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Sidwaya N° 7441 du 19/6/2013

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Médiation institutionnelle en Afrique: Les Médiateurs et Ombudsmans cogitent à Ouagadougou
Publié le mercredi 19 juin 2013   |  Sidwaya




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La cinquième réunion du comité exécutif de l’Association des ombudsmans et des médiateurs africains (AOMA) s’est ouverte, le mardi 18 juin 2013, dans la capitale burkinabè. Durant quatre jours, ces facilitateurs aux services des citoyens vont se pencher sur leurs missions.

Ils sont une dizaine de Médiateurs et d’Ombudsmans du continent, ainsi que des membres du Centre de recherche de l’ombudsman africain (CROA) et de l’Institut international de l’ombudsman (IIO) à avoir effectué le déplacement, pour prendre part aux assises de Ouagadougou. Et l’attention des participants sera focalisée sur trois rencontres. Il y a tout d’abord la rencontre principale, à savoir la cinquième réunion de l’Association des ombudsmans et des médiateurs africains (AOMA). A cette rencontre, les Médiateurs et Ombudsmans vont revisiter leur rôle et se pencher sur leur contribution à la promotion de la paix en Afrique. Et ceux-ci auront à formuler des résolutions et des recommandations, à même de consolider les actions des Ombudsmans et Médiateurs, qui sont en quête permanente de paix entre l’administration et les administrés. En plus de la réunion de l’AOMA, se tiendra une session du conseil d’administration du CROA, et la réunion des pays membres de l’IIO. Cette dernière organisation a pour but d’encourager la création et le développement des organes de médiation et de protéger les principes fondamentaux sur lesquels ils reposent. La première vice-présidente de l’AOMA, le Médiateur du Faso, Alima Déborah Traoré, a affirmé que les présentes rencontres doivent outiller les organisations de Médiateurs et d’Ombudsmans, en vue d’une performance plus poussée pour relever les défis de la gouvernance de la paix et du développement. Selon elle, plus que jamais, le continent africain a besoin de la médiation institutionnelle, en raison des nombreux conflits qui y sévissent. Et pour ce qui la concerne, elle a indiqué qu’en moins de 20 ans d’existence, l’institution du Médiateur a capitalisé en faveur de la médiation institutionnelle au Burkina, une riche expérience. Pour sa part, le président de l’AOMA, Paolo Tjipilia, a, au cours de sa brève intervention, salué les autorités burkinabè pour la tenue de ces échanges sur leur terre.

La médiation saluée et encouragée

Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux, s’est réjoui de la création de l’Association des médiateurs et ombudsmans africains (AOMA). Et de témoigner qu’elle reflète la volonté des Etats africains à continuer cette marche salvatrice vers des démocraties où le droit des citoyens, la protection des libertés, et la garantie de la justice sont autant de valeurs nécessaires à la stabilité et à la paix. Il a, en outre, affirmé que le concept d’ombudsman a acquis une solide crédibilité, en tant que mécanisme de traitement des plaintes qui aide les citoyens et leur permet de protéger et de défendre leurs droits devant un Etat en pleine mutation. Selon le chef du gouvernement, les Médiateurs et Ombudsmans participent à l’enracinement de la démocratie dans les pays africains. C’est pourquoi, il a souhaité que ces institutions soient bien connues des citoyens qui sont les principaux bénéficiaires. Et de poursuivre que malgré les efforts fournis au quotidien, il arrive très souvent que l’administration, dans le souci de poursuivre l’intérêt général, soit au final source d’incompréhension, de frustration et même de conflit dont le règlement nécessite l’intervention de diverses instances dont le Médiateur. De ce fait, la tenue d’une telle rencontre contribue à promouvoir les instituions de médiation pour une gouvernance politique, sociale et économique renforcée. Le Premier ministre a par ailleurs signifié que l’action du gouvernement burkinabè s’est inscrite dans une quête de qualité, de célérité, de proximité et d’équité pour engager l’administration dans la voie du professionnalisme et de la performance. S’inspirant alors des expériences d’autres pays devanciers, le Burkina Faso a fait le choix d’institutionnaliser le Médiateur du Faso, a précisé le chef du gouvernement.

Wanlé Gérard COULIBALY

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