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Burkina: Le parti des Ecologistes annonce sa participation aux élections municipales (président, INTERVIEW)
Publié le dimanche 28 fevrier 2016  |  Alerte Info
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© aOuaga.com par Henry Poppy Loban
Le candidat du Rassemblement des écologistes du Burkina Faso (RDEBF) à l`élection présidentielle du 29 novembre, Ram Ouédraogo, était à Dédougou dans la région de la Boucle du Mouhoun le 19 novembre 2015 pour la pêche aux voix des électeurs




Le président du Rassemblement des Ecologistes du Burkina Faso (RDEBF, opposition) Adama Séré annonce la participation de sa formation politique aux élections municipales prévues en mai, dans une interview à ALERTE INFO.

Le RDEBF est-il prêt pour les élections municipales fixées au 22 mai ?

Prêt ça serait trop dire. Nous venons de tenir notre congrès le 20 février, de cette date à celle des élections municipales le temps est assez limité. Mais étant donné que le parti a décidé de ne pas jouer la politique de la chaise vide, nous allons participer à ces élections avec les moyens que nous avons. Comme nous le répétons, l’ambition pour nous est de positionner le parti à l’issue des élections de 2020 au minimum parmi les dix premiers partis du Burkina.

C’est notre principal enjeu et subsidiairement nous allons travailler à revaloriser notre idéologie auprès de nos populations, car nous sommes intimement convaincu que notre programme de société répond aux attentes de nos populations. Quand on fait un diagnostic, on se rend bien compte que le Burkina Faso qui est tributaire de l’environnement de la nature. Notre programme peut apporter beaucoup de solutions aux maux qui minent notre société. Alors nous travaillons pour que la population comprenne le bien fondé de notre idéologie.

Peut-on aller sans crainte aux élections municipales le 22 mai, après les attaques armées du 15 janvier qui ont fait plus de 30 morts ?

Il faut dire que la base de tout développement repose d’abord sur la sécurité car sans elle il ne pourrait y avoir d’action de développement. Et c’est en cela que nous interpellons justement le gouvernement pour qu’il puisse prendre toutes les mesures nécessaires pour que tous les résidents du Burkina puissent vaquer librement à leurs occupations dans la sécurité.

Maintenant vu le contexte actuel nous pensons que le gouvernement mettra tout en œuvre pour la bonne tenue du scrutin. C’est le lieu pour nous de regretter véritablement ce qui s’est passé le 15 janvier et de souhaiter à tous ceux qui sont encore sous ce choc, notamment les blessés, un prompt rétablissement.


Etes-vous de la mouvance ou de l’opposition après les élections couplées présidentielle/législatives du 29 novembre ?

Les textes qui régissent la vie des partis politiques au niveau national règlent la question (en principe). Lorsque vous n’êtes pas au pouvoir vous êtes un parti de l’opposition. Donc le RDEBF est véritablement un parti d’opposition étant donné que nous ne sommes pas dans la majorité. Mais en réalité au niveau du Burkina les séparations sont minces. C’est pour dire que nous sommes de l’opposition mais nous voulons apporter quelque chose de constructif parce que nous ne sommes pas un parti qui est dans le vindicatif.

Lorsque le gouvernement posera des actes qui rencontreront les intérêts de nos populations, nous allons applaudir. Mais si les actes des nouvelles autorités ne vont pas dans le sens des aspirations de nos populations, nous allons aussi le dénoncer puis en même temps faire des propositions.

C’est dans ce sens que nous approuvons déjà le fait que le gouvernement actuel ait pris dans son programme la notion d’économie verte. Le gouvernement veut aussi activer l’énergie solaire comme une des solutions aux problèmes récurrents de coupure d’électricité que nous connaissons. Donc tous ces éléments relèvent de l’écologie et c’est pour cela justement que nous appelons les populations à privilégier l’original que la photocopie.


Des juristes demandent la suppression des groupes d’autodéfense dénommée Koglwéogo que le gouvernement veut encadrer. Quelle est votre position ?

La position de notre parti c’est de réaffirmer péremptoirement que force doit rester à la loi. Etant donné que nous sommes dans une république, il est quand même assez malsain que dans cette même république cohabitent des règles qui vont à l’encontre des règles de l’Etat de droit. Ceci dit il faut dire que ce phénomène de Koglwéogo qui subsiste au niveau de notre pays a quand même une histoire.

C’est justement parce que l’Etat a eu une défaillance à ce niveau que les populations qui sont victimes au quotidien des attaques, vols et viols se sont organisées en groupe d’autodéfense. Nous pensons que le gouvernement doit prendre toute la mesure de la situation (des koglwéogo) pour s’organiser à régler cette affaire.

Mais, si les groupes d’autodéfense sont dissous il risque d’avoir un vide. Donc nous appelons à une concertation pour ramener ces groupes d’autodéfense dans la légalité pour la sécurité des populations.

La justice burkinabè a lancé un mandat d’arrêt contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro. Votre parti est pour qu’on règle cette question diplomatiquement ou juridiquement comme le souhaitent certains partis et organisations de la société civile ?

Par rapport à cette question notre parti réaffirme que la justice devrait véritablement jouer son rôle de façon indépendante. Ceci dit, spécifiquement par rapport aux difficultés que notre pays a avec la Côte d’Ivoire en lien à cette situation, il faut reconnaitre quand même que ces deux pays sont frères. Nonobstant cela, nous pensons que les problèmes judiciaires doivent pouvoir être conduits d’une certaine façon et ensuite d’ordre diplomatique aussi.

Qu’est-ce que cela veut dire ?

Cela veut dire simplement qu’on devrait pouvoir laisser la justice faire son travail en toute indépendance. Et il appartient au gouvernement de pouvoir continuer à privilégier les relations d’amitié qui existent entre les Burkinabè et les Ivoiriens ceci bien compris dans les intérêts des deux pays.

Vous n’êtes pas sans savoir qu’en Côte d’Ivoire vit quand même une grande majorité des Burkinabè (plus de quatre millions). Nous sommes devenus pratiquement comme un même pays. Donc nous pensons que le gouvernement devrait pouvoir laisser la justice faire son travail. Mais de son côté, au gouvernement lui-même de façon diplomatique de voir ce qui peut être fait toujours pour conserver les relations d’amitié entre le Burkina et la Côte d’Ivoire.

BBO
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