.

Les meilleurs producteurs sont repartis la joie dans les cœurs et avec le pari de produite plus de 700 mille tonnes de coton graines pour la campagne de 2013 -2014 si les pluies sont au rendez-vous.

La première édition a vu le co-parrainage du Ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat Arthur Patiendé KAFANDO, du ministre de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire Mahama ZOUNGRANA et du ministre de la Recherche Scientifique et l’Innovation, Gnissa Isaïe KONATE.

A signaler qu’après la conférence débats, un match de football a opposé l’équipe de presse football club de Bobo-Dioulasso à celle de l’UNPCB et de la Sofitex. La victoire est revenue aux cotonculteurs qui ont battu 1 but à 0 les hommes de média.

Félix OUEDRAOGO Correspondant Bobo-Dioulasso

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