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Mali: l’accord entre Bamako et rebelles en passe d’être signé
Publié le mardi 18 juin 2013   |  AFP


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© AFP par DR
Crise Malienne : Nouveau projet d`accord au régime malien et aux rebelles touareg occupant Kidal pour adoption.
Lundi 10 juin 2013. Burkina Faso. Ouagadougou.


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OUAGADOUGOU - Un accord très attendu était en passe d’être signé mardi entre le pouvoir malien et les rebelles touareg qui contrôlent Kidal, dans le nord du Mali, après une dizaine de jours d’âpres négociations, de blocages et de tensions.

"L’accord est fin prêt pour être signé", a annoncé à l’AFP Tiébilé Dramé, l’émissaire principal de Bamako. "Je suis en mesure de vous dire que l’accord intérimaire sera (...) signé dans l’après-midi", a-t-il ajouté.

Ce compromis marquera l’épilogue des difficiles discussions lancées le 8 juin par le Burkina Faso, pays médiateur, pour permettre un retour de l’armée malienne à Kidal dans la perspective de l’élection présidentielle du 28 juillet.

Le texte doit être signé à l’occasion d’une cérémonie au palais présidentiel à 15H30 (locales et GMT) en présence du chef de l’Etat burkinabè Blaise Compaoré, selon la présidence.

Auparavant, selon une source proche de la médiation, l’accord devait être paraphé lors d’une réunion entre la délégation de Bamako et les représentants des groupes touareg, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA).

Le chef de la diplomatie burkinabè Djibrill Bassolé menait mardi d’ultimes concertations pour finaliser le document.

L’élection présidentielle du mois prochain est jugée cruciale par la communauté internationale pour aider le Mali à sortir de la plus grave crise de son histoire, ouverte en 2012 par la prise du nord du pays par des islamistes armés, un temps alliés au MNLA et délogés début 2013 par une intervention militaire française.

Depuis le début, les négociations ont buté surtout sur les exigences de Bamako concernant le calendrier et les modalités du retour des soldats maliens à Kidal ainsi que du cantonnement et du désarmement des combattants touareg.

"Il y a un consensus intermalien" sur le respect de l’intégrité territoriale du pays et de la laïcité de l’Etat, et "par conséquent sur le déploiement de l’armée et de l’administration du Mali dans toutes les régions, y compris à Kidal, dès la signature de cet accord", a affirmé M. Dramé, sans
plus de précision.

"dépôt des armes"

L’émissaire de Bamako a aussi fait état d’un accord sur "l’exigence de dépôt des armes par les groupes armés". Mais, là non plus, il n’a livré aucun détail sur les modalités et le calendrier de ce processus.

Le pouvoir malien avait exigé durant les discussions que les rebelles soient désarmés sitôt l’armée revenue à Kidal. "Pas faisable techniquement", ont répliqué la médiation et ses partenaires, faisant valoir qu’un désarmement est une oeuvre de longue haleine, qui doit s’inscrire dans un processus "DDR" (démobilisation, désarmement, réinsertion).

La solution retenue ces derniers jours prévoyait que les éléments des groupes touareg soient dans un premier temps cantonnés avec leurs armes sur des lieux de regroupement choisis.

Dans tous les cas, l’armée malienne ne reviendra pas seule à Kidal, berceau des rébellions touareg. Elle sera épaulée par la future Mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

Commandée par le général rwandais Jean-Bosco Kazura, la mission onusienne doit se déployer au Mali à partir du 1er juillet et absorber la force africaine déjà sur place (Misma).

La présence des forces internationales à Kidal, où des soldats français sont basés à l’aéroport depuis plusieurs mois, est vue comme un moyen de limiter le risque de confrontation entre les belligérants d’hier, alors que l’armée malienne comme les rebelles ont été accusés de nombreuses exactions.

Les mandats d’arrêt lancés par la justice malienne contre des responsables du MNLA et du HCUA, dont certains se trouvent à Ouagadougou, ont été une autre pomme de discorde.

Les médiateurs en ont réclamé la suspension comme mesure de "détente", mais Bamako s’y opposait au nom de l’indépendance de la justice.

Selon une source proche du dossier, un accord non-écrit aurait été finalement conclu pour que les mandats d’arrêt ne soient pas exécutés.

Tiébilé Dramé n’a pas voulu dire si les poursuites de la justice malienne seraient bel et bien levées, préférant insister sur la future création d’une "commission d’enquête internationale" sur les crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis dans le nord du Mali.

roh-tmo/jlb



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