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Le Quotidien N° 795 du 19/6/2013

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Droit à l’adoption : des méthodes de prévention engagées
Publié le jeudi 20 juin 2013   |  Le Quotidien




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Le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale organise, du 19 au 22 juin 2013, à Ouagadougou, un atelier d’information et de sensibilisation des magistrats et des travailleurs sociaux en matière de placement et d’adoption d’enfants. Sous la présidence du secrétaire général dudit ministère, Adjima Gbangou, cette rencontre debutée le 19 juin dernier vise à renforcer les capacités des acteurs.
Le phénomène de rejet et d’abandon des enfants est une triste réalité au Burkina Faso comme dans d’autres pays. Des facteurs, comme la paupérisation, les pesanteurs socioculturelles, l’effritement de la solidarité, expliquent entre autres la recrudescence du phénomène. En guise de réponse à ce phénomène, les autorités politiques, administratives, coutumières, religieuses et la société civile ont développé des initiatives qui se résument à l’ouverture de Centres d’accueil des enfants en détresse (CAED). Ainsi ces centres serviront à l’avenir au recensement des nourrices pour le placement familial et au placement institutionnel. Il est aussi envisagé des adoptions nationales et internationales et l’appui aux enfants placés en institution ou en famille d’accueil. Selon une étude, de 2006 à 2011, 235 millions de FCFA par l’Etat ont été débloqués pour résoudre le problème. Et pour veiller au respect de l’intérêt supérieur des enfants placés, le Burkina a ratifié des textes internationaux et adoptés des textes internes qui régissent le placement et l’adoption d’enfants. Poursuivant cette idée, le ministère en charge de l’Action sociale organise du 19 au 22 juin, un séminaire à l’attention de 120 travailleurs sociaux et de 40 magistrats en matière de placement et d’adoption des enfants.
Pour la représentante des partenaires techniques et financiers (PTF), Cristina Neirone, cet atelier fait partie d’une des nombreuses activités d’un projet dénommé ‘’Soutien aux difficultés de la cellule familiale et renforcement des services de protection de l’enfance à risque d’abandon’’. Elle a ajouté que ce projet vise à prévenir l’abandon des enfants au Burkina Faso, en dotant les acteurs locaux d’instruments adaptés et adéquats destinés à soutenir les familles en difficultés. A cet effet, l’accent a été mis sur le renforcement des capacités des acteurs sociaux pour la résolution des conflits familiaux afin de prévenir les abandons et la mise en place de micro-financement pour le démarrage d’activités génératrices de revenus. La représentante des PTF a soutenu que le projet entend œuvrer pour la réinsertion progressive des enfants accueillis dans les structures, au sein de leur famille d’origine, dans la famille élargie ou même en famille d’accueil. « Le projet a une durée de 18 mois et l’enveloppe destinée à la réalisation de ses activités s’élève à 230 781 euros soit 151 382 412 FCFA. Une grande partie de ce projet, en ce moment, est financée par la commission italienne pour adoptions internationales », a déclaré Cristina Neirone. Elle a affirmé la volonté des PTF qui œuvrent à accompagner le ministère.
Quant au secrétaire général du ministère de l’Action sociale, Adjima Gbangou, il a laissé entendre que la situation des enfants en difficulté et ceux privés de leur protection parentale ou en voie de l’être a toujours été une préoccupation pour le gouvernement burkinabè. « L’accroissement du nombre d’orphelins, le phénomène de rejet et d’abandon des enfants deviennent de plus en plus inquiétants dans notre pays comme dans bien d’autres, avec pour principaux facteurs, la paupérisation de la population et des pesanteurs socioculturelles », a-t-il expliqué. De son avis, cet atelier vise comme objectif le renforcement des connaissances des participants en matière de placement et d’adoption d’enfants, l’harmonisation des compréhensions sur les dispositions des lois et des textes règlementaires sur la protection des enfants afin de jeter les bases d’une collaboration plus étroite entre les différents acteurs. A écouter le secrétaire général, c’est un cadre d’échanges pour les participants autour des difficultés courantes rencontrées dans la pratique professionnelle en matière de placement et d’adoption. Il a cependant exhorté les participants à inscrire dans leurs agendas des séances de partage de toutes connaissances avec leurs collègues une fois de retour .

Par Sandrine Ashley GOUBA (Stagiaire)

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