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Sommet du G8: La Russie dans une nouvelle guerre froide sur le dossier syrien ?
Publié le samedi 22 juin 2013   |  Burkina24


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© Autre presse par DR
Le président russe Vladimir Poutine


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La Russie et les pays occidentaux ont affiché au grand jour leurs profondes divergences sur la Syrie lors du sommet du G8 qui vient de s’achever en Irlande du Nord. Déjà à la veille de l’ouverture du sommet, Vladimir Poutine, allié indéfectible du régime syrien, s’était montré très offensif en mettant en garde les Occidentaux principalement les Etats-Unis contre toute velléité d’armer les rebelles syriens. Seul contre tous, le président russe est resté inflexible dans sa défense du régime de Damas, son meilleur allié au moyen orient.


Sommet du G8
La Syrie, un enjeu géostratégique pour la Russie

Ces dernières années, la Russie a effectué un retour en force au Moyen-Orient au point de devenir un acteur essentiel dans les différentes crises du monde arabe. Si elle a contribué à l’intervention en Lybie contre Kadhafi où elle estime avoir été trompée, elle soutient jusqu’ici fermement le régime de Bachar al Assad contre la rébellion.

A l’instar des autres pays influents de la région, la Russie a pris très tôt position au début de la révolte syrienne en apparaissant comme l’archétype du modèle contre révolutionnaire car en s’opposant à une intervention étrangère au nom de la non ingérence, elle a pris le risque d’aller à contrecourant de la tendance de la communauté internationale. Elle espère certainement que les évolutions géopolitiques qui surgiront de cette révolte lui offriront de nouvelles perspectives en lui permettant de devenir incontournable au delà du monde arabe et de s’imposer comme contrepoids à l’hégémonie occidentale.

Un conflit désormais internationalisé

Les débuts de la crise syrienne nous mettaient en face d’un conflit politique qui désormais s’est transformé en une guerre civile communautaire. La résolution du conflit a donc quitté le champ syrien pour se déplacer sur le terrain international dans un bras de fer entre l’alliance atlantique et le nouvel axe Chino-russe respectivement « anti-Bachar » et « pro-Bachar ».

Pour l’instant, le jeu géopolitique est donc bloqué car la Russie et l’Iran soutiennent fermement le régime de Damas. L’arrivée au pouvoir en Iran d’un président jugé modéré ne semble pas avoir changé la donne, Hassan Rohani ayant estimé lors de sa première conférence de presse que Bachar al-Assad devait rester en place jusqu’aux prochaines élections.


Le président russe Vladimir Poutine (Ph : tuxboard.com)
Le conflit syrien aura dominé les discussions du G8 autant que Vladimir Poutine aura eu gain de cause dans ce dossier. Le communiqué final du sommet s’étant contenté d’appeler à la tenue de négociations « aussitôt que possible » pour régler le conflit syrien. Une situation d’impasse qui n’est pas de nature à désamorcer le climat tendu entre la Maison blanche et le Kremlin sur la question, et qui rappelle une certaine époque où l’exacerbation des positions antagonistes entre les deux avait conduit à la guerre froide.

La Russie a vivement réagi aux déclarations des Etats-unis sur le franchissement par Damas de « la ligne rouge », soit l’utilisation du gaz sarin contre sa propre population qui avait conduit à la décision américaine d’apporter une aide militaire aux rebelles. Vladimir Poutine a sévèrement critiqué ce projet d’armer des terroristes et même évoqué la possibilité de livrer de nouvelles armes au régime légitime syrien.

Pendant deux jours, les discussions autour de la Syrie ont donc été particulièrement rudes au G8 mais les Etats-Unis et la Russie n’ont cependant pas renoncé à leur projet de conférence de paix sur la Syrie, appelée Genève 2, a assuré le président russe à l’issue du sommet.

Nelson Compaoré

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