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La situation politique et sécuritaire au Mali et en Guinée Bissau est ’’relative’’, selon Kadré Ouédraogo
Publié le vendredi 21 juin 2013   |  Agence de Presse Africaine


Désiré
© aOuaga.com
Désiré Kadré Ouédraogo, président de la commission de la CEDEAO


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Le Président de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Désiré Kadré Ouédraogo a jugé jeudi à Abidjan de ‘’relative’’, la stabilité politique et sécuritaire au Mali et en Guinée Bissau.

M. Ouédraogo qui s'exprimait à l'ouverture de la 70ème session ordinaire du Conseil des ministres, de l'économie et des finances,et de l'intégration africaine de la CEDEAO dans un grand hôtel de la capitale économique ivoirienne, a relevé le "consensus de tous les acteurs Bissau-guinéens autour du pacte de régime adopté en avril dernier", devant conduire à des élections générales en novembre prochain.

"Ce consensus s'est à nouveau renforcé par la récente mise en place d'un gouvernement d'ouverture chargé de préparer" ces élections, a ajouté le Président de la Commission de la CEDEAO.

M. Ouédraogo a aussi souligné "les efforts de stabilisation en cours au Mali", avant de saluer solennellement "l'intervention militaire", qui a permis de libérer "les villes initialement assiégées" de ce pays, évitant ainsi de transformer "la partie nord du pays en un centre névralgique du terrorisme mondial".

C'est pourquoi, en félicitant les troupes pour "le formidable travail abattu", il a rendu un hommage aux soldats tombés sur le champ de bataille parmi lesquels l'ex-Chef d'Etat- major Adjoint de la Mission Internationale de Soutien au Mali (Misma), feu Yaye Garba, décédé le 11 mai dernier.

Il a en outre invité tous les acteurs impliqués dans la résolution de cette situation, à la vigilance. Car, selon lui, "les attaques terroristes ces dernières semaines contre le Niger sont des soubresauts des combats au Nord Mali".
Le Mali a connu une grave crise au printemps 2012 lorsque des islamistes armés ont pris le contrôle de la partie septentrionale du pays. Instaurant leur loi islamique dans les zones occupées, avec au départ, une alliance avec le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), ils ont été repoussés par une intervention militaire cordonnée par l'opération Serval de l'armée française qui a reçu le soutien, peu après de troupes issues des pays ouest africains et centre africains.

Mais un contentieux opposant le gouvernement de Bamako au MNLA et au Haut conseil pour l'unité de l'Azawad, a retardé le processus de la pacification de toute la zone ex-assiégée.

Un compromis a été trouvé mardi à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso entre les trois parties et prévoit notamment "un cessez-le-feu immédiat ".

L'élection présidentielle du mois prochain est jugée cruciale par la communauté internationale pour l'avenir de la transition au Mali. Un appui d'environ 15 millions d'euros soit près de 10 milliards FCFA, a été annoncé par les Nations-Unies et l'Union européenne, pour appuyer ce au processus électoral.

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