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Sidwaya N° 7442 du 20/6/2013

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Mois de la famille et de l’enfant : plaidoyer pour l’élimination des châtiments corporels
Publié le vendredi 21 juin 2013   |  Sidwaya




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Dans le cadre des activités marquant la fin du Mois de la famille et de l’enfant, un atelier de plaidoyer pour l’élimination des châtiments corporels à l’égard des enfants a été organisé le 17 juin 2013 à Koudougou. Cet atelier de plaidoyer s’adressait aux responsables coutumiers et religieux, aux enseignants, aux parents…

Le châtiment corporel des enfants est au centre des préoccupations du Mois de la famille et de l’enfant, et par conséquent du gouvernement burkinabè. Un atelier a été organisé à cet effet le 17 juin 2013 à Koudougou, dans le cadre des activités du Mois de l’enfant. Cet atelier est en rapport avec le thème du Mois de la famille et de l’enfant qui s’intitule : ‘’Protéger les membres de la famille contre toutes formes de violences : une responsabilité collective’’. Deux exposés dont le premier a été présenté par le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, et l’autre par le SAMU social burkinabè, ont constitué le contenu de l’atelier. Mais avant ces deux exposés, la directrice générale de l’encadrement et de la protection de l’enfant et de l’adolescent, Hariguètta Congo, a, dans une introduction, présenté les différentes formes de châtiments corporels. Elle s’est appesantie sur la position du Burkina Faso par rapport aux châtiments corporels. Elle a indiqué que les châtiments corporels sont reconnus comme une pratique sociale et culturelle qui constitue une violation grave au droit à l’intégrité physique et au respect de la dignité humaine. Une pratique qui a pendant longtemps été traditionnellement acceptée dans l’éducation des enfants en Afrique et partout ailleurs dans le monde. De nos jours, a-t-elle relevé, on note une accélération de progrès en faveur de la réforme juridique en Afrique, avec cinq Etats qui interdisent tous les châtiments corporels des enfants, y compris au foyer, et vingt-cinq Etats qui les interdisent dans toutes les écoles. Pour sa part, le Burkina Faso, soucieux du bien-être de l’enfant, a ratifié la convention relative aux droits de l’enfant et la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, Et ces deux textes nous obligent à respecter les droits de l’enfant, à le protéger contre toutes formes de violences, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d’abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d’exploitation, y compris la violence sexuelle.
Des gestes aux conséquences multiples

Le premier intervenant a été le représentant du ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale. Selon lui, les châtiments « corporels » ou « physiques » sont définis comme "tout châtiment impliquant l’usage de la force physique et visant à infliger un certain degré de douleur ou de désagrément, aussi léger soit-il." La plupart de ces châtiments donnent lieu à l’administration d’un coup (tape, gifle, fessée) à un enfant, avec la main ou à l’aide d’un instrument - fouet, baguette, ceinture, chaussure, cuillère de bois, etc. De l’avis du Comité des droits de l’enfant, a-t-il soutenu, tout châtiment corporel ne peut être que dégradant. En outre, certaines formes non physiques sont également cruelles et dégradantes tels les châtiments tendant à rabaisser, humilier, dénigrer, prendre pour bouc émissaire, menacer, effrayer ou ridiculiser l’enfant. Selon une étude menée en 2008, les causes des violences physiques sont multiples . Ce sont entre autres, l’abus d’autorité des parents, la désobéissance, l’indiscipline, les conflits familiaux, les traditions et coutumes. Selon la même étude, les auteurs des violences physiques sont les parents, les tuteurs, les enseignants et les pairs.
Quant au représentant du SAMU Social Burkina Faso, son exposé s’est focalisé sur quelques conséquences du châtiment corporel sur les enfants. De son avis, la crainte ou la fuite de la douleur causée par un châtiment évoqué et/ou subi en famille peut conduire un enfant à se retrouver dans la rue. Traumatisé, cet enfant se retrouve malheureusement le plus souvent obligé de vivre brusquement l’expérience de la vie en rue, exposé à des nouvelles formes de violences, risquant une perte de ses repères et surtout une perte de sa confiance dans le monde des adultes. En conséquence, le SAMU Social estime qu’il faut communiquer et dialoguer avec les enfants autour de nos idéaux éducatifs, mettre les enfants, leurs besoins et intérêts au centre de nos actions éducatives, communiquer et sensibiliser notre entourage sur les besoins éducatifs et d’encadrement des enfants, prendre en compte la dimension interculturelle dans nos principes d’éducation des enfants, etc. Au terme des deux exposés avec un contenu très riche en exemples, les invités à ce plaidoyer n’ont pas été avares en questions de compréhension sur les châtiments corporels infligés aux enfants.

François KABORE

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