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L’Observateur N° 8397 du 18/6/2013

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Industrie et Commerce : Les effets néfastes de la corruption enseignés aux acteurs
Publié le mercredi 19 juin 2013   |  L’Observateur




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Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, en partenariat avec l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE), a organisé une journée de réflexion et d’échange sur la lutte contre la corruption le 18 juin 2013 à Ouagadougou. Cette activité s’inscrit dans le cadre d’une vaste campagne de sensibilisation à la lutte contre ce fléau qui annihile particulièrement les efforts de nos pays sur la voie du développement.

Des effets néfastes de la corruption on peut retenir que :

- en 2007, la Banque mondiale estimait qu’entre 5 et 30% des coûts de construction (infrastructures) étaient actuellement perdus à cause de la corruption, laquelle endette les pays en développement à hauteur de 18 milliards USD chaque année ;

- la corruption affecterait plus les Etats africains, qui y perdent 25% de leur PIB chaque année, selon U4 (Anti-corruption Ressource Centre 2007). Ce pourcentage correspond à la somme de 148 milliards USD au niveau mondial ;

- un autre rapport de la Banque mondiale (star report, 2007) dénonce l’attitude corruptive de certains fonctionnaires des pays en développement, qui détournent entre 20 et 40 milliards de dollars USD, soit l’équivalent de 20 à 40% de l’aide publique au développement. Le rapport précise que les pays qui s’attaqueraient sérieusement à la corruption pourraient avoir une augmentation de 400% de leur PIB ;

- la corruption contribue à la dégradation de l’environnement et met en danger la santé publique en permettant, entre autres, le déversement illégal de déchets dangereux ainsi que la fabrication, la distribution et l’utilisation de faux produits alimentaires, pharmaceutiques et/ou chimiques, toutes choses qui nuisent à la qualité de la vie. Pour combattre cette pratique, le Burkina Faso s’est doté d’une politique nationale dont l’objectif est l’éradication, à terme, du phénomène avec l’atteinte, dans un délai de 5 ans, du niveau zéro.

C’est conscient de ces impacts négatifs que le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, lors de sa visite à l’ASCE, le 13 septembre 2012, a d'ailleurs instruit cette institution d'organiser une vaste campagne de sensibilisation. La rencontre avec les agents du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) s’inscrit dans ce cadre. Le contrôleur général d’Etat, Henri Bruno Bessin, citant le chef de l’Etat, a souligné que la lutte contre la corruption dans toutes les sphères de la vie politique, économique et sociale était indispensable à l’accroissement de l’efficacité des dépenses publiques et des performances de notre système économique.

C’est pourquoi il a relevé la nécessité pour l’ensemble des acteurs de se donner les moyens d’identifier les actes de corruption et de les sanctionner de manière dissuasive. «L’éthique et l’intégrité étant des facteurs essentiels au développement et à la paix, la lutte contre la corruption doit être permanente», a-t-il martelé tout en se félicitant des progrès fait dans le domaine, à en juger par le rapport de Transparency international qui a fait passer la note du Burkina de 30 à 38/100 en 2012.

Pour le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Arthur Kafando, cette activité est un signal fort que donne son département dans la lutte contre le mal. Il a invité les agents à mettre à profit cette journée pour cerner tous les contours du sujet pour s’en démarquer.

Abdou Karim Sawadogo

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