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Détention des présumés délinquants: Le MBDHP, section du Gourma dénonce des exactions
Publié le mardi 18 juin 2013   |  AIB




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Fada - La section du Gourma du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) a organisé une conférence de presse à Fada N’Gourma le vendredi 7 juin 2013 sur « la lutte contre l’insécurité et le grand banditisme dans la région de l’Est ». L’objectif de la conférence était de dénoncer des « mauvais traitements » infligés à des détenus qui ont trouvé la mort par la suite.

En organisant la conférence de presse le vendredi 7 juin 2013, la présidente du MBDHP, section du Gourma, Véronique Sanfo et ses collaborateurs ont voulu exprimer leur mécontentement face à trois cas de décès enregistrés dans les cellules du camp de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) de Fada N’Gourma, le 23 mars 2013.

C’est une situation qui ferait suite à l’opération conjointe de lutte contre le grand banditisme dans la région de l’Est menée courant mars dernier. « Notre mouvement, le MBDHP a été saisi le 8 avril 2013 pour comprendre ce qui est arrivé à Dicko Saydou et Cissé Boubakari le 23 mars 2013 au camp CRS de Fada N’Gourma.

De nos investigations, nous obtenons de sources sûres que Cissé Boubakari détenu au camp CRS de Fada N’Gourma a été référé le 23 mars à 8h 20 mn au CHR pour perte de connaissance et est mort au cours de son évacuation. Dicko Saydou détenu au camp CRS est décédé le 23 mars à 7h. Ouoba Adou lui aussi détenu au même lieu est décédé le 23 mars à 7h dans sa cellule ».

Voilà un passage de la déclaration liminaire livrée aux journalistes par Mme Sanfo. Elle a précisé que selon leurs sources, les causes de ces trois décès ne sont pas déterminées alors qu’une autopsie pouvait permettre de situer les parents des défunts et l’opinion publique sur les circonstances dans lesquelles cela est arrivé.

Et d’ajouter que le comble c’est que les parents n’ont pas été informés officiellement de la mort de leurs proches ni où ils sont enterrés en dépit des démarches entreprises tant par les parents que par le MBDHP du Gourma.

Mme Sanfo estime que face à cette situation sa structure ne pouvait rester sans réagir et invite les autorités et le ministère responsable de l’opération de lutte contre le grand banditisme à assumer toutes les conséquences de droit qui en découlent. Elle encourage néanmoins les efforts de lutte contre le banditisme mais souhaite que ça se fasse dans le respect des droits de l’homme.

Daniel ZONGO

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