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Abandon des mariages d’enfants : un atelier pour sensibiliser les populations
Publié le vendredi 26 fevrier 2016  |  AIB




Diapaga - Un atelier de formation a réuni les leaders communautaires, les femmes et les responsables d’associations de la commune de Diapaga le 23 janvier 2016 autour du thème ‘’Mariages d’enfants : causes et conséquences’’. C’est la salle de conférence de la Direction Provinciale de l’Action Sociale de la Tapoa, qui a servi de cadre à la dite rencontre organisée par la Direction de la Protection et la Promotion de la Famille du Ministère de l’Action Sociale.

C’est devant une grande foule, composée de femmes et de jeunes venus s’imprégner des conséquences de cette pratique que s’est tenu l’atelier. Les conférenciers ont 6 heures d’horloges durant, éduqué et conscientisé des participants sur les méfaits des mariages précoces. M. Amadou Ouédraogo de la DPPF, a défini quelques concepts clés relatifs à l’ampleur du phénomène au Burkina Faso ; fait l’état des lieux, présenter les causes des mariages d’enfants, les conséquences de la pratique et proposer des pistes de solutions.
A sa suite le Directeur Provincial de l’Action Sociale Lassané Ouédraogo a dépeint l’annuaire statistique du Ministère les conséquences sur le plan sanitaire et dans le domaine de l’éducation. Il a rappelé les actions menées par sa direction en faveur de l’abandon des mariages précoces à travers l’octroi de bourses, les formations des leaders religieux et coutumiers, l’organisation des panels dans les établissements ; l’adoption de la stratégie nationale de prévention et l’élimination des mariages d’enfants ; les sensibilisations à travers les communications de masse, les causeries éducatives ; la prise psychosociale et l’accompagnement des acteurs intervenants dans le domaine. L’inspecteur, chef de la CEB de Diapaga, a présenté un tableau peu luisant de la situation du phénomène dans sa circonscription. Pour finir, c’est le procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Diapaga Yempabou Idani qui va entretenir la soixantaine de participants sur le droit des enfants à bénéficier de protection.
Les textes nationaux interdisant les mariages d’enfants, la fixation de l’âge minimum requis l’interdiction de la dot, les infractions encourues les juridictions compétentes et les procédures. Il est ressorti des débats que l’analphabétisme, l’ignorance, les pesanteurs socioculturelles, la préservation de la dignité familiale, l’amitié entre les familles seraient les causes qui ont pour conséquences la déscolarisation, abandon, blocage du développement, réduction des chances de réussites. Les participants ont tous pris l’engagement d’œuvrer à enrayer les fléaux dans la Tapoa.

Boureima K. LIDO
AIB Tapoa
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