Sit-in des agents de Yalgado : le syndicat proteste, le DG réplique

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Publié le jeudi 10 mars 2016 | L`Observateur Paalga

© aOuaga.com par A.O (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Situation nationale: des blessés à l`hôpital national
Des blessés affluaient toujours à l`hôpital national Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou au troisième jour (18 septembre 2015) des manifestations contre le coup d`Etat du Régiment de sécurité présidentielle (RSP)

La sous-section du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) de l’hôpital Yalgado Ouédraogo a observé un sit-in le mercredi 9 mars 2016. A travers cette démarche, les travailleurs veulent obtenir la satisfaction de leur plate-forme revendicative. Une démarche jugée inopportune par le directeur général, Robert Sangaré.

« Notre CHU-YO (Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo), hôpital de référence, premier de notre pays, est aujourd’hui l’ombre de lui-même. En effet, c’est un hôpital dont les capacités d’accueil sont dépassées, conduisant à hospitaliser les malades surtout en situation d’urgence dans les couloirs et à même le sol ; ce triste constat est fait au quotidien dans tous les services d’urgences : médicales, pédiatriques, chirurgicales et gynéco-obstétricales ». C’est ce tableau clinique assez sombre qu’a décrit Hamadi Konfé, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA). Dans la matinée du 9 mars 2016, lui et ses camarades ont quitté leurs postes respectifs pour observer un sit-in de trois heures, soit de 7h à 10h. Et ce, pour la satisfaction de leur plate-forme revendicative formulée en 3 grands points : les conditions de travail, la santé des travailleurs et la transparence dans la gestion.

Pour ce qui est des conditions de travail, le syndicat veut un renforcement du personnel, en particulier les effectifs des médecins spécialistes, technologistes et biomédicaux, une formation continue au bénéfice de tout le personnel, l’adoption et l’application d’un plan de carrière pour les agents contractuels du CHU-YO, l’octroi aux contractuels sous contrat à durée déterminée (CDD) des mêmes avantages (indemnités) qu’ont les agents publics et les contractuels ayant des contrats à durée indéterminée (CDI), car ils font tous le même travail (aux mêmes postes). S’ajoute à ce grand point, la question des infrastructures. Les syndicalistes veulent une amélioration des conditions d’accueil des services cliniques, afin de mettre fin à l’hospitalisation des malades à même le sol, notamment au niveau des services d’urgence. Une dotation des services médicaux techniques de locaux adaptés, la mise en état de fonctionnement permanent des lavabos et toilettes des services. Le matériel biomédical et de protection, la continuité des services médico-techniques, la buanderie, le parking, la restauration du personnel et des patients, l’évacuation des eaux de pluies sont, entre autres, des points qu’ils ont énumérés également. En ce qui concerne la santé des travailleurs, ils demandent d’appliquer le système d’exonération au personnel, aux époux, ascendants et descendants de celui-ci conformément au consensus convenu entre la direction du CHU-YO et la sous-section SYNTSHA ; de le rendre disponible 24h/24h. Pour le dernier volet de leurs revendications, M. Konfé et ses camarades veulent qu’on rétablisse la transmission mensuelle et trimestrielle à la sous-section SYNTSHA, des recettes par service et par praticien, d’une part, et d’autre part, les recettes totales, le montant affecté aux ristournes et leur état de répartition ; puis leur participation aux instances où se discutent les questions concernant les travailleurs et le CHU-YO. Ainsi, est formulée leur plate-forme minimale. Le sit-in se tiendra également le jeudi 11, et sera suivi le lendemain d’une marche en direction du ministère de tutelle.

Akodia Ezékiel Ada (Stagiaire)