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Tentative de putsch: une expertise sur les écoutes Soro-Bassolé remise au Burkina
Publié le jeudi 3 mars 2016  |  AFP
Conversation
© AFP par CAMILLE MILLERAND/SIA KAMBOU
Conversation téléphonique entre Guillaume Soro et Djibril Bassolé




Paris - Une expertise, mettant en doute l'authenticité des enregistrements téléphoniques qui empoisonnent depuis plusieurs mois les relations entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire, a été remise à la justice burkinabè, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.

Ces enregistrements d'une conversation attribuée à Djibrill Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères du Burkina, et Guillaume Soro, président de l'Assemblée nationale ivoirienne, laissaient entendre que ce dernier était impliqué dans la tentative de coup d'État contre le régime de transition burkinabè à la mi-septembre.

L'analyse demandée par Me William Bourdon, avocat français de Djibrill Bassolé, et réalisée par un expert français remet en question l'authenticité des seize minutes d'enregistrement.

"L'enregistrement fourni ne peut être présenté comme étant un enregistrement intègre", écrit l'expert dans ce document révélé par Le Monde et que l'AFP a pu consulter. Il évoque l'hypothèse d'"un montage" réalisé à partir de plusieurs conversations téléphoniques.

Djibrill Bassolé, homme clé du régime de Blaise Compaoré tombé en 2014, et
Guillaume Soro ont nié avoir eu cette conversation, dénonçant une
"manipulation".
"Depuis le départ, cette retranscription est la preuve cardinale sur
laquelle s'appuie le Burkina dans ses accusations contre mon client", a
déclaré à l'AFP Me William Bourdon .
"Non seulement elle n'a aucune valeur juridique car tout laisse à penser
que c'est une écoute clandestine, mais il est désormais établi qu'elle n'est
pas authentique. Toutes les charges s'écroulent", a-t-il ajouté.
Des soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) avaient pris le
président burkinabè Michel Kafando et le gouvernement en otage le 16 septembre
avant de proclamer le coup d'État le lendemain. La mobilisation populaire et
celle de l'armée loyaliste avaient conduit à l'échec du putsch une semaine
plus tard.
M. Bassolé a été interpellé à son domicile le 29 septembre. Il a été
notamment inculpé de "haute trahison", "attentat à la sûreté de l'Etat" et
"collusion avec des forces étrangères pour déstabiliser la sécurité
intérieure".
La justice burkinabè a lancé le 8 janvier un mandat d'arrêt à l'encontre de
Guillaume Soro, provoquant une crise diplomatique entre les deux pays voisins
historiquement liés.
Roch Marc Christian Kaboré a été élu le 29 novembre président du Burkina
Faso, mettant fin au régime de transition qui a suivi la chute en octobre 2014
du régime Compaoré.




sde/tmo/bir
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