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Sidwaya N° 7438 du 14/6/2013

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1re édition de la Nuit du coton: Des lauriers aux meilleurs producteurs de l’or blanc
Publié le lundi 17 juin 2013   |  Sidwaya


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© Sidwaya par DR
1re édition de la Nuit du coton: Des lauriers aux meilleurs producteurs de l’or blanc
La Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) a organisé, le samedi 15 juin 2013 à Bobo-Dioulasso, la 1re édition de la Nuit du coton.


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La Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) a organisé, le samedi 15 juin 2013 à Bobo-Dioulasso, la 1re édition de la Nuit du coton. A cette occasion, les meilleurs cotonculteurs et groupements de producteurs ont été récompensés de même que 20 acteurs de la filière qui, eux, ont été décorés. Cette nuit visait à récompenser les efforts dans la qualité du travail des uns et à inviter les autres aux pratiques innovantes dans la production de l’or blanc.

Pour la campagne cotonnière 2012/2013, les cotonculteurs ont produit 630 000 tonnes de coton graine dont 464 400 tonnes pour la zone SOFITEX, soit 85% de la production nationale. Une production jamais égalée qui place le Burkina Faso comme premier pays producteur de coton de l’Afrique au Sud du Sahara. Cette performance, selon le gouverneur des Hauts-Bassins, Joseph Bakouan, fait de la région qui abrite le siège de la SOFITEX, un bassin cotonnier et du coton, un important moyen de lutte contre la pauvreté.

«Le développement économique du pays et de la région dépendant fortement de la culture du coton, tant elle induit des revenus, non seulement pour les centaines de milliers de producteurs et leurs familles, mais aussi des emplois et des entrées de devises pour la chaîne de transformation et de transport du coton», a-t-il soutenu. M. Bakouan a donc salué les efforts du gouvernement à les accompagner et surtout cette Nuit du coton qui viendra, a-t-il dit, les galvaniser et les réconforter. Le président du conseil de gestion de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB), Karim Traoré, a rassuré l’assistance en disant que la production du coton est une activité en voie de professionnalisation, grâce aux multiples efforts du gouvernement, des sociétés cotonnières et des partenaires techniques et financiers. Cette cérémonie de récompenses des meilleurs producteurs et groupements de producteurs de coton (GPC) est une invite à maîtriser davantage les techniques de productions innovantes pour une meilleure gestion de leurs exploitations cotonnières. 750 000 tonnes promises en fin de saison

Se réjouissant de cette initiative de la SOFITEX en leur faveur, le porte-parole des producteurs a souligné que les distinctions feront tache d’huile, tout en promettant 750 000 tonnes de coton graine pour la saison qui débute. Karim Traoré a invité les paysans à relever les défis de la productivité, en appliquant les bonnes pratiques agricoles et les recommandations des techniciens. Un engagement qui, selon le directeur général de la SOFITEX, Jean Paul Sawadogo, réconforte la société dans le bien-fondé de l’institution de cette Nuit du coton.

En effet, a-t-il estimé, la Nuit du coton est née du constat que depuis quelques années, les rendements au champ stagnent, sinon régressent dans les pays africains dont le Burkina Faso. La relance de ce concours des meilleurs producteurs de coton et meilleurs GPC par la SOFITEX et ses partenaires vise donc, selon lui, à amener d’une part les producteurs à suivre et à respecter l’itinéraire technique recommandé, et d’autre part à leur faire exercer les bonnes pratiques de gestion et de bonne gouvernance. Produit sur toute la saison cotonnière écoulée, le concours a connu l’adhésion de 1 702 producteurs individuels et de 362 GPC qui y ont participé. La cérémonie s’est donc voulue, à l’entendre, une nuit d’excellence, dédiée aux producteurs dont le savoir, le courage et l’abnégation au travail ont permis à la SOFITEX, d’enregistrer près de 500 000 tonnes de coton graine sur les 650 000 tonnes de production nationale. Jean Paul Sawadogo a salué tous les productrices et producteurs pour les efforts consentis dans la production du coton, élément majeur de création de richesse et de croissance inclusive. « Il a un effet direct sur le producteur, mais aussi des effets indirects portant sur des acteurs économiques, tels les huiliers, les transporteurs, les filateurs, les transitaires qui, grâce au coton, créent de la richesse et de l’emploi qui contribuent à l’économie nationale », a-t-il confié.

