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Burkina : avec le soutien de l’UAS, les magistrats se sentent bien dans leur costume de grévistes
Publié le mercredi 2 mars 2016  |  Afrique sur 7
Cimetière
© aOuaga.com par Séni Dabo
Cimetière de Gounghin : le juge Salifou Nebié repose dans sa dernière demeure
Lundi 9 juin 2014. Ouagadougou. Le juge constitutionnel Salifou Nebié, retrouvé mort dans la nuit du 24 mai dernier sur la route de Saponé, a été inhumé en présence de ses parents, amis, connaissances, collègues et de personnes qui ont demandé que vérité et justice se fassent sur sa mort




Les magistrats burkinabè ont entamé une grève de sept jours qui a pris effet depuis le 24 février dernier. Les grévistes viennent de recevoir le soutien de l’une des plus grandes forces sociales en l’occurrence l’Unité d’action syndicale (UAS). Ce ralliement est vu d’un mauvais oeil par le gouvernement qui dénonce un mouvement « inopportun » qui déstabilise l’appareil judiciaire, nous rapporte Xinhua.

Les magistrats ne décolèrent pas.

Les magistrats burkinabé sont véritablement engagés à aller au bout de leur action. Ayant déposé leurs toges depuis la semaine dernière pour réclamer plus d’indépendance dans l’exercice de leurs fonctions, ces hommes de loi ont reçu un soutien de taille. En effet, l’Unité d’action syndicale (UAS) vient de produire un communiqué sans ambage : « Au nom des secrétaires généraux des six centrales syndicales et des 16 syndicats autonomes, l’UAS vient par ce message vous affirmer sa solidarité pour la grève générale. »

A en croire ces grévistes, la question de l’indépendance de la justice a longtemps fait débat au Burkina Faso. Les vingt-sept ans de règne de l’ex-dictateur Blaise Compaoré ont totalement contribué à enlever toute crédibilité à l’appareil judiciaire qui cherche encore ses marques. Cette grève d’une semaine vise donc à obtenir « une justice indépendante et crédible avec des acteurs efficaces et motivés ». Il faut aussi voir en filigrane une revalorisation salariale.

Le ministre burkinabé de la Justice, René Bagoro accepte mal cette situation : « En l’état actuel, nous ne pouvons pas prendre de décision sans connaître l’état de nos finances. »
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