Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Homosexualité: Ban Ki-Moon appelle à la «compassion», l’Eglise du Burkina s’en tient à «l’Evangile»
Publié le vendredi 4 mars 2016  |  AIB
Développement,
© aOuaga.com par A.O
Développement, sécurité : l`ONU aux côtés du Burkina
Jeudi 3 mars 2016. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, et le secrétaire général de l`Organisation des Nations unies, Ban Ki-moon, ont fait tour à tour des déclarations à la presse après leur audience




Ouagadougou-Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a plaidé, jeudi, pour la prise en compte de l’homosexualité dans la lutte contre le VIH/SIDA. Un point de vue que l’Eglise catholique du Burkina dit respecter mais attend en retour, qu’on respecte aussi «l’opinion de ses croyants».

«Je conçois que l’homosexualité soit un sujet tabou (au Burkina). Cela peut constituer un obstacle (dans la lutte contre le VIH/SIDA). Il faut comprendre qu’il s’agit d’une question de santé publique. Nul ne doit se cacher en raison de sa sexualité ou de ceux qu’il aime, surtout si cela les met en danger. Faisons preuve de compassion», a déclaré jeudi, Ban Ki-Moon, selon lefaso.net.

Le secrétaire général de l’ONU a tenu ses propos, lors de la visite de l’unité de prise en charge des enfants vivant avec le VIH à l’hôpital catholique Saint Camille de Ouagadougou.

Mais pour le chef de l’Eglise catholique au Burkina, Cardinal Philippe Ouédraogo, la diversité des opinions fait la beauté du monde et «il ne faut pas imposer un point de vue, de façon unilatérale. Ça serait une dictature, la dictature de la pensée unique».

Selon toujours des propos rapportés par lefaso.net, le Cardinal a rappelé que «le repère de l’Eglise, c’est l’Evangile» et que l’Eglise respecte l’opinion des autres, tout comme elle s’attend à ce que l’on respecte l’opinion des croyants.

La question de l’homosexualité demeure un tabou dans la société burkinabè, attachée en très grande majorité aux valeurs ancestrales et religieuses.

En octobre 2013, un groupe de jeunes avaient manifesté à Ouagadougou contre un projet municipal de prévention du Sida au sein des groupes spécifiques (homosexuels, prostituées, drogués…).

«Il ne s’agit nullement pour les élus locaux d’encourager ou de soutenir ces groupes spécifiques que sont les prostituées et surtout les homosexuels car ces pratiques sont contraires à la morale, à nos convictions religieuses, à nos mœurs et à nos convictions personnelles», avait réagi le maire d’alors de Ouagadougou, Marin Casimir Ilboudo.



taa/ss
Commentaires