Un accompagnement sûr de l’Etat, si …

Organisée sous le thème «Amélioration de la productivité et de la profitabilité de la culture du coton», la Nuit du coton, à entendre le Premier ministre, Beyon Luc Adolph Tiao, intègre pleinement la vision du gouvernement burkinabè dans la recherche de solutions pour booster la production cotonnière en vue de maintenir la position de leader d’Afrique qu’occupe le Burkina Faso. Pour lui, le coton s’est imposé à l’économie burkinabè, contribuant à hauteur de 5% au Produit intérieur brut. Il est ainsi devenu le socle de l’économie agricole et le deuxième pilier après l’or en termes de contribution au PIB, mais le premier dans la distribution de richesses aux populations avec cette année plus de 100 milliards de F CFA distribués aux producteurs après la déduction des crédits de campagne.
La production-record de 630 000 tonnes de coton graine, soit une hausse de 51%, est, selon le chef du gouvernement, la résultante des investissements inlassables de l’ensemble des acteurs au grand bonheur des populations burkinabè. Faisant un clin d’œil aux producteurs du Coton génétiquement modifié (CGM), le Premier ministre a encouragé ceux qui hésitent encore à s’y engager. Il a déjà promis un « accompagnement sûr de l’Etat, si les producteurs honorent leur engagement à produire 750 000 tonnes en 2013/2014 ». A l’entendre, le gouvernement soutiendra constamment les initiatives des cotonculteurs à l’exemple de la doléance de l’UNPCB qui souhaitait, à la 16e JNP à Banfora, une exonération pour l’importation de 300 tracteurs. « Au-delà des attentes de l’UNPCB, a-t-il dit, le président du Faso s’est engagé à autoriser l’importation de 800 tracteurs en hors taxes pour une mécanisation en vue d’une intensification de la production ». Dans un contexte de compétitivité dont la qualité est la règle d’or, Luc Adolphe Tiao a invité les producteurs à adopter et à renforcer les bonnes pratiques de production, de récolte, de traitement, de stockage et de transport, depuis le champ jusqu’à la fibre de coton industriel.
Un tracteur pour le meilleur cotonculteur

Pour le concours, le secrétaire général de la SOFITEX, président du jury, Jonas Bayoulou, a annoncé que les inscriptions ont débuté le 15 avril 2012 et la compétition a été bouclée le 30 mai 2013. Pouvaient y prendre part, les producteurs ayant produit le coton au moins pendant les deux dernières années et les GPC solvables qui ont enregistré 40 tonnes minimales de production. Les critères rigoureux, joints aux visites sur le terrain pour se rassurer de la véracité des informations des fiches, donnent selon lui, tout le crédit à la sélection. Au total, 3 200 candidatures chez les producteurs individuels (manuels, attelés et motorisés) et 656 chez les GPC ont été enregistrés. Ils ont ainsi été répartis en trois catégories C, B et A. La catégorie C fait référence aux producteurs individuels manuels d’au moins une tonne de production et entre 40 et 99 tonnes chez les GPC.

La catégorie B concernait les producteurs individuels attelés d’une production inférieure ou égale à 5 tonnes et entre 100 et 149 tonnes pour les GPC. La catégorie A se rapportait ainsi aux cotonculteurs individuels motorisés d’au moins 20 tonnes de production et au GPC d’au moins 150 tonnes. A l’échelle départementale, 168 producteurs individuels et 124 GPC seront ainsi primés dans leurs départements respectifs. La récompense à la cérémonie officielle a concerné 16 producteurs et 18 GPC des régions cotonnières, 10 producteurs et 13 GPC de l’ensemble de la zone SOFITEX et les trois meilleurs producteurs de même que les trois meilleurs GPC des trois catégories. Pour la catégorie C, les 6 producteurs individuels manuels des régions primées ont reçu chacun 6 sacs de KCL, 3 sacs de NPK, une charrue et deux sachets de compost+. Quant aux 6 GPC manuels, ils s’en sortent avec un GPS, une bascule et 50 toiles d’achat. Dans la catégorie B, les 6 cotonculteurs attelés ont été récompensés avec chacun, un semoir, un sarcleur, 3 sacs d’aliment pour bétail, 3 sacs de NPK et 4 sachets de compost+.

Les 6 GPC de cette catégorie repartent avec un GPS, une bascule et 70 toiles d’achat. Pour la catégorie A, les 4 producteurs motorisés retenus gagnent par personne, un tricycle, une bascule, une charrue et des sachets de compost+. Les 6 GPC retenus empochent quant à eux, un GPS, 30 toiles d’achat et un magasin de 30 tôles. Sur toute la zone SOFITEX, les lauréats ont remporté des prix divers d’une valeur de 2 475 000 F CFA pour les 3 meilleurs producteurs de la catégorie C et de 6 910 000 F pour les GPC. La valeur des prix de ceux de la catégorie B est de 3 493 000 F pour les producteurs et de 9 840 000 F pour les GPC. Le GPC de Gonbèlèdougou dans le Tuy, élu meilleur GPC de l’année, remporte de nombreux prix d’une valeur de 10 870 000 F CFA. Le «jackpot» est revenu à Karafa Tamboué de la région cotonnière de Dédougou comme meilleur cotonculteur de l’année. En récompense, il reçoit un tracteur, une charrue, un trophée et un livret d’épargne crédité de 250 000 F CFA, le tout pour une valeur totale de 7 250 000 F CFA. La SOFITEX a également remis des cadeaux, des attestations et des cadeaux au Premier ministre, au président du Faso et aux anciens DG et secrétaire général de la société. En hors compétition, 10 gros producteurs de 67,3 à 116,18 tonnes, de même que 7 femmes productrices de 3,5 à 15,28 tonnes et les trois meilleurs GPC ont reçu des attestations de reconnaissance et des prix divers dont des sacs d’engrais, de NPK, des vélos et des bidons d’huile.


Jean-Marie TOE

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