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Burkina : la Haute cour de justice inspecte de près les faits et gestes de Roch Kaboré
Publié le jeudi 10 mars 2016  |  Afrique sur 7
Mathieu
© Autre presse par DR
Mathieu Ouédraogo, président de la Haute cour de justice.




La Haute cour de justice (HCJ) est officiellement fonctionnelle depuis le vendredi 4 mars 2016. Domiciliée à la Cour de cassation, cette institution de la République du Burkina Faso est dirigée par Mathieu Bébrigda Ouédraogo, membre du parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), rapporte Sidwaya.

La Haute cour de justice peut-elle vraiment jouer son rôle ?

La Haute cour de justice est la seule juridiction habilitée à poursuivre le président de la République ou les ex-chefs de l’État, les ministres ou anciens ministres et toute autre personne ayant occupé un poste au sommet de l’État, pour les infractions commises dans l’exercice de leurs fonctions. Composée de six juges parlementaires titulaires et leurs suppléants, elle aura la lourde tache de s’assurer que les autorités burkinabè gèrent convenablement le bien commun.

Mais les autorités locales sont-elles capables de se faire harakiri quand on sait que cet organe de censure est placé sous la houlette d’un ponte du pouvoir en place ? Les Burkinabè peuvent-ils espérer mieux que ce qu’ils ont connu depuis plusieurs décennies ?

Présent à la cérémonie de prestation de serment, le procureur général près la Cour de cassation, Arnaud Ouédraogo a bien conscience du caractère fondé de ces craintes et a prodigué des conseils aux membres de cette haute juridiction : « Le magistrat doit s’abstenir de tout comportement de nature à altérer la confiance en son indépendance et son impartialité, ou à porter un discrédit sur la fonction judiciaire. »

Le président du défunt Conseil national de transition (CNT), Chériff Sy justifie l’utilité d’une telle démarche : « Il est difficile de balayer un régime de 27 ans, qui s’est immiscé dans tous les rouages de l’économie, de la politique, de la société, et s’assoir en croyant qu’ils vont baisser les bras. »

Quant au locataire du palais de Kosyam, Roch Marc Christian Kaboré avait lui-même annoncé les couleurs : « L’incivisme, la remise en cause de l’autorité de l’Etat, et d’une manière générale, le non-respect de la loi par les citoyens et les personnes morales doivent cesser immédiatement. »
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